Free Agency 2022 : les dossiers brûlants qui pourraient se transformer en « contrats boulets »

Le 28 juin 2022 à 18:50 par Valentin Perrot

Jalen Brunson 4 novembre 2021
Source image : NBA League Pass

Chaque été, la Free Agency donne l’occasion à des franchises de réaliser de jolis coups. Et à la même époque, on se dore la pilule en bord de piscine, dans un camping de la banlieue de Barcelone, avant d’aller se faire beau pour sortir en soirée. Et là, c’est le drame. Un ou deux pastagas en trop et ces « jolis coups » se transforment en contrats piégeux. On n’y voit plus assez clair, et il faudra attendre le lendemain pour comprendre l’entourloupe.

Collin Sexton

No disrespect, mais Collin Sexton est là. Alors que son contrat rookie arrive à échéance cet été, le guard intéresse pas mal de franchises. Il faut dire qu’il avait réalisé une très belle saison 2020-21 (24.3 points, 4.4 passes, 47% de réussite dont 37% for three) avant d’être mis sur la touche pour tout l’exercice 2021-22 à cause d’une opération au ménisque. Si son acolyte du backcourt Darius Garland le verrait bien prolonger à ses côtés, le dragster vise un contrat plus rémunérateur que ses seuls six millions de dollars perçus cette saison. De l’autre côté de l’Atlantique, on parle d’un bail autour des 20 millions de dollars pour Coco. Quand on sait que les Cavs devront aussi sortir les billets pour prolonger Darius Garland à l’été 2023, l’extension de Sexton est sujet de débat dans l’Ohio. Attention à l’embouteillage, et à ne pas surpayer un joueur en retour de blessure.

Jalen Brunson

Deuxième client de cette Free Agency 2022, le petit Jalen va lui aussi tester le marché cet été pour tenter d’aller chercher le jackpot. On peut dire que le type a le sens du timing puisqu’il nous a sorti une belle saison avec les Mavs, histoire d’être en position de force cet été. Dans un rôle de premier lieutenant de Luka Doncic, il a affiché une ligne de stats sympa à hauteur de 16.3 points, 3.9 rebonds, 4.8 passes à 50,2% au tir dont 37,3% du parking et 84% aux lancers-francs. Son apport a encore été plus important en Playoffs, lui qui a bien participé à l’épopée de son équipe, comme au premier tour où il s’est transformé en leader pour faire oublier l’absence du génie slovène. Une belle saison qui donne envie à Dallas de lui signer une extension cet été. Sauf que les Knicks ont glissé leur grosse main gluante dans le dossier. Après avoir fait de la place dans le salary cap pendant la draft, New York est prêt à passer à l’offensive. Selon Jake Fischer de Bleacher Report, les pensionnaires du Madison Square Garden seraient même prêts à proposer… un contrat de 110 millions de dollars sur quatre ans, soit 27,5 millions par saison. Ok Jalen, tu as fait le taf cette année. Mais là, 110 millions, on est sur un contrat que les Knicks pourraient vite regretter.

Tyler Herro

Un, deux, trois et quatre. Oui, quatrième saison NBA en approche pour Tyler Herro. Vous allez nous dire « mais que diable fout-il dans ce classement, il n’est pas free agent ? » et vous n’aurez pas tort. Mais son cas mérite d’être mentionné, parce que le 13e choix de la Draft 2019 est éligible à une belle extension max dès cet été. Le montant de cette prolongation de contrat ? 184 patates réparties sur cinq ans. Cette option permettrait de verrouiller l’arrière dès maintenant pour un bon paquet d’années. Mais est-ce que ce prix est justifié ? La réponse est un peu dans la question,  et ce malgré une saison de Sixième homme de l’année, à hauteur de 20.7 points, 5 rebonds et 4 assists. Mais entre blessures et irrégularités, Tyler a plutôt manqué sa campagne de Playoffs cette année et n’a pas eu son apport habituel quand son équipe avait besoin de lui. Sachant cela, on verra si Pat Riley et sa team prendront le risque de sortir la kichta.

Bradley Beal

Alors on vous voit venir, vous allez crier au scandale en voyant le nom de Bradley Beal dans cette liste. Pourtant, il n’y a pas moyen de nous persuader que la possible extension de contrat de BB sera une réussite à 100%. Déjà parce que le projet des Wizards est flou, et aussi parce qu’on n’a pas vraiment de certitude sur la capacité de cette équipe à devenir un sérieux contender sur les prochaines saisons. Et même un Bradley quasi meilleur scoreur de la Ligue ne suffit pas, ne serait-ce que pour jouer les Playoffs. C’est dire la complexité du projet. En proposant à Bealou le max du max à hauteur de 248 millions de dollars sur cinq saisons, les Wizards l’auraient sous contrat jusqu’à ses 34 ans, sans aucune garantie qu’il puisse faire passer un cap à son équipe. Et avec un tel contrat, pas forcément facile d’aller chercher un deuxième gros poisson, ni de trader Beal en cas de regret. D’autres ont essayé de refiler leur trentenaire surpayé, et ils ont eu des problèmes. No disrespect envers Bradley, mais cette extension n’est peut-être pas la meilleure option pour D.C.

Karl-Anthony Towns

Sa majesté Karl-Anthony Towns. Le management des Loups travaille à entourer l’intérieur, mais aura peut-être un autre doss’ plus bouillant à gérer. Le KAT a l’occasion de s’installer encore davantage dans le Minnesota en rajoutant quatre saisons à son engagement initial qui prendra fin en 2024. De quoi assurer un salaire gigantesque au pivot, qui toucherait 60 millions de dollars dans sa dernière année. Un deal qui a toutes les caractéristiques du contrat susceptible de plomber les finances d’une franchise et de bloquer la construction d’une équipe compétitive. Mais bon, l’équipe est sur une pente ascendante, donc c’est de loin l’un des contrats les plus safes de cette sélection.

Voilà une belle brochette de deals qui pourraient se conclure dans les prochains jours, puis mal tourner dans quelques mois. On ne le souhaite pas hein, mais après Otto Porter Jr. à 106 millions de dollars ou Chandler Parsons à 94 millions (tous les deux sur 4 ans), l’on sait qu’on n’est plus à l’abri d’un mauvais coup de flair.


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