Draft NBA 2022 – Top 5 meneurs : c’est un peu le désert, mais il y a quand même quelques pépites à aller chercher
Le 18 juin 2022 à 10:39 par Loan Rayer
Tic, tac, tic, tac… La Draft NBA 2022 approche à grands pas, plus que six jours à patienter désormais ! Si l’on trouve que la cuvée de cette année est plutôt riche sur la plupart des postes de jeu, il y en a bien un où il y a moins de ressources. C’est au niveau de la mène que le vivier 2022 est moins dense, mais il y a tout de même du talent. Alors dans le cas où votre franchise a besoin d’un poste 1 dans les plus brefs délais, voici les cinq meilleures pépites que la cuvée de Draft 2022 a à vous proposer.
1. Dyson Daniels – G League Ignite – 19 ans – 2m01 – 90 kilos
Cela fait deux ans que le campus de la NBA Global Academy situé à Canberra sort des meneurs prêts à tout déchirer en NBA. L’année dernière, Josh Giddey était le premier à atteindre la Ligue, et cette saison, c’est Dyson Daniels qui a décidé de marcher sur les pas de son aîné. Lui n’a pas choisi la NBL pour se perfectionner l’année de ses 19 ans, mais l’équipe de la G League Ignite. Le meneur était la star de cette équipe de développement avec laquelle il a réussi sa saison, avec 11,3 points à 44,9% au tir, 5,9 rebonds, 4,2 passes et 1,9 interception de moyenne en 31 minutes de jeu sur moyenne sur la saison. Souvent comparé à Derrick White pour son côté all-around, le poste 1 au prénom de marque d’aspirateur en est un en défense. Sa rigueur en opposition un-contre-un lui permet de chiper pas mal de ballons à des adversaires plus expérimentés. En attaque, Dyson Daniels est complet. Son playmaking est excellent, que ce soit sur du jeu de transition ou placé. Il sait finir ses drives au contact ou trouver ses coéquipiers à 3-points derrière l’arc pour la passe décisive. Sauf que lui, le tir du parking, c’est pas trop son dada. Avec 25,5% de réussite de loin, il faut clairement que ça s’améliore. Mais si on en croit les vidéos de ses différents workouts, le meneur a progressé et est maintenant prêt à enquiller en catch-and-shoot. Les experts américains attendent l’Australien plutôt haut : selon la dernière mock draft de chez ESPN, il pourrait être sélectionné par les Blazers en septième position.
Here’s video of Dyson Daniels shooting 3s at the end of the Wizards’ group workout: pic.twitter.com/DghdsUvni0
— Josh Robbins (@JoshuaBRobbins) June 11, 2022
2. TyTy Washington Jr. – Kentucky Wildcats – 20 ans – 1m93 – 90 kilos
On attendait Kentucky au tournant cette saison en NCAA. Le roster était alléchant, les attentes étaient grandes, aussi grandes que la déception à la fin de la saison. En même temps, quand on se fait éliminer par un petit poucet alors qu’on est l’un des favoris au titre, ça pique un peu les fesses. Cette saison, le freshman TyTy Washington est aligné aux côtés du futur meilleur joueur de l’année Oscar Tshiebwe. Et comme chaque année à Kentucky, un meneur est sous-exploité alors qu’il a clairement plus de potentiel. Avec ses 12,8 points à 45,1% aux tirs dont 35% à 3-points, 3,5 rebonds, 4 passes et 1,3 interception sur 29,1 minutes de jeu en moyenne sur la saison, le poste 1 a les épaules pour devenir un bien meilleur joueur en NBA qu’il ne l’était à l’université. Du côté offensif, TyTy maîtrise très bien le pick-and-roll, surtout si c’est Grosminet qui pose l’écran. Son tir à mi-distance est excellent, et quand il n’a pas le ballon, le meneur sait lire le jeu et couper dans le bon timing pour recevoir parfaitement le caviar de son coéquipier. Cependant, même s’il n’est que freshman, TyTy aura tout de même 21 ans en novembre, c’est-à-dire l’âge d’un junior. Puis pour perfectionner ses qualités offensives, il faut également que le poste 1 travaille ses drives afin qu’il puisse finir aussi aisément au cercle en NBA qu’en NCAA. Après avoir squatté au sein des lottery picks tout au long de la saison, le Wildcat est bien redescendu dans les mocks : selon la dernière de chez ESPN, il pourrait être sélectionné par les Nuggets en 21e position.
3. Kennedy Chandler – Tennessee Volunteers – 19 ans – 1m85 – 78 kilos
Après TyTy et Grosminet, voici le Looney Tune suivant : Speedy Gonzales. Oui, pour sa saison freshman dans le Tennessee, Kennedy Chandler a épaté tout le monde de par sa vitesse tout simplement mirobolante. Face à des défenses plus grandes que lui, courir à la vitesse de Flash lui a sauvé la mise maintes et maintes fois. Membre de la Second Team All-SEC – sa conférence – grâce à ses 13,8 points à 46,4% au tir dont 38,3% de loin, 3,2 rebonds, 4,6 passes et 2,1 interceptions sur 30,8 minutes de jeu en moyenne sur la saison, le meneur a su mettre ses qualités de défenseur à l’œuvre au sein d’une conférence relevée. Il est excellent en opposition directe sur le porteur de balle, et sa moyenne d’interception montre bien qu’il est gourmand en termes de ballons volés. Le passing game de Kennedy Chandler est prometteur, et est complémentaire de son jeu de drive très agressif. Cependant, le petit poste 1 a du mal à finir au contact de grands pivots, et n’arrive pas forcément à prendre les bonnes décisions dans ces cas-là. Selon la dernière mock draft de chez ESPN, Kennedy pourrait être sélectionné par les Grizzlies en 22e position. Pas mal l’addition en backup de Ja Morant.
4. Dalen Terry – Arizona Wildcats – 19 ans – 2m04 – 88 kilos
Les Wildcats d’Arizona étaient eux aussi favoris au titre national. Même si le projet n’a pas abouti, le collectif n’en était pas moins exceptionnel. Aux côtés du potentiel lottery pick Bennedict Mathurin (arrière) et du pivot Christian Koloko, le meneur Dalen Terry a été le chef d’orchestre de ce roster alléchant. En regardant ses stats sur la saison avec 8 points à 50,2% au tir, 4,8 rebonds, 3,9 passes et 1,2 interception sur 27,8 minutes de jeu en moyenne, on comprend bien que le poste 1 n’était pas la première option offensive d’Arizona lors de sa saison sophomore. Le meneur qui aura 20 ans en juillet est surtout connu et très apprécié pour sa défense. Sa grande taille et sa mobilité lui permettent de défendre aussi bien sur les petits meneurs que sur les ailiers plus longilignes. Son jeu offensif est lui malheureusement limité. Même si son tir extérieur s’est amélioré tout au long de la saison, son jeu de drive n’est pas assez développé. Pour contrecarrer cela, l’Américain sait créer des tirs pour les autres. Selon la dernière mock draft de chez ESPN, il pourrait être sélectionné par le Heat en 27e position, franchise qui a déjà pas mal de meneurs dans ses rangs.
5. Trevor Keels – Duke Blue Devils – 19 ans – 1m96 – 100 kilos
Pour la dernière saison de la carrière de Coach K, les Blue Devils ont sorti le grand jeu pour que la légende de Duke puisse finir en beauté. Entre Paolo Banchero, A.J. Griffin et Mark Williams, l’ancien coach de Team USA a été plutôt gâté. À côté de ce frontcourt très talentueux, il a fallu responsabiliser à la mène. Et c’est Trevor Keels qui a été le plus mis en avant cette saison. Même s’il était plus utilisé dans un rôle de sixième homme, le combo guard a quand même été le troisième plus gros temps de jeu en moyenne du roster de Duke cette saison. Sans faire partie des premières options offensives, il finit la saison 11,8 points à 41,9% au tir, 3,7 rebonds, 3,1 passes et 1,2 interception en 31,4 minutes de jeu de moyenne. Le corps de Trevor Keels est unique. Il est très costaud, surtout au niveau du haut du corps, ce qui lui permet donc de finir fort au contact des intérieurs. Son poids assez conséquent pour un poste 1 l’empêchait néanmoins d’être aussi agressif vers le cercle que ses concurrents. Mais on dirait que le problème est en train de se régler : sur les dernières images qu’on a pu apercevoir de lui, on dirait bien que Monsieur Keels a fondu depuis la fin de la saison universitaire. Au niveau du playmaking, Trevor a l’instinct pour pouvoir mettre ses coéquipiers dans les meilleures conditions. De l’autre côté du terrain, le poste 1 est un mort de faim qui ne se laisse pas abattre, et qui sera toujours là à essayer de voler quelques ballons. Selon la dernière mock draft de chez ESPN, il pourrait être sélectionné par le Magic en 35e position. Derrière Cole Anthony de l’université rivale de North Carolina, ça risque de se taquiner gentiment dans les vestiaires.
Les meneurs de cette cuvée 2022 sont reconnus majoritairement pour leur bonne défense, sur ou loin du ballon. Et même si elle n’est pas très riche sur le poste 1, chaque franchise qui ne dirait pas non à un guard au profil organisateur et défensif peut potentiellement trouver son bonheur lors de la Draft de jeudi prochain.