Le premier week-end de Playoffs… vécu de l’intérieur : une journée de 72 heures à la rédaction, le genre de souvenir qui marque
Le 18 avr. 2022 à 18:14 par Giovanni Marriette
Quand on est fan de NBA, le premier week-end de Playoffs représente clairement un tournant dans la saison. Quand on fait partie d’un média basket ? Et plus précisément de… l’équipe de rédaction d’un média basket ? Disons que vous avez toutes les chances de vous en souvenir pendant un bail. Allez, petite plongée dans l’univers de la rédaction TrashTalk, parce que nous ce qu’on aime, c’est aussi partager nos tranches de jambon vies, partager nos émotions. Attention, texte garanti sans filtre, parce qu’ils sont tous partis dans la cafetière depuis vendredi.
Tout commence par une réunion d’équipe, petit conseil de guerre mais, surtout, sorte de vendredi motivation avant un week-end annoncé all-time par ceux qui en ont déjà vécu un. Il faudra communiquer, il faudra être solide sur les appuis, il faudra profiter mais ne pas oublier non plus qu’on est là avant tout pour transmettre notre passion. Et quelle délicieuse chance de pouvoir le faire à un lectorat aussi large, du jeune newbie qui vit ses premiers Playoffs à cet ancien qui raccroche le wagon, en passant par la famille, cette communauté présente depuis les débuts et qui sait comme nous quel mélange de passion et de folie il faut pour tenir pendant un tel marathon. Bref, on y est, et l’ordre de mission est très clair : profiter mais s’informer, profiter et informer. Chaque membre de cette équipe est là car il a été choisi, il est donc légitime, alors ce qui fait désormais la différence c’est la plume, la manière avec laquelle il racontera son histoire. Le défi est immense, il s’agit donc de s’installer devant un ou deux écrans dès 1h du matin et ne plus le quitter, en gros, jusqu’au lundi 7h du matin, en gros.
La nuit de vendredi sera celle du Faucon insolent, une personne – que nous ne nommerons pas mais dont les initiales sont BF – multiplie les vocaux et donc les cris aigus, joie aussi de pouvoir vivre des Playoffs en tant que fan d’une franchise. Les Hawks puis les Pelicans rejoignent le club des six pour le week-end, les débats s’animent en interne et à peine la nuit terminée l’armée se met en place. Dix soldats en première ligne, huit séries à présenter, huit matchs à annoncer, huit matchs à regarder, mdr, on sait bien que de toute façon tout le monde va regarder les huit alors les problèmes c’est pour les autres. Les plus beaux outfits sont partagés, on voit apparaitre pêle-mêle des jerseys de Luka Doncic, pas comme sur le terrain du coup, de Kyrie Irving, évidemment, et même de Deron Williams, période Nets pas Istanbul car sinon ça ne rentre pas dans le cadre. Celui qui chapeaute tout ça ? Il a tout compris au film car il vivra le premier match de ces Playoffs… sur son téléphone, la faute à un match d’accession en R2 immanquable, face à UCLA enfin presque, ça ne s’invente pas et vous apprécierez la multitude d’accessoires sur le banc et les sosies de Nekfeu ou Frank Gastambide.
Donovan Mitchell salit son sloggy en première mi-temps et salit les Mavs en deuxième, s’en suivent les perfs très solides des Wolves, des Sixers et des Warriors, on arrive tranquillement à une trentaine d’heures en éveil et les photos partagées en équipe sont cette fois-ci des photos de nos assiettes. Spoiler il y a peu de légumes verts, et la moindre sieste d’une heure donne lieu à la pire des notifications possible un soir de Playoffs : vous avez 817 messages non lus.
Quatre matchs qui se terminent, oh bazar il y en a quatre autres ce soir, oh purée aujourd’hui c’est Pâques et après la chasse aux œufs communale post play-in de la veille c’est donc l’arrivée en grandes pompes des deux grands-mères, qui ne comprennent toujours pas pourquoi on est plus ridé qu’elles alors qu’elles ont quand même plus de 90 balais. Il est cool ce gratin dauphinois mais on pense fort à la deuxième sieste du week-end, la fameuse de 15 à 16, qui conditionnera à elle-seule la fin du programme de la journuit.
18h, la troupe est de retour, si on part du principe qu’elle est à un moment partie. Les œufs Kinder sont sur le bide et Trae Young est en PLS. Partage des tâches journée 2, chaque requête s’accompagne d’un oui collectif, parce qu’elle est soudée cette équipe, parce qu’ils sont fous ces jeunes. La Team Notes avait rejoint la bande la veille et squatte de nouveau nos bureaux imaginaires, l’écart entre les Hawks et le Heat grandit aussi vite que la distance se réduit entre le dessus et le dessous de nos yeux, mauvaise nouvelle il est 20h30 et ici ça baille à pleins poumons, bonne nouvelle le squad est suffisamment généreux pour que chacun rattrape le coup du mou du voisin.
Puis vient le main event, celui qui fait frissonner de par le niveau de jeu, celui qui divise de par les originalités de l’un des héros de la soirée : Kyrie Irving. Les uns aimeraient sans doute l’épouser, surtout un, d’autres n’en peuvent plus de tout ce cinoche, surtout un, et au final ce Celtics – Nets donnera lieu à un bel échange, censé définir qui fait quoi en terme de rédaction.
Voilà où on en est, et ça reste pratique car il y aura du boulot pour tout le monde. On tient notre pic de la soirée, on met le paquet, laissez parler vos cœurs et oubliez l’heure qu’il est. Un game winner qui vient foutre en l’air l’un des plus gros revenge games de l’histoire des Playoffs ça ne se traite pas ça se caresse, alors trempez-moi cette plume dans de l’encre d’amour et si c’est en alexandrins c’est encore mieux. La suite ? Du Giannis dans le texte, du DeMar DeRozan dans le texte qui salit les TTFL et du Suns dans le texte, du Chris Paul dans le texte aussi, parfait protagoniste pour ramener le dernier dessert du week-end.
Un week-end qui laisse des traces mais un week-end qui soude.
Huit matchs en deux jours, dix en trois jours, onze même si on compte ce Saint-Rémy vs UCLA. Un week-end à se demander si la faction choleto-angevine de la rédac existerait plus de cinq minutes face au pachyderme du 01, un week-end à tester la résistance de chacun et à se dire que, finalement, ça ne rigole pas du tout chez TrashTalk. Le mot de la fin ? Un screen de plus qui en dit long sur l’état des troupes lundi matin.
Pas de soucos. La France avait en son temps instauré la semaine de 35 heures ? Voilà qu’on vient de se faire un week-end de 62 heures. To be continued, en équipe, en famille, comme toujours.