Flashback : quand Joel Embiid jouait le justicier masqué en 2018, une première campagne de Playoffs très prometteuse
Le 30 avr. 2022 à 18:30 par Nicolas Vrignaud
C’était il y a quatre ans… quand Joel Embiid avait dû – suite à une fracture de l’orbite (déjà) – porter un masque pour revenir dans la compétition sans risquer une rechute au premier coup dans la figure. Le pivot n’en était qu’à sa première campagne de Playoffs, mais avait déjà montré tous les signes d’un futur grand. Arrêtez vos montres, on repart en 2018.
C’est l’heure du test pour les Sixers, l’heure de voir si tous les efforts placés dans le tanking pendant de si nombreuses années vont porter leurs fruits. Nous sommes en avril 2018, Philadelphie retrouve pour la première fois les Playoffs après cinq années de disette. Seul bémol, le joueur star de l’équipe Joel Embiid, aka le symbole du Process, est forfait depuis une dizaine de jours car il s’est fracturé l’orbite gauche. Une blessure assez particulière qui nécessite un certain temps avant d’être compatible avec la pratique du basketball de haut niveau. En plus, le chantier n’est pas beau et une opération est nécessaire, donc pas le choix pour Embiid : quand les autres joueront la fin de régulière, il faudra passer sur le billard, mais c’est pour revenir plus fort… et surtout masqué. L’image est marquante, car lors du retour de Jojo au match 3 contre le Heat, le bonhomme est équipé d’un masque facial pour protéger son visage et surtout éviter de prendre un caramel dans la tronche, ce qui est mine de rien un peu le quotidien des joueurs dans les raquettes NBA. Lorsque la série commence officiellement pour le pivot, tous les doutes sont évaporés : d’une part, c’est bien lui sous le masque, et d’autre part, il ne met pas de frein sur son activité basket une fois en jeu, malgré une restriction de minutes lors de la série contre le Heat.
Masked up and doing work! 🙌🇨🇲
The BEST action from Joel Embiid in round 1.#PhilaUnite pic.twitter.com/7R926nTmu2
— NBA UK (@NBAUK) April 25, 2018
Vous avez crû que ça l’empêcherait de poser une mixtape sur tout le sud de la Floride le temps de trois matchs ? Série figée à 1-1 lors de son retour, derrière plus une seule défaite et Embiid offre déjà un aperçu de tout ce qui fait de lui un attaquant difficilement contenable en 2022 : 3-points, shoot mi-distance, jeu de bourrin très efficace en dessous du panier. Les adversaires se font éteindre, à commencer par un jeune Adebayo qui prend une douche quasiment à chaque fois que Jojo débarque dans son périmètre, même son de cloche pour Whiteside lorsque c’est lui qui doit s’y coller. Contre Boston en demi-finale de conférence, l’affaire se corse car l’équipe des Celtics est autrement plus solide que celle de Miami à l’époque. Pas un souci pour le Camerounais… qui envoie son record de points en Playoffs au premier match avec 31 points, et à l’extérieur s’il vous plaît. C’est qu’il commencerait à regarder un justicier masqué pour toute la Pennsylvanie le type. Malheureusement pour Jojo, les ajustements entre matchs qui font toujours l’efficacité des Celtics aujourd’hui leur permettent de mieux contenir le monstre et seront la clé de la défaite 4-1 des Sixers en demi-finales de l’Est.
Un masque et un pivot ayant faim de Playoffs qui se cache derrière, cela avait donné une belle – mais trop courte – campagne 2018 en postseason pour Embiid. Les années qui suivront seront encore marquées par des pépins physiques à Philadelphie, et on espère d’ailleurs revoir le justicier masqué d’ici quelques jours sur les terrains… de Floride.