Les Raptors sont encore vivants : victoire 103-88 à Philadelphie, Toronto revient à 3-2 et le Game 6 s’annonce brû-lant !
Le 26 avr. 2022 à 06:40 par Giovanni Marriette
Il y a quatre jours on ne donnait pas cher de la peau de ces Raptors. Auteurs d’une fin de saison remarquable mais outplay de tous les côtés par les Sixers, y’a pas mort d’homme non plus se disait-on car en face ça reste très solide. Hum. Deux matchs plus tard le ton n’est désormais plus le même et la pression est sur les larges épaules de Joel Embiid, avant un Game 6 bouillasse jeudi soir. Les Playoffs quoi, quel délire.
Les stats maison de cet acte II de la remontada c’est juste ici !
Un Scottie Barnes nommé Rookie Of the Year mais qui doit rester sur la touche pendant deux matchs, un Fred VanVleet blessé et absent depuis le Game 4, un Pascal Siakam moins en vue lors de ce même Game 3… et en face ça déroule, grâce notamment à un Joel Embiid logiquement injouable et auteur d’un tir mémorable pour offrir le 3-0 à son équipe. A cet instant présent la conclusion était claire : cette série est terminée avant même le Game 4 car il y a deux divisions d’écart entre les deux franchises.
Triple-saut à la Teddy Tamgho, et trois jours plus tard les Sixers commencent à remplir leur couche.
Entre temps ? Pascal Siakam a pondu une masterclass au Game 4 et, tout le monde est content, Toronto a sauvé l’honneur avant de partir se prendre un petit gentleman sweep des familles. Joel Embiid a annoncé jouer avec une fracture du pouce mais ça ne l’empêche pas de fracturer l’âme de ses défenseurs sur cette série, bref on s’attendait cette nuit à voir Philly terminer le travail, et devant son public c’est toujours plus sympa. Sauf que rien ne vas se passer comme prévu, sauf que ces Raptors ont ce petit supplément d’âme, sauf qu’ils ont cette petite flamme. Les Dinos tapent sur des tonneaux, tapent sur des pianos, et ils tapent surtout sur l’attaque des Sixers dès le début de match, comme ils le font depuis le début de série, sauf que cette nuit de réaction il n’y aura… jamais de la part des joueurs de Doc Rivers. On est comme ça nous, on passe directement de l’entre-deux au buzzer, car on a décidé de vous raconter ce match en quelques lignes seulement, car l’essentiel ce matin n’est peut-être pas le contenu mais bien les conséquences de cette disasterclass des Sixers.
Oui, le mot est habilement choisi : cette nuit les Sixers ont chié dans la colle et se mettent donc en difficulté avant de se déplacer jeudi au Canada pour un Game 6 qui s’annonce incroyable en terme d’intensité et d’ambiance à la Scotiabank Arena. Joel Embiid a fait ce qu’il a pu mais semble effectivement gêné par son pouce et on en reparlera probablement beaucoup et très vite, Tobias Harris a encore fait le taf mais le duo Maxey / Harden beaucoup moins, ou par séquences seulement. En face ? Un nouveau gros match de Pascal Siakam, à deux nuits de devenir le meilleur Camerounais de cette série, un Gary Trent Jr. à qui il ne faut pas laisser un millimètre, un OG Anunoby qui commence à devenir sacrément clutch, un… Khem Birch qui montre la voie à défaut de montrer qu’il y a le Hall Of Fame sur son GPS et, petite surprise du chef, un Precious Achiuwa qui commence à devenir de plus en plus logiquement prénommé.
A l’arrivé les Raptors s’imposent 103-88 après 48 minutes de défense intense et de gestion parfaite du patrimoine, alors qu’en face Doc Rivers et les Sixers commencent à sentir l’odeur éventuelle d’un nouveau choke. Une équipe a-t-elle déjà mené 3-0 avant d’être éliminée ? JAMAIS. Les Sixers et le Doc Rivières ont-ils le flow pour rentrer dans l’histoire ? PLUS QUE JAMAIS. Rendez-vous jeudi soir, il fait déjà très très chaud.