TrashTalk refait la Draft 2021 : avec une saison dans le rétro, Cade Cunningham est-il encore au sommet de sa cuvée ?

Le 20 juin 2022 à 17:47 par Nicolas Vrignaud

Cade Cunningham 2 octobre 2021
Source image : YouTube

La Draft 2022 aura lieu ce jeudi, alors on vous propose pour préchauffer… de refaire la Draft 2021 ! Entre rookies attendus au sommet et qui ont confirmé, profils qui ont déçu et gros steals venus de nulle part, c’est l’heure de se repasser la cuvée de l’année passée. Allez, c’est parti ! 

Les positions de chaque joueur dans cet article sont basées sur les critères suivants : performances individuelles / impact potentiel sur les équipes / besoin des équipes en fonction de leur choix. 

# Les Lottery Picks (places 1 à 15)

# Choix 1 – Detroit Pistons : Evan Mobley (avant : Cade Cunningham)

Cade Cunningham a montré tout au long de l’année qu’il était un attaquant de grand talent, capable de changer le cours d’un match. Pourtant, c’est bien Evan Mobley que nous choisissons de monter tout en haut du classement de cette re-Draft. Efficace des deux côtés du terrain avec Cleveland, il a montré tout son potentiel et nous a bien fait comprendre qu’il faudrait compter sur lui comme un joueur majeur de la ligue très prochainement. Ses stats ? 15 points, 8,3 rebonds, 2,5 passes et 1,7 contres par match. Quand on vous dit qu’il dépense l’énergie sans compter, on ne parlait pas du PDG de Total. Detroit aurait pu le prendre en 1er choix – Evan Mobley, pas le PDG de Total – puisque lorsqu’il s’agit de récupérer un talent de cette trempe, aucun poste n’est vraiment verrouillé.

# Choix 2 – Houston Rockets : Cade Cunningham (avant : Jalen Green)

Il a juste perdu une petite place mais ne vous inquiétez pas, Cade Cunningham reste l’un des joueurs majeurs de cette Draft 2021. Dans le dur lors de son premier match avec les Pistons, il a ensuite très vite trouvé un rythme de croisière plus jet-ski que paquebot. Offensivement, c’est un joyau : capable de driver, il est également efficace à longue distance quand le contexte le demande. C’est justement ça qui est très impressionnant : il joue avec très peu de pression, et forcément quand on lâche les chevaux derrière, c’est l’adversaire qui prend cher. Au delà du scoring, Cade a aussi montré qu’il savait donner le ballon et s’arracher dans la bataille du rebond. Numériquement, ça donne 17,4 points, 5,5 rebonds, 5,6 passes et 1,7 interceptions, parce que ça paye aussi d’être un petit filou. Pour Houston, ce genre de profil efficace offensivement à la mène aurait pu faire énormément de bien, même si Jalen Green a largement fait le boulot (pas du tout).

# Choix 3 – Cleveland Cavaliers : Scottie Barnes (avant : Evan Mobley)

Le Rookie de l’année est troisième de ce post classement. Il n’a pas la puissance offensive de Cunningham, ni la capacité de dissuasion de Mobley. N’en reste pas moins qu’il s’est imposé dans une équipe de Toronto déjà lourdement armée des deux côtés du terrain. Étant capable de driver, de tirer et de se révéler très embêtant pour l’adversaire quand il défend, il se situe finalement à l’entre deux entre Cade et Evan. Ses placements sont très bien travaillés, un signe que le jeunot a déjà une vision du jeu intéressante. Shooter sur la tête de KD ? C’est quand vous voulez les gars. Ah oui, les chiffres ? 15,5 points, 7,5 rebonds et 3,5 passes, sans oublier 1,1 interceptions par match. Là aussi, on aime bien le larcin.

# Choix 4 – Toronto Raptors : Jalen Green (avant : Scottie Barnes)

Désolé Jalen, car tu as sorti une vraie belle saison à Houston et tu perds quand même deux places. Ce n’est pas qu’on ne t’aime pas, mais c’est juste que les gars au-dessus ont été bien plus efficaces que toi à l’heure d’apporter des choses en quantité à leur équipe. Monsieur Green reste quand même un attaquant d’élite, mais on sent qu’il faudra que Houston lui trouve un playmaker de talent pour passer un nouveau cap. Tiens donc, il n’y aurait pas un gars qui s’appelle Shai Gilgeous-Alexander dans l’Oklahoma ? Et un autre dont le p’tit nom est Théo Maledon (ouais zéro objectivité sur ce coup).

# Choix 5 – Orlando Magic : Josh Giddey (avant : Jalen Suggs)

Josh Giddey s’est révélé rapidement comme la triple menace de cette cuvée rookie. Efficace offensivement, il a su tout de suite se créer ses propres actions, parce qu’on est jamais mieux servi que par soi même dans la famille Giddey. Enfin ça, c’est vrai quand ce n’est pas juste cette famille qui vous sert. Redoutable passeur, Josh aura aussi régalé ses coéquipiers une bonne grosse partie de la saison en leur trouvant moult angles de passes compliqués et autres alley-oops spectaculaires qui ont souvent fait fondre la Chesapeake Arena. Au rebond, c’est autoritaire aussi. Orlando galère depuis pas mal d’années à trouver ce profil qui pourrait lui faire passer un cap en menant le groupe dans plusieurs aspects du jeu. Josh Giddey fait partie de cette catégorie de joueurs. D’ailleurs, c’est aussi l’avis de Sport Illustrated tiens.

# Choix 6 – Oklahoma City Thunder : Franz Wagner (avant : Josh Giddey)

Dans un jeune effectif comme celui du Thunder, qui sait à quel point Franz Wagner aurait cartonné ? Pour le factuel, il s’est révélé à Orlando comme l’un des meilleurs rookies de cette cuvée 2021, capable d’être une machine offensivement et de se bouger le train en défense lorsque ce fut nécessaire. Sa force de fixation offensive a fait beaucoup de mal dans presque toutes les défenses de la ligue, notamment car il a très vite été mis en bonne position grâce à des isolations construites pour lui. À noter sa régularité – 79 matchs joués cette saison – qui permet également de mettre en avant sa très bonne condition physique. Un excellent signal pour la suite.

# Choix 7 – Golden State Warriors : Chris Duarte (avant : Jonathan Kuminga)

Un arrière capable de suppléer directement les Splash Bros ? En tout cas, Chris Duarte mérite bien la place de numéro sept après une saison passée à faire du sale chez les Pacers. D’une efficacité redoutable en attaque, il a montré qu’il était capable de se créer ses actions tout seul comme un grand… plutôt logique puisqu’il a bientôt 25 piges, mais rappelons juste que ce n’est toujours pas le cas de certains des vétérans de la ligue. En tout cas, savoir construire proprement le jeu dans une équipe comme Golden State, bonjour les dégâts que le bonhomme aurait pu causer.

# Choix 8 – Orlando Magic : Herb Jones (avant : Franz Wagner)

Il y a un an, personne ou presque ne connaissait Herbert Jones. Sélectionné en 35e position par New Orleans, le combo forward s’est très rapidement révélé comme un lieutenant de choix pour Brandon Ingram, étant une vraie peste pour quiconque a eu le malheur de l’attaquer. Avec 130 contres et 60 interceptions en tant que rookie chez les Pelicans, il met au placard le record d’un certain… Anthony Davis. Rien que ça. Et pour le reste ? 69 matchs joués en tant que titulaire, pour un second tour de draft, ça envoie du lourd et ça montre tout l’apport du garçon dans le jeu de son équipe. Pour un effectif jeune comme celui d’Orlando, qui aurait bien eu besoin de ce genre de poison défensif pour gagner en qualité, le mélange aurait sûrement pris.

# Choix 9 – Sacramento Kings : Jonathan Kuminga (avant : Davion Mitchell) 

Jonathan Kuminga aurait été un fit parfait pour les Kings. Un gros défenseur, un gros attaquant, un immense freak. Le talent est présent mais reste à polir, et ce petit gars aurait beaucoup apporté à Sacramento. Chez les Warriors en tout cas, Steve Kerr n’a pu qu’apprécier les sorties de son poste 3, même si celles-ci ont logiquement été très limitées en Playoffs. Néanmoins, ce both end player aura montré qu’il était « NBA ready » à seulement 19 ans, et qu’avec un titre de champion dans la valise – déjà – il pourrait aborder la suite avec une sérénité et une motivation redoublées. Quand on sait la marge de progression du bonhomme, il y a quand même de quoi flipper, vous ne trouvez pas ?

# Choix 10 – Memphis Grizzlies : Jalen Suggs (avant : Ziaire Williams)

Reconnu comme un très gros attaquant lors de ses débuts en universitaire, Jalen Suggs s’était ensuite mué en créateur lors de son année à Gonzaga. Quand il arrive en NBA, énormément d’attentes sont placées en lui… des attentes qu’il ne comblera que partiellement. Très en difficulté offensivement, il n’arrivera pas à trouver ses marques et d’une potentielle option numéro un ou deux en attaque, il est relégué derrière Cole Anthony, Franz Wagner et Wendell Carter Jr. À 3-points, on parle bien d’un cradingue. Si vous y ajoutez les 48 matchs joués seulement, beaucoup de questions se posent assez légitimement. On imagine quand même qu’avec un Ja Morant à côté de lui pour prendre exemple, son talent offensif indéniable aurait pu mieux s’exprimer.

# Choix 11 – Charlotte Hornets : Bones Hyland (avant : James Bouknight)

Le sourire, le culot et la joie de vivre. Trois termes qui définissent Bones Hyland. Initialement drafté en fin de premier tour par les Nuggets, cet enfant de Pennsylvanie a frôlé la mort lors d’un incendie quand il était plus jeune. Forcément, mettre des paniers en NBA, ce n’est pas ce qui effraie le plus derrière. Avec un gros pourcentage à 3-points lors de son exercice rookie – 36,6% – on peut dire que les Hornets auraient trouvé un sacré renfort sur la ligne extérieure. Assez pour aller chercher les Playoffs ?

# Choix 12 – San Antonio Spurs : Ziaire Williams (avant : Joshua Primo)

Pour les Spurs, un ailier de talent comme Ziaire Williams aurait sans doute été du pain béni. Oui, vous savez maintenant que Gregg Popovich aime plutôt bien prendre des jeunes sous son aile pour les faire devenir des joueurs efficaces et pleins d’impact. Avec une telle option sur le poste 3, les Spurs auraient eu la pièce parfaite pour boucler leur garderie de disciples et ajouter une vraie menace en sortie de banc. Défensivement, il s’est montré très dur et prêt à se farcir n’importe qui : encore une caractéristique qui aurait bien plu à San Antonio. Offensivement, il s’est trouvé à l’aise dès que des responsabilités lui ont été confiées. En fait, c’était un peu le pick idéal pour les Éperons, on ne va pas se mentir hein.

# Choix 13 – Indiana Pacers :  Davion Mitchell (avant : Chris Duarte) 

Sélectionné en 9e position il y a un an, Davion Mitchell aurait pu être une belle addition au poste de meneur chez les Pacers. Auteur d’une belle saison chez les Kings, il aurait également pu apporter beaucoup aux côtés de Malcolm Brogdon, là encore dans une équipe qui n’avait pas grand chose à jouer cette saison. Un attaquant de talent, un défenseur de talent : parfait pour préparer le futur des Pacers côté franchise, parfait pour le joueur qui aurait trouvé en Brogdon un mentor sur son secteur de jeu.

# Choix 14 – Golden State Warriors :  Ayo Dosunmu (avant : Moses Moody)

La deuxième pépite flairée au second tour, c’est Ayo Dosunmu. Enfant de Chicago, il a longtemps ruminé le fait que 37 types aient pu être appelés avant lui l’année passée… et bien lui en fasse, ce ne serait pas le cas si on reprenait toute la cuvée un an plus tard. Énorme défenseur, il a su se frayer un chemin dans un backcourt plus que chargé chez les Bulls : DeMar DeRozan, Lonzo Ball, Alex Caruso… autant de joueurs qui devaient passer très logiquement devant dans la rotation. La confiance accordée par Billy Donovan a bien payé, et Ayo est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs défenseurs de sa génération.

# Choix 15 – Washington Wizards : Tre Mann et Alperen Sengun (avant : Corey Kispert)

Une flèche de plus chez les Wizards pour assister Bradley Beal lors de la saison des Wizards ? Ou un intérieur qui sait faire d’autres choses que Gafford et Toto Bryant ? On prend hein, et plutôt deux fois qu’une. 10,4 points de moyenne pour un 18e pick, c’est déjà très correct. La saison de Tre Mann a été au-dessus des attentes. Alors imaginez que le bonhomme puisse envoyer une pointe à 35 puntos sur la truffe des Celtics ? Oula, ça frôle la pyromanie ça. Dans le type de shooter fou capable de prendre feu et d’être difficilement arrêtable, Tre Mann tient sans doute la corde de cette cuvée. Sengun gagne une petite place, la fanbase des Rockets lui donnera certainement 10 places de plus mais on va demander confirmation de son immense talent en année 2.

La fin du premier tour (places 15 à 30)

# Choix 16 – Houston Rockets : Cameron Thomas (avant : Josh Christopher)

# Choix 17 – New Orleans Pelicans : Trey Murphy III (pas de changement)

# Choix 18 – Oklahoma City Thunder : Joshua Primo (avant : Tre Mann)

# Choix 19 – Charlotte Hornets : Moses Moody (avant : Kai Jones)

# Choix 20 – Atlanta Hawks : Quentin Grimes (avant : Jalen Johnson)

# Choix 21 – Los Angeles Clippers : Josh Christopher (avant : Keon Johnson)

# Choix 22 – Indiana Pacers : Austin Reaves ( avant : Isaiah Jackson)

# Choix 23 – Houston Rockets : Isaiah Jackson (avant : Usman Garuba)

# Choix 24 – Houston Rockets : Kessler Edwards (avant : Josh Christopher)

# Choix 25 – New-York Knicks : James Bouknight (avant : Quentin Grimes)

# Choix 26 – Denver Nuggets : Corey Kispert (avant : Bones Hyland)

# Choix 27 – Brooklyn Nets : Day’Ron Sharpe (avant : Cameron Thomas)

# Choix 28 – Philadelphie Sixers : Kai Jones (avant : Jaden Springer)

# Choix 29 – Brooklyn Nets : Jeremiah Robinson-Earl (avant : Day’Ron Sharpe) 

# Choix 30 – Memphis Grizzlies : Jalen Johnson (avant : Santi Aldama) 

Boum, et voilà ! Voici notre Draft 2021, un an après ! C’est toujours facile de juger à postériori, mais franchement, on ne peut que saluer le flair des Nuggets et des Pelicans, qui se sont trouvés deux super joueurs de basket. Pour le reste, vous en pensez quoi vous ? Allez, on attend vos avis !

Sources : Sport Illustrated, ESPN, The Athletic, Envergure


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