Draymond Green est prêt à aller sur le banc pour aider les Warriors : “Tant qu’on gagne, je m’en fiche”
Le 12 juin 2022 à 10:50 par Alexandre Taupin
Encore en grosse difficulté et benché dans le money time du Game 4, Draymond Green semble bien loin de sa meilleure version. Prêt à tout pour faire gagner les siens, le pitbull des Warriors a expliqué qu’il n’avait aucun problème à aller sur le banc si cela aidait son équipe à remporter le titre.
Élément clef de Golden State depuis de nombreuses années et membre indiscutable du Big 3 local, Draymond Green traverse pour le moment ces Finales 2022 comme une ombre. Avec 4,3 points, 7,3 rebonds et 6,8 passes de moyenne, sans oublier 23% au tir, il réalise tout simplement sa pire série (d’un point de vue statistique mais aussi visuel) depuis sa saison rookie. La petite différence entre ces deux campagnes, c’est qu’il dispute 15 minutes de plus en 2022 qu’en 2013. Venant d’un bleu qui découvre le haut niveau, ça passe, mais venant d’un All-Star qui a plusieurs bagues, c’est un peu plus problématique. Si défensivement Dray fait toujours le boulot, c’est en attaque que le bât blesse. En perte totale de confiance par rapport à son shoot, Green n’a visiblement plus aucune envie de tirer. Forcément, Boston a bien compris cette angoisse et les Celtics centralisent leurs forces sur les autres joueurs pour pousser l’intérieur des Warriors à tenter sa chance. Un problème qui a poussé Steve Kerr à agir lors du Game 4. Alors que les Dubs poussaient pour revenir au milieu du money time, le coach de Golden State prenait la décision de mettre l’ancien DPOY sur le banc pendant de longues minutes. Une stratégie qui a porté ses fruits puisque la franchise de San Francisco a justement fait un run au moment où Dray se retrouvait benché. Évidemment, le scénario a apporté de l’eau au moulin des critiques de Green et certains espèrent sans doute voir Kerr mettre son joueur sur le banc plus souvent. Comme toujours, Draymond a donné son avis via son podcast, le Draymond Green Show, et il semble prêt à toutes les concessions pour faire gagner son équipe, même à se poser sur le banc.
“Ce sont les Playoffs. Tant que nous gagnons le match… vous pouvez mettre n’importe qui sur le terrain. Tant qu’on gagne, je m’en fiche.”
Une belle preuve d’altruisme de la part du joueur qui met donc l’équipe avant son cas personnel mais, plus intéressant encore, Dray revient sur le débat qui existe parfois quand un joueur important se retrouve dans le dur pendant les Playoffs. Faut-il le mettre sur le banc car il est en difficulté ou doit-il être en jeu car c’est censé être un leader du groupe ? Pour Green la réponse est claire : il ne faut aucun passe-droit.
“Je suis choqué quand les équipes se disent : Ah, mec, quelque chose marche pour nous, mais nous devons revenir à ça à cause d’un CV, d’un contrat ou pour n’importe quelle autre raison.” […]
” Je vois chaque année des équipes en Playoffs ne pas bencher des gars qu’elles savent qu’elles devraient bencher, et elles perdent.”
À travers cette déclaration, on peut estimer que Draymond envoie indirectement un message à son coach. En clair, il a beau avoir un palmarès et des antécédents clinquants avec les Dubs, s’il doit aller sur le banc pour le bien du groupe, il ira. Même s’il n’est pas ravi par cette situation, il fera ce qui est le mieux pour l’équipe. On n’est évidemment pas encore sur un scénario où Green se fait régulièrement bencher, d’autant que Steve Kerr a encore encensé son joueur après le Game 4, parlant de lui comme le “compétiteur ultime”. Une nouvelle marque de confiance pour un joueur qui traverse une mauvaise passe et l’ancien shooteur de Chicago espère sans doute que Dray montrera un visage plus conquérant lors du Game 5 au Chase Center. Dans le cas contraire, on pourrait bien voir de nouvelles décisions fortes de la part du staff.
Draymond Green ne pense qu’à la victoire et son cas personnel importe peu si cela aide les Warriors à remporter un nouveau titre NBA. Le staff des Dubs va-t-il prendre son intérieur au mot ? Réponse lundi soir lors du Game 5.
Source texte : Draymond Green Show