La Dream Team 1992 – 30 ans après : un écart moyen de 44 points, aucun temps-mort utilisé, la domination de Team USA à Barcelone en chiffres
Le 27 juil. 2022 à 18:07 par Alexandre Taupin
C’était il y a trente ans. Déjà. Trente ans que les États-Unis obtenaient l’autorisation d’envoyer des joueurs NBA participer aux Jeux olympiques. Trente ans que, de ce fait, la “Dream Team” était créé. Trente ans qu’une simple équipe de basketball prenait une dimension jusqu’alors jamais vue. Records, légendes, influence… cet été TrashTalk a décidé de revenir avec vous sur toutes les histoires qui ont fait de cet effectif l’un des plus mythiques de l’histoire du sport. Sortez vos Hoverboard, montez dans la Delorean et lancez Johnny B. Goode sur l’autoradio car il est temps de revenir en 360 degrés sur ce qu’il s’est passé il y a… 360 mois. Deuxième épisode ? Quelques chiffres pour illustrer la machine de guerre qu’était la Dream Team.
La création de l’équipe, les matchs de préparation dont le célèbre scrimmage entre joueurs de Team USA, les petites anecdotes sur la vie du groupe à Monaco puis Barcelone, les highlights durant la compétition, il y a suffisamment d’infos sur la Dream Team pour écrire un bouquin ou deux et aujourd’hui on va partir sur une analyse… chiffrée. Objectif : présenter la Dream Team sous un nouvel angle d’une part mais aussi démontrer l’écrasante domination de l’équipe durant les JO.
L’effectif en quelques chiffres
On part d’abord sur le roster en lui-même. Pas de débat sur la qualité du groupe, il est tout simplement MONSTRUEUX. Enfin autorisé à emmener des joueurs pro, Team USA ne fait pas les choses à moitié et sort la grosse artillerie pour remettre l’Oncle Sam sur le toit du monde (les Américains n’avaient récupéré que le bronze en 1988). Sur les douze joueurs qui composent l’effectif, onze sont des Hall of Famers en puissance (désolé Christian Laettner) et plusieurs sont même parmi les favoris pour le titre de numéro un all-time à leurs postes respectifs. Michael Jordan bien sûr mais aussi Magic Johnson à la mène, Larry Bird à l’aile et Karl Malone au poste 4. On avait annoncé des chiffres et certains donnent le tournis. Le palmarès individuel des joueurs tout d’abord. Les membres de la Dream Team cumulent quinze titres de MVP de saison régulière (5 récompenses pour Jordan, 3 pour Bird et Magic, 2 pour Malone, 1 pour Barkley et Robinson). Au moment de débarquer à Barcelone, le trio Johnson-Bird-Jordan se partagent même les neuf dernières statuettes (de 1983 à 1992). Il y a aussi 56 sélections dans une All-NBA First Team. Niveau All-Star Game, c’est plutôt impressionnant également puisqu’on parle de 117 invitations réparties en douze hommes. Et encore, Christian Laettner n’a été choisi qu’une seule fois… Pour ce qui est du collectif, l’armoire à trophées est bien remplie avec 23 bagues de champion ! C’est simple, entre 1980 et 1999, seuls quatre titres échappent à un membre de la Dream Team (Sixers en 1984, les Pistons en 1989 et 1990 et les Rockets en 1994).
Les stats durant la compétition
Une fois qu’on a fait les présentations, on peut passer aux choses sérieuses : le terrain ! Sans surprise, l’effectif XXL aligné par Team USA est très largement au-dessus de la concurrence. Certaines nations ont des joueurs de talent bien sûr mais qui peut vraiment regarder cet effectif de fou dans les yeux ? Personne, absolument personne. Le premier match contre l’Angola pose les bases : +68 ! (116-48) On pourrait se dire que c’est juste l’Angola en face mais tout le monde va avoir le droit à sa petite raclée personnelle. 43,8 points, c’est l’écart moyen entre Team USA et ses adversaires sur toute la compétition. Bienvenue dans le monde du blowout ! Plutôt logique en même temps quand une équipe plante 117,3 points de moyenne et qu’elle n’en concède que 73,5… La rencontre la plus “serrée” ? Une victoire de 32 points contre la Croatie et il s’agissait… de la Finale. D’ailleurs, seuls la Croatie et Porto Rico réussiront à rester sous les 40 points d’écart pendant les JO. Dire que les ricains n’ont pas stressé durant la compétition est un euphémisme : ils ont mené pendant 307 minutes (306 et 54 secondes pour être exact) sur les 320 jouées. Leur plus gros retard au tableau d’affichage ? Un 0-4 pour débuter le match contre l’Espagne. Ils gagneront finalement 122 à… 81. Le staff était d’ailleurs tellement zen que Chuck Daly, coach de l’équipe américaine, n’a pas pris le moindre temps-mort sur l’intégralité du tournoi ! C’est pas demain la veille qu’un autre entraîneur pourra en faire autant.
Les chiffres ne font pas tout mais quand il s’agit d’illustrer la domination de la Dream Team à Barcelone, ça peut vite nous donner le tournis. Les ricains n’ont pas remporté les Jeux Olympiques, ils ont roulé sur les Jeux Olympiques.
Source stats : Jake Winderman / Dream Team 1992 by the Numbers