Playoffs 2022, les pronostics de la rédac pour Heat – Celtics : gros duel en perspective, mais le sang est plutôt vert ici

Le 17 mai 2022 à 19:22 par Nicolas Meichel

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Source image : TrashTalk

C’est l’heure. Ce soir, les Finales de la Conférence Est opposant le Heat aux Celtics vont débuter du côté de Miami. Et comme à chaque début de série, la rédaction de TrashTalk se mouille en donnant ses pronos histoire de passer pour des hexperts (ou des gourdes) dans quinze jours. Alors, plutôt Miami ou Boston ? 

Nicolas M.

Boston – Miami, Heat – Celtics. Comme en 2020 dans la bulle, comme en 2012 aussi quand LeBron James a failli se faire enterrer vivant. C’est un véritable classique qui nous attend, un classique qui devrait nous donner une série exceptionnelle entre deux équipes hyper proches l’une de l’autre. Si vous aimez les confrontations old school à la sauce Conférence Est, c’est la meilleure opposition possible. Peut-être les deux meilleures défenses NBA, deux équipes rugueuses et physiques, deux gros collectifs, pas de doute ça va envoyer du bois et y’a des chances que cette affaire se joue en sept rencontres. Mais qu’est-ce qui peut vraiment faire pencher la balance dans une série entre deux formations qui se ressemblent autant ? On pourrait faire du tactico-technique pendant une heure ou analyser des match-ups individuels durant toute la soirée, mais pour moi un élément risque vraiment d’être déterminant dans cette série : la fraîcheur physique. Les Celtics sortent d’une série hyper usante face aux Bucks de Giannis, où chacun des sept matchs fut un combat. Miami ? Ils ont bougé les Hawks tranquillement au premier tour, avant de gérer des Sixers diminués en demi de conf. Autant dire que c’est pas tout à faire le même parcours. Et avec l’avantage du terrain en plus, je pense que ça va faire la diff’ : Heat en 7.

Giovanni

Pour cette finale de conférence je ne vois pas comment les Bucks pourraient craquer. Hein ? Ah. On recommence. Plus de Giannis, mon bracket est à la déchetterie alors à l’Est je donne désormais ma voix aux Celtics. Une série qui s’annonce serrée, une série que je vois aller en 7, avec la victoire de la fraîcheur de Jayson Tatum face à l’expérience de Jimmy Butler. Les formes respectives de Robert Williams et Kyle Lowry joueront, la capacité de la raquette verte à stopper Adebayo aussi, et pour moi le gros facteur X de cette série se cherchera du côté du banc de Boston. On sait que pour Miami Tyler Herro a les moyens de claquer son 25 pions de moyenne, et les Pritchard, Theis et surtout Derrick White devront frapper fort pour faire exister la second unit des C’s face à la machine floridienne. Allez, 4-3 Boston grâce aux 26 points de Derrick au Game 7, ouais je cale mes baby Spurs comme je peux.

Alexandre T.

Pour ce duel made in barbelés et forteresse, plusieurs points importants à relever selon moi. Miami peut profiter de l’avantage du terrain et la bande de Spo a pu se reposer tranquillement en matant le Game 7 de Boston. Néanmoins, no disrespect à Atlanta et le Philly d’un demi Embiid (et de Casper Harden) mais on arrive sur un autre niveau d’opposition. Boston vient de se coltiner Durant puis Giannis, ils n’auront pas peur de l’attaque du Heat, même si Jimmy Butler est un monstre sur cette postseason. Les Verts savent verrouiller une raquette et Miami va avoir besoin d’adresse extérieure pour écarter les lignes et laisser à Jimmy Buckets un peu de place pour attaquer le cercle. C’est pas forcément le point fort du Heat sur ce début de Playoffs… Je vois aussi le banc comme un facteur X important. Tyler Herro arrive en terrain conquis mais Daniel Theis, Derrick White et Grant Williams (si Robert Williams revient) ont montré sur les dernières séries qu’ils pouvaient rendre de gros services des deux côtés du terrain. Enfin, impossible de ne pas parler de l’infirmerie avec un Kyle Lowry qui semble grimacer avec sa cuisse et le point d’interrogation autour du Time Lord. Deux joueurs qui ont un impact important sur leurs équipes respectives. Allez, on part sur une série digne des 90’s avec de la grosse défense, du 92-90 chaque soir et je respecte mon bracket en partant sur un 4-2 Celtics

Arthur

Le Heat est un rouleau compresseur, mais franchement pas une équipe passionnante. On a l’impression d’un groupe qui vient chercher son dû. Même si les gars d’Erik Spoelstra ont tabassé Philly, leurs limites sont certaines. Ils peuvent se manquer face à une défense adverse de qualité. Les Celtics sont – à mon sens – beaucoup plus inspirants. La clique des Jayson Tatum, Jaylen Brown et Marcus Smart manque parfois de régularité, mais ensemble, leur capacité de réaction peut atteindre des sommets. Pour conclure, c’est un peu comme si l’on plaçait devant nous un beau dessin et une feuille blanche. On ne va pas passer notre temps à contempler le beau dessin. La construction humaine veut que l’individu préfère se surprendre – quitte à être déçu – plutôt que de passer son temps à féliciter l’inaltérable, l’inflexible. Les esprits fins auront compris. Les autres préfèrent clapper des mains devant un vieux mi-distance de Jimmy Butler. CELTICS 4 à 2

Nicolas V.

Alors, avant d’envoyer le pronostic, une chose à dire : peu de chance qu’on ait un match qui soit naze dans cette série. Pourquoi ? Parce qu’on a deux équipes de zinzins qui s’opposent. Défensivement, on parle de deux véhicules blindés façon GTA 5 qui vont se rentrer dedans à pleine vitesse. Offensivement, c’est à peu près la même chose mais on parle maintenant de grosses cylindrées bien américaines. Le temps des jolies métaphores mécaniques terminées, on se pose deux secondes… et bordel, on a sans doute l’une des plus belles oppositions de Playoffs de ces dernières années qui nous attend. Du talent des deux côtés, des salles bouillantes. Tout le contexte est là. Ces deux équipes sont similaires dans le jeu, mais j’aime donner un avantage au Heat qui a paru souvent imperturbable depuis un bon mois et demi. Avantage Heat également du côté de la forme, car une série en sept face au champion en titre, attention aux traces que ça peut laisser. J’attends surtout au tournant le coaching, qui sera décisif dans cette série, tant pour moi les deux groupes se ressemblent en matière de forces et de faiblesses. Ime Udoka a montré qu’il avait les baloches pour regarder Erik Spoelstra dans les yeux, il faut désormais assumer tout ça. Pour moi, c’est encore trop court pour déstabiliser le Heat, mais d’un cheveu. On ira jusqu’à l’ultime match, mais South Beach vous connaissez, il fait très chaud en fin de série. Allez, 4-3 pour le Heat.

Auguste

Oh la série de puriste qu’on a là. Ici pas de spectacle, pas de fun, plutôt de la défense pure et dure, du vice et de l’intensité physique sur l’homme. Petite revanche de la bulle. On se rappelle tous du contre dantesque d’Adebayo sur Tatum. Cette année, ces Celtics ont passé un cap, ils sont entrés dans une nouvelle dimension. Depuis 2022, ils ont l’air inarrêtables. Le duo des JayJay est phénoménal, notamment Tatum qui a pris les rênes des Verts. Al Horford renaît dans son rôle de vétéran défensif. Et que dire de Grant Williams qui est ce fou dont une équipe championne a besoin, une sorte de Pat Beverley mais utile sur un parquet NBA. En face, Butler est sur un nuage dont il va falloir trimer pour le faire descendre. Bam Adebayo fait l’ascenseur dans son niveau de jeu, mais risque d’augmenter l’intensité. Et tous les role players font le minimum pour le moment et ça passe. Autant dire que le Heat en a encore sous le pied. Cette série sera le théâtre également d’une véritable bataille des coachs, les deux meilleurs de l’Est sans contestation possible. Pourtant, l’un est rookie et l’autre est vétéran. Ces deux-là auront un rôle primordial dans cette série à mon sens, peut-être plus que les joueurs. Les deux équipes sont du même niveau. Ce n’est pas pour rien si elles ont terminé première et deuxième de l’Est en régulière. Les entraîneurs devront mettre en place les bons ajustements et tout de suite car la marge d’erreur est nulle. À la moindre faille, la sanction est immédiate. Et pour moi, avantage Spoelstra sur ce terrain. 4-2 Heat au final qui arrive en finale NBA comme il y a deux ans. Miami aura enfin la reconnaissance qu’il mérite après sa campagne de Playoffs folle.

Clément

Si vous cherchez une opposition underground à souhait, qui sent la tôle rouillée, le graffiti, la BMW à phares jaunes et le bitume mouillé, alors vous êtes précisément au bon endroit. Boston veut retrouver les Finales NBA pour la première fois depuis 12 ans, mais en face, il y a un Heat toujours aussi relou à manœuvrer. Jimmy Butler va vouloir se nourrir d’un Jayson Tatum rôti tandis que Marcus Smart aura pour projet de faire câbler Tyler Herro. D’autres individualités comme Jaylen Brown ou Bam Adebayo peuvent également ressortir, mais on est surtout en présence de deux collectifs de feu, desquels le danger peut provenir d’à peu près partout. Comme ça, vous ne direz pas que vous n’étiez pas prévenus pour le Max Strus et le Payton Pritchard Game. Ajoutez à ça les potentiels retours à 100% de Kyle Lowry et Robert Williams III, et vous obtenez une confrontation à ne rater sous aucun prétexte, dans laquelle chaque joueur connaît à merveille son rôle et l’exécute à la perfection. Le newbie Ime Udoka contre l’ancêtre Erik Spoelstra, c’est aussi le choc des générations au niveau du coaching. Mais à ce petit jeu-là, je vois la marée verte l’emporter au bout du bout, et c’est un petit miracle quand on se souvient de leur tronche en début de saison. CELTICS 4-3.

Loan

Rien qu’en voyant l’affiche, on sait déjà que ça sent la série de bon basket de Conférence Est comme on l’aime. Il y a du talent et de l’expérience des deux côtés, mais le parcours plus rugueux des Celtics pour arriver jusqu’en Finales de Conférence leur donne clairement un avantage de préparation aux matchs de Finales par rapport au Heat. Jayson Tatum est tout simplement exceptionnel sur cette première moitié de Playoffs, le cinq majeur des Celtics est beaucoup plus fiable et leur banc a des ressources exploitables sur un match qui peuvent clairement faire la différence, comme Derrick White, Payton Pritchard, ou les faux-frères Robert et Grant Williams. Du côté du Heat, Jimmy Butler et Bam Adebayo sont trop seuls au scoring, tant dans les maigres apports du cinq majeur que ceux du banc : il n’y a que Tyler Herro qui arrive à être régulier. Peut-être que le retour de Kyle Lowry peut changer cela, et je l’espère très fortement. Mais je mets ma pièce sur Boston pour la victoire globale. CELTICS – 4 à 2


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