Les Knicks ont été actifs à la Draft pour au final… libérer du cap space : question, c’est quoi le projet ?

Le 24 juin 2022 à 19:06 par Nicolas Meichel

Programme 13 mars 2022 Knicks Nets
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Habitués à être dans les rumeurs, les Knicks ont fait partie des principaux acteurs de la Draft NBA 2022. Mais pas forcément comme on l’imaginait. Car si la franchise new-yorkaise possédait le pick #11, elle a quitté la cérémonie avec uniquement un choix de deuxième tour de draft. Kezako ?

Les Knicks étaient clairement dans une position intrigante en amont de la Draft de jeudi soir. Ils possédaient un lottery pick mais pas non plus un choix dans le Top 10, et on savait tous qu’ils étaient à la recherche d’un meneur dans une cuvée néanmoins pauvre sur le poste 1. Plusieurs scénarios étaient ainsi envisagés. Celui qui faisait le plus rêver Spike Lee et les fans new-yorkais ? Un trade avec les Kings permettant aux Knicks de faire un jump jusqu’au pick #4 et récupérer le jeune phénomène Jaden Ivey. Un scénario séduisant mais peut-être un poil irréaliste. Alors on se demandait aussi si les Knicks étaient prêts à utiliser leur choix numéro 11 dans un package leur permettant d’obtenir un meneur vétéran et de qualité, genre Malcolm Brogdon des Pacers par exemple. Pas impossible au regard des dernières rumeurs qu’on avait pu avoir lors des jours précédant la grande cérémonie. Sinon, il existait évidemment le scénario où les Knicks choisissent tout simplement le meilleur prospect disponible à leurs yeux, eux qui étaient linkés à des jeunots comme A.J. Griffin, Jalen Duren ou encore Shaedon Sharpe dans les dernières Mock Drafts US. Enfin, la possibilité de trade down (reculer à la Draft en échange d’une contrepartie) ou carrément de trade out (échanger son pick #11 sans récupérer un choix de draft en retour) faisaient aussi partie des directions potentielles où pouvaient aller les Knicks.

Au final ? Voilà ce qu’a décidé le boss Leon Rose en compagnie de ses assistants : le pick #11, initialement utilisé pour sélectionner le Frenchie Ousmane Dieng, a été envoyé au Thunder qui a lâché en retour trois choix de draft protégés : un pick de premier tour 2023 via Detroit (protégé 1-18 jusqu’en 2024, 1-13 en 2025, 1-11 en 2026, 1-9 en 2027), un pick de premier tour 2023 via Washington (protégé 1-14 en 2023, 1-12 en 2024, 1-10 en 2025, 1-8 en 2026), un pick de premier tour 2023 via Denver (protégé 1-14 jusqu’en 2025). Trois choix de premier tour en échange d’un pick #11, à chaud c’est pas mal mais les nombreuses protections ont de quoi refroidir un peu les fans new-yorkais. Ensuite, les Knicks se sont incrustés dans le trade des Hornets et des Pistons impliquant le pivot Jalen Duren. Sélectionné par Charlotte avec le 13e choix, l’intérieur formé par Penny Hardaway à Memphis a d’abord été envoyé à New York contre un premier tour de Draft 2023 (celui via Denver qui a été récupéré dans le trade de Dieng) et quatre choix de deuxième tour, avant que les Knicks ne décident de le refourguer aux Pistons en compagnie de Kemba Walker – signé l’an passé on le rappelle – contre un choix de premier tour de Draft 2025. Résultat, au final, les Knicks ont quitté le Barclays Center uniquement avec le prospect de Duke Trevor Keels (sélectionné avec le 42e choix au deuxième tour) dans leurs valises et des… espoirs supplémentaires de signer Jalen Brunson.

What the Knicks did tonight:

NYK trades 11th pick to OKC

OKC trades 3 firsts (23 DEN, DET, WASH) to NYK

NYK then trades 23 DEN, 4 seconds to CHA for 13th pick

NYK then trade 13th pick & Kemba Walker to DET for MKE's 25 first

NYK trades 11, Kemba, 4 2nds & gets 3 future 1sts

— Tim Bontemps (@TimBontemps) June 24, 2022

Car outre les picks que les Knicks ont pu acquérir dans ces différentes transactions, ils ont surtout libéré du cap space hier soir. Sachez qu’à New York, libérer de la marge salariale en amont de la Free Agency est devenu un peu une tradition locale. Cela donne aux fans new-yorkais de quoi espérer une grosse signature pendant quelques jours, eux qui souffrent quand même pas mal depuis quelques années si l’on excepte la saison “magique” de 2020-21. Mais combien de millions de dollars a bien pu dégager la bande à Leon Rose ? En se débarrassant de Kemba Walker, un salaire de plus de 9 millions de dollars vient de se retirer des comptes et les Knicks se retrouvent ainsi 18 millions en dessous du salary cap si l’on en croit l’expert d’ESPN Bobby Marks. Avec 18 millions, il y a moyen de recruter un meneur talentueux et en pleine ascension comme l’agent libre Jalen Brunson justement, qui on le sait se trouve dans les petits papiers des Knicks. Il est d’ailleurs tellement dans les petits papiers que son papa est arrivé récemment dans le staff du coach Tom Thibodeau. Outre Brunson, Kyrie Irving pourrait également se rendre disponible vu le bordel qui existe actuellement de l’autre côté du pont de Brooklyn, et on imagine que les Knicks vont garder un œil attentif sur ce dossier. En résumé : ne trouvant pas son bonheur à la Draft, New York a choisi de gagner en flexibilité financière en vue de la prochaine Free Agency, et pourrait même faire d’autres moves dans les jours à venir pour libérer quelques billets verts en plus. Reste à voir si cela va payer le moment venu, ou si les Knicks finiront à poil comme on a pu le voir tant de fois par le passé.

New York a été actif à la Draft, tout ça pour être mieux armé à la… Free Agency. Une phrase so Knicks, et une phrase qui pourrait bien représenter une punchline dans une semaine dans le cas où la franchise de Manhattan ne parvient pas à capitaliser lors du marché de l’été. Vous aussi vous le sentez le fail ?

Source draft protections : CBS Sports


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