Doc Rivers ne vit pas dans le même monde que nous : “Je ne suis pas inquiet pour mon job, je pense que j’ai fait du très bon boulot”

Le 13 mai 2022 à 10:22 par Nicolas Meichel

Source image : NBA League Pass

Une nouvelle fois éliminés en demi-finales de Conférence Est, les Sixers continuent de stagner dans leur objectif de titre. Et forcément, de plus en plus de gens se demandent si l’avenir du coach Doc Rivers est menacé du côté de Philadelphie. De plus en plus, mais pas le principal intéressé, qui estime avoir fait un excellent travail cette année. Euh…

Les conférences de presse de Doc Rivers après l’élimination de son équipe en Playoffs apportent toujours leur lot de pépites. On se rappelle tous de sa déclaration la saison dernière sur Ben Simmons après la défaite contre Atlanta lors du Game 7. Cette fois-ci, pas de pointage de doigt, mais tout de même des propos qui valent le détour de la part du coach de Philly. Celui qui s’est récemment justifié sur ses 3-1 lead perdus en carrière a pris un rôle qu’il semble affectionner de plus en plus : celui d’avocat de… Doc Rivers. Alors qu’on peut légitimement se demander s’il sera encore sur le banc des Sixers l’année prochaine, et que des rumeurs avaient émergé ces dernières semaines concernant un potentiel mécontentement de certains membres concernant les rotations et la philosophie de Doc, ce dernier semble satisfait du travail réalisé cette année malgré une nouvelle élimination prématurée. La pépite vous est partagée par House of Highlights.

“Je ne suis pas inquiet pour mon job, je pense que j’ai fait du très bon boulot. Et si vous n’êtes pas d’accord, écrivez-le. Je me casse le cul pour amener cette équipe ici. Quand je suis arrivé, personne ne misait sur nous pour aller loin. Pareil cette année. […] Je sais ce que j’ai accompli cette saison, et je suis très à l’aise avec ça.”

Ces propos ne sont pas un fake. On répète, ces propos ne sont pas un fake. Doc Rivers a bien prononcé tous les mots de cette déclaration lors de sa conférence de presse d’après-match. Si vous n’avez pas recraché votre café, franchement félicitations car nous on a fait des cochonneries. Un coach qui a titularisé DeAndre Jordan à deux reprises en Playoffs pour lui donner 30 minutes de jeu en deux rencontres pense qu’il a fait un excellent boulot. Un coach dont l’équipe était complètement léthargique au Game 5 et dans la deuxième mi-temps du Game 6 pense avoir assuré le coup. Un coach dont le groupe a fait preuve d’une exécution offensive médiocre par moment pense avoir rempli sa mission. Un coach… nan c’est bon on va arrêter là, ça suffit.

Alors oui évidemment, on peut citer des circonstances atténuantes. La blessure de Joel Embiid évidemment, la tendance de James Harden à disparaître dans les moments les plus importants aussi, et plus généralement la saga Ben Simmons qui a forcément été une source de distraction pendant une bonne partie de la saison. On veut bien laisser une chose à Doc, c’était sa capacité à garder le groupe soudé malgré l’absence et surtout le bordel entourant le Boomer (même s’il a joué un rôle là-dedans avec ses déclas post-Game 7), mais faut pas pousser mémé dans les orties non plus hein. Et puis le discours “personne ne croyait en nous”, fallait également oser le sortir sans trembler du menton. Doc Rivers a été recruté pour remplacer Brett Brown afin d’aider justement les Sixers à franchir un cap en Playoffs après plusieurs éliminations consécutives, deux fois en demi de conf’ et une fois au premier tour. Si les ambitions étaient logiquement revues à la baisse pendant l’absence de Simmons, elles sont remontées en flèche quand James Harden est arrivé en février dernier. Certains voyaient même les Sixers aller au bout après les premières sorties très prometteuses du duo Harden – Embiid. Donc attention à ne pas nous prendre pour des buses cher Doc. Et qu’il soit satisfait ou pas de son boulot, on lui conseille de regarder par-dessus l’épaule. On rappelle juste que Rivers est arrivé à Philly juste avant le président des opérations basket Daryl Morey (fin 2020), ce qui signifie qu’il n’était pas le choix du boss des Sixers. Alors on se dit que Morey pourrait très bien prendre ses responsabilités pour sélectionner son coach par rapport à sa vision, lui qui a déjà fait venir son chouchou James Harden il y a quelques mois. Un nom qui nous vient tout de suite en tête : Mike D’Antoni, ancien coach du Barbu aux Rockets et connu pour son ingéniosité offensive. Une rumeur avait d’ailleurs circulé il y a plusieurs semaines sur une future arrivée de MDA en Pennsylvanie, quelque chose nous dit qu’elle va bientôt redevenir d’actualité…

Merci pour cette nouvelle pépite Doc, on sent qu’elle va faire plaisir aux fans des Sixers. Qu’il reste à Philly ou pas, Rivers n’a rien prouvé de plus cette année concernant sa capacité à emmener Philadelphie vers les sommets de la NBA. Aura-t-il une nouvelle opportunité la saison prochaine ? Lui pense que oui, nous on a plus de doutes. 

Source texte : conférence de presse d’après match via House of Highlights


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