La disasterclass défensive du Jazz : avoir un défenseur élite c’est bien, mais avoir un collectif autour c’est mieux
Le 19 avr. 2022 à 12:42 par Auguste Amar
Cette nuit, le Jazz a laissé Dallas s’emparer du Game 2 de ce premier tour des Playoffs. L’une des raisons de ce revers ? La défense extérieure d’Utah, digne des plus belles passoires trouvables chez Darty.
Le Jazz, déjà pas super serein défensivement au Game 1, nous a ressorti une pâle copie de sa première performance. Lors du précédent succès, les faiblesses défensives étaient compensées par le manque d’adresse des Mavs ainsi qu’un duo Donovan Mitchell – Bojan Bogdanovic scoreur. Ce lundi, Utah s’est fait sanctionner par Jalen Brunson, auteur d’un bel hommage à Dirk avec ses 41 points. Pour les Texans, la règle à suivre était simple et se résume en trois étapes : driver en passant le premier défenseur plot, créer le barouf au milieu de la raquette pour, soit envoyer un lay-up, soit un floater, soit kick out à 3-points. Sanction. Un schéma effectué avec rigueur sur 48 minutes, jamais résolu par le Jazz, amorphe devant les foudroyances de Jalen Brunson. Parce qu’avec tout l’amour que nous avons pour l’ancien de Villanova, sa performance est anormale, et Quin Snyder a sa part de responsabilité là-dedans. C’est à lui d’imposer un système défensif à ses joueurs et/ou de pousser la gueulante s’ils n’exécutent pas selon les plans. Ce que le Jazz a proposé en défense – surtout à l’extérieur – est le brouillon d’une équipe qui se cherche encore, alors que les types se connaissent depuis plusieurs années. Il n’y a qu’à voir le manque d’efforts dans la contestation des tirs à 3-points. Maxi Kleber a d’ailleurs battu son record personnel de tir primés avec un joli 8/11 de loin. Grand ouvert, jamais inquiété.
Vous vous rendez compte ?
17 tirs à trois points rentrés sans être contestés par un joueur du Jazz.
DIX SEPT. https://t.co/Sp4rOrk1mN
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) April 19, 2022
Le souci de la ligne extérieure défensive est qu’elle se repose trop sur Rudy Gobert qui, à titre individuel, est un défenseur élite. Gobzilla doit toujours être à l’affût pour réparer les erreurs des autres. Par exemple, il est plusieurs fois sorti de sa zone intérieure pour contester Jalen Brunson ou Spencer Dinwiddie, alors que ce job est celui des Mitchell, Conley ou encore Bogdanovic. On l’a une nouvelle fois vu hurler sur ses partenaires, leur demandant vainement de faire les efforts. Le Jazz se retrouve à 1-1 malgré la possibilité de se mettre à l’abri en menant 2-0 dans la série, avant deux matchs à la maison et un potentiel retour de Luka Doncic. C’est tellement bête : Salt Lake City tenait un écart de dix points et n’a pas su le conserver. Si le génie slovène revient, même à 70%, attention au retour de bâton.
Le Jazz doit défensivement step-up contre une équipe des Mavs orpheline de son prodige. Une franchise avec de telles ambitions ne peut pas se permettre de perdre contre un cinq où la plus grande menace offensive est Jalen Brunson. Sérieusement.