Rudy Gobert fait plier les Mavericks dans le money time : victoire 100-99 à la maison, le Jazz revient à 2-2 dans la série !
Le 24 avr. 2022 à 02:27 par Nicolas Vrignaud
Le Jazz devait s’imposer ce soir lors de ce Game 4 pour ne pas voir ses chances de poursuivre l’aventure se réduire en poussière. Luka Doncić faisait son retour et il a été au rendez-vous, mais ce sont bien les hommes de l’Utah qui ont pris la victoire, au terme d’un match… étouffant.
Pour les stats de cette belle rencontre, c’est par ICI !
Pour le contexte, le Jazz est obligé de gagner car ça s’est fait caca dessus lors du match 3 et l’avantage est passé du côté des Mavericks. Luka Doncić est de retour, et c’est d’ailleurs le blondinet qui prend la responsabilité de l’attaque de Dallas en début de match, sans blague. Finitions tranquilles au cercle, et même du tir longue distance, Lulu est bien là et pas pour enfiler des perles. Donovan Mitchell répond, bien aidé par Jordan Clarkson sur des percussions au cercle que les Texans ont du mal à contrôler. On se rend d’ailleurs compte assez vite que les Mavs sont en galère, car là où des Jalen Brunson et compagnie prenaient la gonfle jusqu’ici, tout est laissé à un Doncić certes bien présent, mais de retour de blessure, donc ayant besoin de reprendre ses marques. Peu de réussite, et c’est une salle bruyante qui voit Jojo Clarkson mettre le souk dans la défense des visiteurs, le Jazz en profitant pour prendre la tête à la marque. Dinwiddie essaye bien de renverser la tendance, mais globalement Dallas est paumé, alternant la zone et l’homme à homme en défense, sans réel succès. En plus, Hassan Whiteside est en mode Gandalf avec deux scotchs bien méchants distribués en première mi-temps, “vous ne passerez…pas“. À la mi-temps, ce sont donc les joueurs de Salt Lake City qui ont, très logiquement, pris assez largement les devants, en profitant même pour faire des passes à Rudy Gobert, rendez-vous compte (54-42).
Mais il y a un hic pour le Jazz, et un hic de taille : les Mavericks ne veulent pas s’avouer vaincus, et reviennent du vestiaire avec un coup de potion magique façon Panoramix et c’est toute la bande de Jason Kidd qui trouve l’adresse pour revenir dans le match. Jordan Clarkson se mue alors en franchise player et c’est lui qui maintient en vie les siens à coups de shoots très compliqués. C’est une sorte de guerre de tranchées qui s’installe jusqu’au buzzer final, les défenses s’intensifient, mention spéciale à Bojan Bodganović qui a gardé Brunson et Doncić comme un vrai patron même si le blondinet texan est évidemment très difficile à contenir quand il s’y met. Les deux équipes se répondent et sur la fin c’est Dodo Miche qui prend logiquement le contrôle des opérations côté Mormon. Quelques secondes restent à jouer, un petit point séparent les deux équipes, mais au final ce sont les hommes de Quin Snyder qui repartiront avec la win malgré un tir de Luka Doncić complètement dingue derrière l’arc qui semblait tuer le match dans la dernière minute. Le Slovène terminera sa partie à 30 points, 10 rebonds et 4 passes, plutôt pas mal pour un retour de blessure, mais malheureusement ça ne suffira pas pour les cow-boys puisque, comme un symbole, ce Game 4 se terminera par un alley oop de Donovan Mitchell pour Rudy Gobert, lequel explosera au final un arceau qui n’avait certainement pas signé pour ça. Quel cœur le Jazz a montré ce soir, tout l’inverse du match précédant durant lequel cette équipe n’avait été que l’ombre d’elle même. Grosse défense, attaque pas toujours parfaite mais suffisante et surtout assez soudée pour s’offrir le droit de tout relancer dans la confrontation. Superbe victoire 100-99 devant un public enchanté, le retour à Dallas sera capital pour Gobert et compagnie mais une chose est sûre, le bail est mérité et pas qu’un peu.
LE ALLEY-OOP DE LA VICTOIRE, DONOVAN MITCHELL POUR RUDY GOBERT !! 😱😱😱😱😱pic.twitter.com/Py5wpldNNf
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) April 23, 2022
Le Jazz a eu du cœur, les Mavericks aussi, mais ce sont bien les premiers cités qui relancent une série qui était pour l’instant en leur clair défaveur. Mitchell et Gobert s’offrent une bromance d’un instant mais cette relation fût capitale : elle permet de tout relancer, et c’est désormais à Dallas que les dés seront certainement jetés.