NBA Flashback 2021-22 : quand les Rockets faisaient les montagnes russes, enchaînant quinze défaites puis… sept victoires de rang

Le 23 juil. 2022 à 07:52 par Giovanni Marriette

Rockets fans 25 novembre 2021
Source image : NBA League Pass

Période creuse oblige, TrashTalk a pris l’habitude chaque été de vous faire revivre avec émotion les plus grands moments de la saison écoulée. Même en 2021 d’ailleurs, malgré un été qui avait alors mis l’ensemble de nos forces vives en PLS, mais ça c’est une autre histoire. On reprend donc notre bonne vieille formule, on recule de quelques pas, de quelques mois, et on se souvient que cette saison 2021-22 fut folle, du premier au dernier jour. Aujourd’hui ? On se souvient que les Rockets sont devenus la meilleure équipe de la Ligue pendant deux semaines.

Nous sommes le 23 novembre 2021, et après un gros mois de saison régulière les Houston Rockets ressemblent davantage à une blague de mauvais goût qu’à une franchise NBA. Jalen Green peine à se faire sa place, John Wall pompe 80% du PIB du Texas et Stephen Silas – coach presque rookie de cette jeune équipe – est à deux doigts de se réorienter vers de la mise en rayon chez Auchan. En effet, son équipe vient de perdre un… quinzième match de suite et de valider, fait ô combien rarissime, un mois entier de compétition sans la moindre victoire. Le bilan des Fusées ce soir-là, après cette défaite logique face aux Celtics ? Une victoire (face au Thunder en tout début de saison) et seize défaites. Ok l’objectif reste la Draft, mais il y a des limites à la honte et elles sont sur le point d’être dépassées. Le pire dans tout ça ? C’est que le calendrier à venir ne laisse que peu de doutes à ce moment-là : la franchise texane VA poursuivre sa descente aux enfers et aller nous chercher des records historiques de nullité. Fin du chapitre 1, car vous le savez, en NBA rien en se passe jamais comme on l’aurait imaginé.

25 novembre, 48h plus tard donc, et c’est contre Chicago que la série de la honte doit se poursuivre. En face les Bulls sont l’une des équipes surprise du début de saison, Lonzo Ball est devenu un vrai sniper, Alex Caruso tutoie le Hall Of Fame et Nikola Vucevic est de retour en forme, entre autres. Plutôt une bonne nouvelle face à une franchise texane qui a fait de joueurs de seconde zone ses leaders et dont le futur franchise player – Jalen Green – a du sortir sur blessure dès la première mi-temps, mais sait-on jamais se dit-on alors (on ne se le dit pas du tout). Le match ? Un match parmi tant d’autres, rien de vraiment fou on veut dire, mais un match qui va – enfin – nous montrer que ces Rockets ont du cœur. Danuel House Jr. joue les pompiers de service en deuxième mi-temps, Garrison Matthews rentre les tirs au bon moment, et le Toyota Center presque plein (comment est-ce possible ?) va donc vivre ce soir-là un évènement incroyable : une victoire. La hchouma pour les Bulls, la grosse teuf à Houston, le monde ne s’arrête pas de tourner mais on respire très fort côté Rockets, après 31 jours de disette tout de même. Fin du chapitre 2, personne n’est prêt pour la suite.

Jump effectué deux semaines plus tard, et après cette victoire aussi rarissime que miraculeuse face aux Bulls, les Rockets viennent donc d’enchainer… six victoires consécutive ? Hein ? Oui, six victoires de suite. Les Hornets sont tombés à l’issue d’un incroyable marathon, le Thunder a été vaincu deux fois et a récupéré la place tant convoitée de pire équipe de la Ligue, le Magic et les Pelicans sont également passés à la moulinette texane. En ce 8 décembre la planète basket a les yeux rivés sur un certain Stephen C. qui a prévu de devenir ce soir-là le sniper le plus productif de l’histoire, mais c’est bien ce coquin de Stephen S. qui va également se servir au buffet. Stephen S. comme Stephen Silas, coach dont on ne remet bizarrement plus en cause les méthodes, et pour cause car le match du soir face à Brooklyn sera synonyme de… septième victoire consécutive. Les Rockets c’est Nadal à Roland, les Rockets c’est Schumi dans les années 2000, les Rockets c’est les Galactiques, et si jamais dans l’histoire une équipe n’avait dans la même saison perdu quinze matchs de suite avant d’en gagner sept consécutivement, les Rockets ont poussé le vice en enchainant carrément les deux séries. Cerise sur le gâteau c’est l’ancienne idole devenue ennemi James Harden qui prendra la sauce ce soir-là, éteint notamment par un duo venu d’ailleurs pour Houston. Josh Christopher, absolument parfait et sexy as fu*k le soir de ses vingt ans, et Garrison Matthews, espèce de sniper tatoué plongenat sur tout ce qui bouge en défense et transformant en attaque tout ce qu’il touche en or.

La dolce vita prendra fin le surlendemain face aux Bucks, les Rockets enchaineront très vite avec un 1-11 et même un 1-15 sur la fin de l’hiver, avant de ponctuer leur saison avec sept défaites consécutives. Une équipe “de séries” diront certains, une saison complètement WTF préférerons-nous dire. NBA, where amazing happens.