Ce titre, Draymond Green l’avait annoncé en mars dernier : « Qu’on soit deuxièmes ou troisièmes de conférence… on sera champions »
Le 17 juin 2022 à 12:01 par Arthur Baudin
Parmi les apprentissages de ce cinquième titre des Warriors sous l’étiquette californienne, une grosse piqure de rappel : douter de Draymond Green n’est jamais bon pour l’ego. Peu importe ce qu’annonce le bulldog des Warriors, s’il parle, s’ensuivront des actes et une mobilisation totale de ses forces. Des fois ça casse, mais souvent ça passe.
Il y a ceux qui annoncent monts et merveilles à chaque début de saison, se foutant une pression inutile sur les épaules. On les appelle le « Patrick Beverley Gang ». Le résultat final décrédibilise leur parole, et nous offre les vannes sur un plateau repas. Et puis il y a les autres, comme Draymond Green, dont la passion est aussi de parler torse bombé, mais sans jamais oublier toute la responsabilité qui en découle. Le 15 mars dernier, nous écrivions un article à ce sujet. En sortie de succès sur une réception des Wizards, les Warriors affichaient un bilan de 47 victoires pour 22 défaites, synonyme d’une 3e place dans la Conférence Ouest. Pas forcément la position idoine pour affirmer sans détour, en antenne nationale, que l’équipe sera quoiqu’il arrive championne à la fin de saison. C’est du Draymond dans le texte, sauf que trois mois plus tard, ses paroles ont pris tout leur sens.
« La deuxième place serait super, mais ce n’est pas la priorité. On veut être en parfaite santé et ne pas prendre de mauvaises décisions. Donc qu’on soit deuxièmes ou troisièmes de conférence… on sera champions. […] Ça fait des mois que je l’annonce. » – Draymond Green, le 15 mars dernier, après une victoire face aux Wizards
Draymond: “Whether we’re the No. 2 seed or No. 3 seed, we’re going to win a championship” pic.twitter.com/Tt8fPTxLhg
— Warriors on NBCS (@NBCSWarriors) March 15, 2022
À ce moment-là, Draymond tapait son grand retour sur les parquets après deux mois et demi d’absence suite à une blessure au mollet. Sans lui, les Warriors ont galéré à conserver leur bonne éthique défensive. À son retour, ce fut tout le contraire. On l’a vu en galère sur ces Finales 2022, mais au bout du compte, il s’est montré sous son meilleur jour lors du Game 6 avec 12 points à 50 % au tir dont 2/5 de loin, 12 rebonds, 8 assists, 2 interceptions et 2 blocks. Une autre clé de ce titre est l’excellente santé physique du Big Three. Sur les dernières saisons, nul n’est sans savoir que Stephen Curry et Klay Thompson ont taffé leur handshake à l’infirmerie. Cela fait une nouvelle fois écho aux propos de Draymond Green, plus tôt dans la saison : « On veut être en parfaite santé et ne pas prendre de mauvaises décisions ». Les capacités d’auto-analyse de Steph, Klay et Draymond sont devenues impressionnantes. Ils savent avec précision ce qui est le mieux pour eux, et comment est-ce qu’il faut procéder pour arriver au bout. On ne frotte pas la boule de cristal mais ces trois larrons, dans plusieurs années, sur un banc, sous un statut qui n’est pas celui de joueur, on y pense fort.
Draymond l’a ouverte, Draymond a assumé. Des propos anecdotiques qui magnifient l’histoire, et apposent un peu plus de respect encore sur le nom de ce grand monsieur, que l’on regrettera forcément dans quelques années.