Les Bulls surprennent les Bucks, à Milwaukee : un DeMar DeRozan en feu, un Caruso qui donne sa vie en défense, 1-1 et retour à Chicago !
Le 21 avr. 2022 à 08:59 par Giovanni Marriette
Décidément, ce premier tour de Playoffs nous offre quelques surprises et Mr et Mme Suspense s’en retrouve tout joyeux. A l’Ouest les Suns connaissent quelques soucis face aux étonnants Pelicans alors que les Grizzlies se sont également fait surprendre d’entrée par les Wolves, et à l’Est ce sont donc les Bulls qui ont mis cette nuit un peu de piment au bracket en allant s’imposer à Milwaukee. Un match énorme des joueurs de Billy Donovan, une égalisation à un partout et deux matchs à venir à Chicago ? Bah vivement la suite comme dirait l’autre.
La boxscore maison de ce Bucks – Bulls ô combien excitant c’est juste ici !
Les Bucks ont joué, et ils ont perdu. Ils ont joué au jeu de l’équipe un peu trop sûre de ses forces, à vouloir rester tapis dans l’ombre avant de surgir pour braquer l’affaire. Les Bucks ont joué, mais ils ont joué… trop longtemps, et pour la première fois depuis environ 72 ans les Bulls ont battu une Top équipe de l’Est, une victoire tout à fait méritée tant les hommes de Coach Donovan ont fait montre d’un état d’esprit conquérant en attaque et d’un sacrifice de tous les instants en défense.
A cent à l’heure, du début à la fin. Tout le monde au taquet en attaque, DeMar DeRozan qui joue comme un MVP et le duo LaVine / Vucevic comme des leiutenants level All-Star, Patrick Williams qui commence à faire comprendre à tout le monde à quel point il a manqué à son équipe toute la saison, et ce génie d’Alex Caruso qui gère la boutique tel un maestro, avec la bouille marrante de Krilin mais un combo intelligence / hustle digne des plus grands. En face le monstre Giannis fait son matche, évidemment, Brook Lopez abuse un peu des bails dans la raquette et il aurait tort de s’en priver, mais la puissance offensive des Bulls couplée à une petite flemme passagère des champions en titre au deuxième quart permet aux visiteurs de virer en tête à la mi-temps. Il est 4h50, on est vraiment content pour les Bulls… mais tout le monde sait que ça ne va pas tenir, sauf qu’une grosse heure plus tard tout le monde va bien fermer sa gueule.
Parce que si Giannis Antetokounmpo commence à sérieusement chauffer et à postériser toute la descendance des Bulls jusqu’au grand oncle de Jud Buechler, en face ça ne baisse pas un poil dans l’intensité. DeMar DeRozan avait promis de se rattraper après un Game 1 compliqué, notamment une deuxième mi-temps où il n’avait pas mis un tir, et cette nuit DMDR a tenu sa promesse et voilà que cette fois-ci lors de la deuxième mi-temps le type n’a pas… raté un tir. Oh le coquin. DeMar est repassé en mode décembre lorsqu’il en collait 40 à tout le monde et répond comme un leader à la puissance grecque, Nikola Vucevic fait mal à la défense intérieure de Milwaukee, Zach LaVine bouche les trous à merveille et la Carouse distribue les cadeaux, quelle merveilleuse équipe, vraiment.
Le money time sera un condensé magique de ce match, avec des Bucks qui reviennent au galop mais Caruso qui offre son corps à la science et à la famille Antetokounmpo en provoquant un énorme passage en force, et la récompense finale sera plus que logique pour une équipe qui aura donc attendu le premier tour des Playoffs pour nous remontrer, enfin, un paquet de bribes de ce qui avait fait d’eux l’une des meilleures équipes de la Ligue l’hiver dernier. Victoire 114-110 des Bulls, malgré le 33/18/9 du Greek Freak, malgré le retour en bombe des Bucks en fin de match. DeMar DeRozan termine sa soirée avec 41 points à 16/31 au tir et en profite pour taper son record en carrière en Playoffs, Niko Voutche pose son 24/13 de papy, Zach LaVine rajoute 20 points à 7/13 et Alex Caruso met le bolduc au paquet avec 9 points, 10 passes, 2 steals et 2 contres.
Chicago recolle à 1-1 dans la série et jouera les deux prochains matchs à domicile, Milwaukee est acculé et devra sans doute se priver de Khris Middleton pendant “quelques temps”, et tout ça commence à ressembler au scénario d’une série… originale, avec un champion qui ne s’attendait pas forcément à galérer autant et sitôt dans ces Playoffs.