La NBA Summer League de Las Vegas commence ce soir : qui, quoi, où, quand, comment et pourquoi, on vous explique tout

Le 07 juil. 2022 à 14:07 par Nicolas Vrignaud

Summer League
Source image : NBA

La Summer League de Las Vegas, ça commence ce soir ! Cet événement estival organisé dans le prolongement de la Draft et pendant la Free Agency est devenu avec les années un rendez-vous incontournable pour les amateurs de basket et pour les franchises NBA qui y prennent part. Mais en fait, c’est quoi le principe ? Et puis ça sert à quoi de faire jouer des gars l’été quand d’autres sont en vacances ? Pas d’inquiétude, on va vous expliquer. 

Le concept de Summer League au États-Unis, c’est loin d’être du nouveau. Depuis plusieurs décennies, nombre de joueurs professionnels de basket passent souvent une partie de leur été à participer à ces tournois de quelques jours, avec pour objectif de travailler leur basket pour revenir plus aiguisé à la reprise de la NBA. Bien sûr, rien d’officiel la plupart du temps : les choses sont faites simplement, avec des pick-up games organisés dans des gymnases ou sur des terrains de street. En même temps c’est l’été, autant profiter du soleil hein. En 2004, face à la multiplication de ces compétitions à travers tout le pays, le boss de la ligue David Stern se dit qu’il serait pas mal pour le business de mettre un peu d’ordre là-dedans et d’officialiser une Summer League estampillée NBA rassemblant les équipes de la Ligue. Son modèle ? Sans doute la Rocky Mountain Revue, un tournoi tenu par le Jazz depuis le début des années 1990 et ayant vite convié quelques équipes NBA à venir battre le pavé de Salt Lake City. Ni une ni deux, on part pour Las Vegas, là aussi pour des raisons de business assez évidentes puisque Sin City ne possède pas d’équipe de basket professionnelle. La première année, seules six équipes répondent présentes mais très vite, la sauce prend et les invités augmentent, passant à seize en 2007, 22 en 2008 puis finalement trente en 2018. Pour les adeptes de l’arbitrage, petit point règles. Grossièrement, tout est comme en NBA hormis le temps de jeu ramené à celui pratiqué en FIBA, à savoir 4×10 minutes. On notera aussi la mise en place en guise de test de la transition take foul, qui pénalisera les tentatives d’interruption volontaire d’une contre-attaque.

L’objectif de cette Summer League ? Faire travailler les rookies tout juste débarqués dans leurs franchises, donner un premier aperçu de ce que ces derniers ont dans le ventre avant de les laisser souffler un peu en vue du camp d’entraînement à la rentrée. Attention, les rookies ne sont pas les seuls invités. Les équipes aiment beaucoup faire venir des joueurs spécialement pour la compétition. Ces joueurs jouent le reste de la saison dans d’autres ligues, généralement en Europe, en Asie ou en Australie. La même chose est valable pour les staffs techniques. Des tacticiens venus des quatre coins du globe viennent apporter leur science du jeu le temps d’une semaine au cœur du Nevada. Enfin, les effectifs sont souvent complétés par des joueurs déjà sous contrat avec des franchises NBA, mais avec un temps de jeu ultra limité. Par exemple, il sera possible de retrouver Moses Moody, champion 2022 avec les Warriors, dans le groupe envoyé à Las Vegas par la direction de Golden State. Si vous vouliez voir LeBron James, Stephen Curry ou Giannis Antetokounmpo à l’œuvre, désolé mais il faudra prendre votre mal en patience à coup de vidéos YouTube. Les meilleurs joueurs de la Ligue ne sont jamais intégrés à ces effectifs voués en premier lieu à du développement quasi-expérimental. Pas impossible en revanche de les croiser, si la chance vous sourit, au premier rang des gradins en train d’encourager leurs équipes et de faire exploser les décibels à coup de chauffage de foule.

THEY’VE GOT NEXT.

See the NBA Draft Class of ‘22 at NBA Summer League.

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— NBA Summer League (@NBASummerLeague) June 24, 2022

On pourrait logiquement se dire : “Boh si y’a que des joueurs de seconde zone, ça doit pas être fou fou…”. Aie aie aie Pépito, quelle erreur car cet événement est immanquable. Tous ces joueurs, ces tacticiens venus de loin là, ils n’ont qu’un seul objectif : se faire remarquer par les recruteurs et officiels présents pour l’événement. Le jeu est donc assez intense, car il y a toujours une ou deux places à récupérer pour un camp d’entraînement. Comme dit plus haut également, tous les rookies juste draftés sont aussi sur le terrain, alors tous les médias sont présents pour analyser chaque fait de jeu et tirer des conclusions plus ou moins hâtives sur les meilleurs jeunes de chaque génération. D’ailleurs, on vous a fait un joli petit papier pour vous présenter tout ça juste ici, c’est cadeau. Pour les plus chauvins d’entre nous, il y a aussi à manger puisque des Français prendront part au tournoi. En pêle-mêle ? Ousmane Dieng, Hugo Besson, Ismaël Kamagate, Moussa Diabaté… mais aussi T.J. Parker, qui officiera sur le banc des Bucks. Ça fait beaucoup de raisons de se lever quand même. Un champion est aussi désigné à la fin de chaque édition depuis 2013, et les derniers vainqueurs sont les Kings. Le potentiel de vannes est immense avec cette information, alors ne vous retenez pas. Qui dit champion dit MVP, un titre qui est un immense honneur une récompense sympa à emmener avec soi en soirée barbecue. Dans la liste des meilleurs joueurs ? On retrouve notamment Jonas Valanciunas, Damian Lillard, Lonzo Ball ou Blake Griffin. Des noms qui ont plutôt confirmé leur talent en NBA derrière.

Félicitations ! Vous êtes désormais un (h)expert de la Summer League de Las Vegas. Bon peut-être pas en fait, mais vous savez au moins en quoi cela consiste et pourquoi elle existe. Ça tombe bien, c’est pile ce qu’il fallait afin que vous n’ayez plus aucune excuse pour ne pas la regarder. 

Source texte : NBA