Karl-Anthony Towns dans le dur : cerné par la défense et en foul trouble toute la soirée, KAT vit une série très compliquée
Le 22 avr. 2022 à 05:38 par Giovanni Marriette
Que c’est dur. Que c’est dur pour Karl-Anthony Towns dans cette série, et particulièrement cette nuit lors de ce Game 3. La performance du pivot des Wolves n’est pas l’unique raison de la déroute de son équipe mais il apparait clair que si KAT ne trouve pas les solutions rapidement face à la défense des Grizzlies… cette série pourrait se terminer beaucoup plus vite qu’on ne le pensait après le Game 1.
C’était plutôt pas mal pour commencer, Chaton étant boosté par la performance globale de son équipe et par le rythme incroyable du Game 1. 29 points, 13 rebonds, 11/18 au tir et 5/5 aux lancers, faîtes entrer l’accusé et faites donc sortir Steven Adams, très vite authentifié comme le responsable de la trop grande facilité avec laquelle le franchise player des Loups accédait au cercle. L’adaptation de Taylor Jenkins ne se fera d’ailleurs pas attendre avec un Adams présent à l’entre-deux du Game 2 mais qui jouera trois minutes avant de ne… plus jamais revenir sur le parquet. Les Grizzlies ont réagi car ils étaient – déjà – dos au mur, et dans la raquette Karl-Anthony Towns se mange à présent un autre genre de match-up avec le trio Jaren Jackson Jr. / Brandon Clarke / Kyle Anderson sur le râble, beau mélange d’élasticité, de hustle et de roublardise. Difficile de juger un match très vite ficelé mais on aperçoit alors les prémices des difficultés du pivot au n°32, en difficulté en défense et gêné par les fautes, pas une nouveauté, en difficulté en attaque, c’est plus rare, avec quasiment autant de ballons perdus que de tirs tentés.
Un Game 2 de toute manière à balancer très vite aux oubliettes mais venons-en au fait et à ce Game 3, cette nuit, qui représentait cette fois-ci un potentiel tournant dans la série. Très vite KAT domine, les Loups dominent, ils dominent de tout leur être. Towns est notamment présent en défense et termine son premier quart-temps avec trois contres, et quand Pat Beverley est le meilleur joueur du monde disons qu’il ne peut pas vous arriver grand chose. Ça part donc sur une soirée faste pour la gente canine et féline, mais si vous avez aimé ce premier quart on espère que vous en avez profité car derrière… plus rien ne se passera ou presque pour le vainqueur du concours à 3-points 2022 et jadis Rookie Of the Year, déso on n’a trouvé que ça comme palmarès. Le duel entre KAT et Jaren Jackson Jr. est un match à qui fera le plus de fautes, en attaque Towns est doublé voire triplé sur chaque action et ne parvient pas à peser, pendant que les Grizzlies reviennent doucement mais sereinement dans le match. Rebelote en deuxième mi-temps, les Wolves comptent davantage sur un énorme D’Angelo Russell au troisième quart pour tenir la baraque, chaque prise de position au poste de Charles-Antoine est une guerre, une guerre remportée par les soldats de Memphis. KAT prend alors sa cinquième faute sur une offensive malvenue, notons qu’en conférence de presse postgame le garçon s’en est expliqué par le fait d’avoir de trop grands pieds, soit, et lorsque le pivot reviendra en fin de match le mal est alors fait après un énorme run des visiteurs ayant mis tout le Minnesota dans la nasse. Bilan de la soirée pour Karlito ? 4 tirs tentés, 4 ballons perdus, 5 contres mais 5 fautes, fallait nous prévenir que les Wolves avaient Reggie Evans comme titulaire.
Une nouvelle fois les Grizzlies ont réussi leur coup, une nouvelle fois le plan anti-Towns a été respecté à la lettre. Si Minnesota veut s’en sortir dans cette série la réaction de leur intérieur est une obligation quasi-contractuelle, et c’est également dans ce genre de situation qu’on pèse le poids d’une carrière. Le défi est immense pour Karl-Anthony Towns, ardu mais immense.