Quelle équipe championne des Warriors a été la plus marquante ? 2015, 2017, 2018 ou 2022, c’est l’heure du débat !
Le 18 juin 2022 à 16:40 par Nicolas Meichel
En remportant un quatrième titre en huit ans jeudi soir à Boston, les Warriors ont relancé et solidifié la dynastie entamée en 2015. Une dynastie assez unique au vu de la trajectoire de la bande à Stephen Curry et surtout les différentes versions de Golden State qu’on a pu voir au fil des années. De quoi se poser la question suivante : comment classer les quatre équipes des Warriors qui ont toutes fini au sommet de la NBA ?
Disclaimer : le classement ci-dessous se base autant sur des critères objectifs que subjectifs. Outre les résultats, stats et autres paramètres permettant de véritablement mesurer la domination d’une équipe, l’impression laissée par chaque version des Warriors sur le rédacteur est également prise en compte dans ce papier.
1) Les Warriors de 2016-17
Bilan en saison régulière : 67 victoires – 15 défaites
Bilan en Playoffs : 16 victoires – 1 défaite
Efficacité offensive : 1er en NBA (114,8 points marqués pour 100 possessions)
Efficacité défensive : 2e en NBA (103,4 points encaissés pour 100 possessions)
Sans doute la version des Warriors la plus létale qu’on ait pu voir, et peut-être même l’équipe la plus inarrêtable de l’histoire. Stephen Curry, Kevin Durant, Klay Thompson et Draymond Green sous le même maillot, avec qu’un seul objectif en tête : tout détruire sur leur passage. Golden State sortait d’une défaite humiliante lors des Finales NBA 2016 face à Cleveland après avoir remporté 73 matchs en saison régulière, tandis que KD – qui a débarqué dans la Baie lors de la Free Agency qui a suivi – était lui à la recherche d’une première bague suite à une nouvelle élimination prématurée en Playoffs contre… Golden State justement. Quand vous associez cet esprit de revanche à l’énorme force de frappe de cette équipe ainsi qu’à la volonté de fermer la bouche des détracteurs, vous obtenez une machine de guerre absolument intouchable des deux côtés du terrain. Une fois l’intégration de Durant dans le collectif californien réussie, les Warriors ont véritablement maltraité la concurrence, remportant 67 matchs en régulière avant de finir les Playoffs avec le meilleur bilan all-time. 16 victoires pour seulement une défaite (lors du Game 4 contre Cleveland en Finales NBA), bonjour le parcours de santé. On ne verra peut-être plus jamais une telle association de talents, de shooteurs et de All-Stars, sauf avec… Team USA. Une équipe all-time, tout simplement.
The Warriors took a 3-0 lead in the 2017 NBA Finals in an epic battle against Cleveland!
Relive the final moments. #NBA75 #NBAVault pic.twitter.com/UemdOjhKDe
— NBA History (@NBAHistory) June 10, 2022
2) Les Warriors de 2014-15
Bilan en saison régulière : 67 victoires – 15 défaites
Bilan en Playoffs : 16 victoires – 5 défaites
Efficacité offensive : 2e en NBA (110,4 points marqués pour 100 possessions)
Efficacité défensive : 1er en NBA (100,4 points encaissés pour 100 possessions)
Cette version-là des Warriors gardera pour toujours une place à part dans le cœur de la Dub Nation, car c’est celle qui a véritablement lancé la dynastie Golden State avec le slogan #StrengthInNumbers, symbole de la puissance du collectif californien. Devenus une équipe de Playoffs les deux années précédentes sous l’impulsion des Splash Brothers, les Dubs ont changé de dimension à partir de la saison 2014-15 et l’arrivée du coach Steve Kerr, qui a pris les commandes de Mark Jackson. Les Warriors sont passés d’une équipe explosive mais prévisible en attaque à une machine collective redoutable avec plus de mouvement et une meilleure circulation de la balle, tout ça en conservant la solidité défensive ayant aidé Golden State à devenir une équipe qui compte à l’Ouest. Résultat : meilleur bilan de l’histoire de la franchise à l’époque, un premier trophée de MVP pour mister Stephen Curry et le titre NBA au bout. Ne possédant pas l’expérience de la version 2017 et évoluant avec Harrison Barnes au lieu de Kevin Durant sur l’aile, les Warriors de 2015 n’avaient pas encore cette aura qui les suivra les années suivantes, et ont pu se retrouver en difficulté en Playoffs contre des équipes physiques comme Memphis et Cleveland (avec un LeBron James pourtant privé de Kyrie Irving et Kevin Love). Mais les Dubs ont toujours su trouver la solution, misant notamment sur le small ball avec l’intégration du sixième homme Andre Iguodala dans le cinq à la place du précieux pivot Andrew Bogut, créant ainsi les prémices du fameux Death Lineup qui fera tant de dégâts à l’avenir.
June 16, 2015: Led by NBA Finals MVP Andre Igoudala’s 25 PTS, the Golden State #Warriors defeated the Cleveland Cavaliers in Game 6 to win their 1st NBA Championship in 40 years which sparked their 2010s dynasty with 3 Championships in 4 seasonspic.twitter.com/f1lMvd6sL5
— Pro Sports Outlook (@PSO_Sports) June 16, 2022
3) Les Warriors de 2017-18
Bilan en saison régulière : 58 victoires – 24 défaites
Bilan en Playoffs : 16 victoires – 5 défaites
Efficacité offensive : 3e en NBA (112,8 points marqués pour 100 possessions)
Efficacité défensive : 11e en NBA (106,8 points encaissés pour 100 possessions)
Remportant le back-to-back et un troisième titre en quatre ans en 2018, les Warriors version Dream Team ont évolué avec moins de panache cette année-là que lors de leurs deux premiers sacres. “Seulement” 58 victoires en régulière, une deuxième place quelque peu décevante à l’Ouest, une défense moins focus que les années précédentes, et une campagne de Playoffs où ils sont passés à une petite défaite d’une élimination prématurée. On s’en rappelle encore, c’était lors des Finales de Conférence face à Houston, où les Rockets – qui s’étaient préparés toute l’année pour spécifiquement affronter Golden State – menaient 3-2 dans la série avant de s’écrouler suite à la blessure de Chris Paul. Les Warriors ont certes assuré l’essentiel au final pour rappeler à tout le monde qu’ils représentaient l’excellence en matière de basket NBA, mais on a vu lors de cette saison 2017-18 les premiers signes de fatigue physique et mentale. On a aussi vu une équipe de Golden State manquer parfois d’équilibre entre le jeu léché qui a tant caractérisé les saisons précédentes et l’utilisation de Kevin Durant sur de nombreuses possessions d’isolation. Tous ces signes sont devenus de plus en plus fréquents lors de la campagne suivante, marquée par l’embrouille KD – Draymond Green, une ambiance pas top liée à la Free Agency de Durant et finalement les blessures qui ont obligé Golden State à lâcher son trône aux Raptors.
Golden State secured back-to-back titles in dominating fashion 🏆
Warriors vs. Cavaliers, 2018 NBA Finals Game 4 – 9pm ET on NBA TV! pic.twitter.com/kD6gqXMmzO
— NBA TV (@NBATV) June 13, 2020
4) Les Warriors de 2021-22
Bilan en saison régulière : 53 victoires – 29 défaites
Bilan en Playoffs : 16 victoires – 6 défaites
Efficacité offensive : 16e en NBA (112,1 points marqués pour 100 possessions)
Efficacité défensive : 2e en NBA (106,6 points encaissés pour 100 possessions)
Quelle histoire, quelle belle histoire ! Après deux saisons sans Playoffs et les galères de ces dernières années, les Warriors sont revenus au sommet pour relancer leur dynastie, fermant ainsi la bouche de ceux qui disaient que la période glorieuse de Golden State faisait définitivement partie du passé. Stephen Curry qui remporte enfin le titre de MVP des Finales, Andrew Wiggins qui change complètement la perception que les gens pouvaient avoir de lui, Klay Thompson qui gagne une quatrième bague après ses deux grosses blessures… autant de raisons qui rendent ce titre très spécial. “On a associé notre expérience de champion avec de l’énergie nouvelle, avec des gars qui avaient vraiment la dalle pour arriver au step supérieur. Ce titre-là me touche tout particulièrement” a notamment déclaré Curry après le dernier succès contre Boston. Mais si l’histoire est tellement belle, pourquoi mettre cette version-là des Warriors en quatrième position ? Car on n’a pas eu la même impression de supériorité qu’avec celles des titres précédents. Certes Stephen Curry est au sommet, mais Klay Thompson et Draymond Green ont connu pas mal de hauts et de bas, et en matière de talent pur l’effectif semble quand même plus limité qu’avant 2019 (53 victoires en régulière, total le plus faible parmi les quatre équipes championnes). Vous nous direz que ça donne encore plus de crédit à leur magnifique parcours et c’est vrai, sauf qu’il faut rappeler aussi que la concurrence n’était pas non plus des plus folles en Playoffs. Les Dubs ont battu des Nuggets privés de Jamal Murray et Michael Porter Jr., des Grizzlies qui ont perdu Ja Morant en cours de route, des Mavericks trop dépendants de Luka Doncic, et enfin des Celtics qui n’avaient jamais goûté aux Finales NBA. Cela ne retire rien à leur exploit, mais ça joue au moment de sortir une hiérarchie.
Et pour vous, quelle version des Warriors est la plus marquante ? Celle de 2017 qui mange tout le monde ? Celle de 2015 qui démarre officiellement la dynastie ? Celle de 2018 qui ramène un troisième titre ? Ou celle de 2022 qui symbolise la renaissance de Golden State ? À vous la parole.