Andrew Wiggins précieux à Dallas : 27 points, 11 rebonds et Luka Doncic postérisé, ce facteur X ne manque pas de style

Le 23 mai 2022 à 09:56 par Arthur Baudin

Andrew Wiggins
Source image : NBA League Pass

Qu’est-ce qu’Andrew Wiggins est paradoxal. Ce dimanche, à l’occasion du Game 3 de la finale de Conférence Ouest entre Warriors et Mavericks, le 1er choix de la Draft 2014 a soulagé ses partenaires de bien des efforts. Quand il enfile ce costume de role player – et qu’il refuse d’incarner sa pâle version, celle qui ne fait pas de vagues – son apport n’est pas négligeable.

Un Game 3 de finale de conférence à 27 points, pour empêcher l’adversaire de croire à son retour. N’est-ce pas, finalement, tout ce que l’on peut/doit attendre d’un All-Star titulaire ? Quand les Warriors se manquent, Andrew Wiggins – de par sa nonchalance – est souvent pointé du doigt. Il ne perd jamais huit ballons, mais passe à côté de sa rencontre d’une manière bien plus subtile, en disparaissant comme les pères de famille partis acheter des clopes. Ses stats donnent alors quelque chose comme 7 points à 3/7 au tir, 2 rebonds et 4 assists. Tout le contraire de ce Game 3 face à Dallas. À l’image de cet énorme poster où Luka Doncic est devenu sa dragodinde, Andrew Wiggins a performé avec style. Lui et Stephen Curry – 31 points à 10/20 au tir dont 5/10 du parking, 5 rebonds et 11 assists – ont été les hommes de la rencontre. Du moins, si l’on considère les 40 points et 11 rebonds de Luka Doncic ternis par la défaite des Mavericks. Là n’est pas le sujet. C’est pour Andrew Wiggins que notre encre s’est levée tôt. Depuis son départ des Wolves en 2020, le terme de « bust » qui lui était collé à la peau, ne revient que très rarement. On parle d’un ailier devenu expert dans le gobage de rebonds, capable de pallier la sortie de Kevon Looney, contre des intérieurs plus grands, plus costauds.

ANDREW !
WIGGINS !!!

😱😱😱 pic.twitter.com/3zw1JlyV3E

— NBA France (@NBAFRANCE) May 23, 2022

Il a 27 ans et démarre enfin – d’un point de vue collectif – sa carrière. Coincé dans le bateau Minnesota six années durant, Andrew Wiggins est maintenant un incontournable du système de Steve Kerr. Ce n’est pas lui faire un honneur que de tenir ce propos. De par son apport dans le jeu, d’abord, mais aussi grâce à sa fabuleuse intégration aux côtés d’un Big Three en place depuis très longtemps. Il n’est pas arrivé en se disant : « Je peux scorer 30 points tous les soirs, ce n’est plus Minnesota ». L’ancien de Kansas University a bossé dans les domaines susceptibles de faire du bien aux Warriors, comme en témoignent ses 32 rebonds sur les quatre derniers matchs. Il n’a pas peur d’aller à la guerre dans la peinture, quitte à manger deux ou trois blocks par plus grand que lui. Face à Dallas, la situation est pour lui idoine. Il n’y a pas de vrai poste 5 capable de lui refuser l’accès au cercle. Dans ce genre d’affrontement où la peinture de l’adversaire est perméable, Andrew Wiggins représente une triple menace pour ses vis-à-vis. Il peut dégainer, driver et finir en haute altitude, mais aussi ressortir le ballon pour un pote ouvert. Agile, athlétique, adroit : cette polyvalence technique fait de lui un vrai Warriors.

Il n’est pas celui qu’il y a deux ans, l’on aurait vendu comme le facteur X des Warriors en Playoffs. Mais force est de constater qu’à l’approche des Finales NBA, Andrew Wiggins hausse le ton. Lui, en MVP des Finales, ça vous choquerait ? Nous non plus.


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