Les Wolves remportent une énorme bagarre face aux Clippers : 109-104 après 48 minutes de grosses tartines, parce que ça rime avec play-in
Le 13 avr. 2022 à 07:12 par Giovanni Marriette
Une empoignade. Un duel de catcheurs, un combat de tous les instants. Ce match entre les Wolves et les Clippers avait tout du play-in parfait, entre deux équipes qui avaient décidé de laisser leurs tripes sur le parquet, de privilégier l’intensité et la roublardise au beau jeu. Mais malheureusement pour les hommes de Tyronn Lue, il y a côté Loups quelques cracks qui ont rappelé au petit matin que la vista pouvait également servir à gagner des matchs.
Les stats maison ce match entre l’Aviron Bayonnais et le Stade Rochelais c’est juste ici !
Muscle ton jeu Robert. Si tu muscles pas ton jeu, tu vas avoir des déconvenues. Voilà à peu près ce que Mémé Jacquet a dit à Bébert Pires en 1998, et voilà probablement à peu près ce qu’avaient du dire Tyronn Lue et Chris Finch à leurs joueurs cette nuit. Car ce match fut plus qu’un match de play-in, ce match fut une vraie joute, musclée, physique, parfois à la limite. Des contacts partout, tout le temps, un homme à terre, deux hommes à terre, trois hommes à terre, etc, et au final celui qui l’emporte ce matin est peut-être celui qui aura le mieux encaissé les coups. Le premier a s’en rendre compte ? Un Karl-Anthony Towns complètement à côté de ses pompes, pris à deux d’entrée par Nicolas Batum et son assesseur Marcus Morris, vite saoulé et vite… sanctionné des deux cotés du terrain car si ses collègues faisaient l’effort, lui ne mettait pas l’intensité positive nécessaire. Des Wolves très vite acculés, gênés par les fautes de KAT, par celles de Pat Beverley mais restant dans le match grâce à quelques tirs salvateurs d’Anthony Edwards, pendant que les Clippers déroulaient tranquillement un match parti pour se terminer aux alentours de 67-61 pour les Californiens.
A la mi-temps tout reste possible, mais le début du troisième quart confirme deux choses : 1) Karl-Anthony Towns a connu des jours meilleurs et ce 12 avril 2022 est bien parti pour être une date maudite dans sa carrière et 2) l’expérience des Clippers est en train de prendre le pas sur la fougue des hommes du Minnesota. Paul George qui rentre de gros tirs, Reggie Jackson gère la boutique discrètement, et nous voici donc à une dizaine de points en faveur de LAC et à un virage giga-important de cette saison pour les deux équipes. Virage géré au mieux et étonnamment par… LES WOLVES ! Étonnamment car ils n’étaient alors pas au mieux mais, portés par un public chauffant minute après minute et par un Patrick Beverley hallucinant de cœur, de connerie et d’intensité, la défense de Minny resserrait encore un peu plus la vis pendant que D’Angelo Russell et un Anthony Edwards salement inspiré géraient les affaires offensives. Écart qui mincit, Paul George et Nico Batum qui tentent de casser la dynamique locale, mais le vent a tourné, Ant-Man pose quelques jalons de plus dans le début de sa legacy en cours et Karl-Anthony Towns peut souffler sur le banc et se voit ainsi offrir une chance de se refaire, en Playoffs, au premier tour et face à Memphis.
Bon, ce sera une autre paire de manches mais laissons les Wolves profiter de l’instant présent, et d’une qualification aussi méritée sur ce match que sur l’entièreté de la saison régulière. Les Clippers iront défier pour la huitième place le perdant du match de ce soir entre les Pelicans et les Spurs, les Wolves, eux, sont à leur place, installés en Playoffs pour la deuxième fois seulement en 17 ans. Allez, fiesta, et bravo les louloups.