Kevin Porter Jr prolongé à Houston ? La tendance est positive, les deux camps s’apprécient, maintenant reste à définir le prix

Le 05 août 2022 à 15:47 par Bastien Fontanieu

Kevin Porter Jr. 7 mars 2022
Source image : nba league pass

Membre de la belle Draft 2019, Kevin Porter Jr a démarré son aventure NBA à Cleveland mais c’est à Houston qu’on l’observe depuis quelques mois maintenant. Entre quelques hauts et quelques bas, le playmaker des Rockets va démarrer sa 4ème saison professionnelle et une grande question traîne dans les rues texanes en ce moment : KPJ sera-t-il prolongé, et si oui pour combien ? 

C’est le prochain sur la liste, normalement.

La liste ? Mais oui, celle des membres de la Draft 2019, qui ont été prolongés avant le début de leur quatrième année en NBA. Vous connaissez le classique, lorsqu’on a réalisé trois grandes saisons chez les pros, on peut avoir droit à une belle extension dans son équipe. C’est ce qui fait, notamment, que Ja Morant et Zion Williamson ont été immédiatement verrouillés par les Grizzlies et Pelicans cet été, tout comme Darius Garland à Cleveland. Mais si les Cavs se souviennent bien de cette soirée de juin 2019, lorsqu’ils ont choisi Garland et Kevin Porter Jr (30ème) au premier tour en plus de Dylan Windler, ce bon KPJ porte désormais les couleurs de Houston et ce sont les décisionnaires des Rockets qui vont devoir répondre à cette belle interrogation. Prolonger ou pas prolonger ?

Face à cette première intrigue, la réponse actuelle semble claire : Houston veut prolonger KPJ, et KPJ veut prolonger à Houston. On parle bien de réponse actuelle, et les sources se sont multipliées au fil des dernières semaines afin de confirmer la tendance. Shams Charania fin-juillet dans The Athletic, Michael Scotto début-août chez HoopsHype, vous pouvez choisir votre point d’entrée préféré et vous tomberez sur la même évidence. Il faut dire que les astres sont alignés. Bourré de talent, Kevin Porter Jr a montré qu’il pouvait exceller et être clutch, et qu’il lui fallait un bon environnement pour se développer. Ses éruptions sont encore nombreuses et d’actualité, mais le staff de Stephen Silas et la confiance donnée par Rafael Stone a enlevé un poids des épaules de KPJ. Chez Houston, il se sent accepté, pas pointé du doigt. Et l’idée ici n’est pas d’affirmer que les Cavs ont fait l’inverse, mais dans les faits l’aisance est évidente. Si on écoute le camp Porter Jr, c’est chez les Rockets, aux côtés de Jalen Green, que l’avenir doit s’écrire.

Maintenant que le point de vue du joueur est acté, qu’en est-il de la franchise ? C’est là que Stone et ses associés font discuter beaucoup de monde cet été. Entre l’incertitude à Brooklyn, les picks de Draft en stock, une belle jeunesse à fort potentiel et de la place dans le salary cap, Houston se positionne dès aujourd’hui comme une des darlings de la NBA sur les mois à venir, avec un été 2023 assurément grandiose en présence de deux potentiels contrats max à offrir à des stars. Tout cela n’est que de l’ordre de l’option, mais factuellement, les Rockets sont à un virage de leur récente histoire qui est terriblement prometteur. Et dans ce genre de situation, le mot d’ordre est le suivant : ne pas foirer ses gestes. Ce qui veut notamment dire, en traduction, ne pas distribuer des contrats à la con à n’importe qui. En ce sens, Kevin Porter Jr n’est pas n’importe qui… mais qui est-il vraiment dans le paysage NBA ? Car un soir, on parle de James Harden 2.0, et le lendemain, c’est Gerald Green. On charrie, mais il y a cette incertitude et irrégularité, sans même parler de son véritable poste et rôle réel en NBA, qui crée des interrogations puissantes.

Prenons Terry Rozier, époque Boston, qui avait pris quasiment 60 millions sur 3 ans dans un sign and trade à Charlotte. Fort scoreur, sans parler de future star mais avec un beau potentiel à développer, Rozier avait choqué du monde avec ce deal mais peu en reparlent depuis. C’était un joli coup de la part des Hornets, qui souhaitaient profiter du talent de Terry tout en se séparant de Kemba Walker, et sans se menotter financièrement sur le long-terme. On peut imaginer sur cette base, à 18-20 millions de dollars la saison, que les Rockets pourront se pencher dans de futures discussions avec Kevin Porter Jr. Et à voir si, face à ce type de contrat, le joueur sera content ou s’il préférera jouer sa cote sur le parquet. On a notamment vu John Collins et les Hawks être en désaccord sur un contrat récent (Deandre Ayton et les Suns également), avant d’aller sur le marché de la free agency restreinte pour obtenir un gros paquet d’argent. Peut-être que KPJ, voyant ce modèle, voudra que Houston le paye au prix cher dans un an. Mais compte-tenu des désirs de flexibilité des Rockets en 2023 et la possibilité que le volcan explose à nouveau sur la saison à venir, ne sera-t-il pas plus judicieux de prendre le contrat disponible cet automne, afin de verrouiller un avenir de perspective prometteuse ?

Jusqu’à mi-octobre, les Rockets et Kevin Porter Jr peuvent prolonger leur aventure sur un contrat qui mettra tout le monde d’accord. Aujourd’hui, les deux camps regardent dans la même direction, en attendant de voir si ce regard se prolonge sur les montants et la durée. Rendez-vous dans quelques semaines, pour délibérer cette affaire passionnante.

Source : The AthleticHoopsHype