En équipe, les Sixers essoufflent Dallas : Joel Embiid claque 32 points, James Harden ferme la boutique
Le 19 mars 2022 à 03:33 par Arthur Baudin
Les Mavericks visitent la Pennsylvanie. Un vrai choc, à minuit, pour ouvrir une grosse nuit de NBA. C’est parfait. Parfait pour se mettre en jambes avant d’autres joutes de qualité, mais surtout parfait pour tester deux équipes aux ambitions XL, à moins d’un moins des Playoffs. On débrief.
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Oh, le duel de grosses cylindrées. Bien malin qui peut frotter sa boule de cristal. Ce vendredi, de road trip sur la côte Est, les Mavericks (43-26) passent en coup de vent à Philly. La troupe de Luka Doncic vient chercher une victoire qui lui octroierait la 4ème place du Jazz, synonyme d’avantage du terrain au premier tour des Playoffs. Un tour de passe-passe des plus compliqués à réaliser. Bien qu’en forme aléatoire – trois victoires parfaitement dispersées en six matchs – les Sixers cherchent à sécuriser le Top 4 en laissant Bulls et Celtics dans le rétro. Mais ce match, c’est aussi la 9ème meilleure défense qui reçoit la 6ème, et surtout, Joel Embiid contre Luka Doncic. Le Camerounais reste sur trois matchs à 34 points ou plus, tandis que le Slovène tourne à 32,1 points, 10,1 rebonds, 6,9 assists, 1,7 interception et 1 block à 51% au tir sur le mois de mars. Deux candidatures légitimes dans la course au trophée de MVP.
Aucun panier sur les deux premières minutes : les cannes se rodent, les mires se règlent. Selon les statisticiens de la rédaction, si les 46 prochaines minutes se déroulent de la même manière, alors la partie terminera à 0-0. Ce serait une première dans l’histoire de ce sport, et un nouveau record juste devant le Pologne – Chili de 1933 (1-3 pour les Sud-Américains, un fabuleux tir primé de Michel Mehech). C’est faux, mais une chose est sûre, ce n’est pas de cette manière que Jalen Brunson veut marquer l’histoire. Le meneur pose les sept premiers points de son équipe et passe quelques leçons de bachata à la défense pennsylvanienne. Son jeu d’appuis est fantastique avec ce dernier pas créateur d’écart, qui fonctionne dans toutes les positions (fadeaway, 3-points), et même sur les grands dadets. Si Jalen Brunson apprécie l’air de Philly, c’est notamment car il a passé trois saisons et remporté deux titres sous le maillot de Villanova. Un enfant de la maison donc, revenu jouer un mauvais tour aux grands garçons du coin. Mais Matisse Thybulle claque un dunk ligne de fond, le premier panier des Sixers, et la machine se met en route. On apprécie le jeu à l’épaule d’un Tobias Harris lucide et conscient de son avantage physique après un switch. On apprécie moins quand James Harden laisse couler douze secondes sur le chrono avant de commencer une possession. On apprécie les bons débuts de Luka Doncic. On apprécie moins la suite, quand la défense de Philly se resserre autour du Slovène. Et puis, sans donner l’impression de dominer, Joel Embiid a rejoint le vestiaire avec 21 points, 5 rebonds, 1 assist et 3 interceptions à 7/9 au tir. De quoi placer ses Sixers sur de bons rails (Philadelphia Sixers 58 – 53 Dallas Mavericks).
— Rob Perez (@WorldWideWob) March 19, 2022
Une seconde période qui débute tranquillement par un 3ème quart-temps kif-kif bourricot, avant qu’El Barbudo ne sorte du pieu. Enfin rentré dans sa partie, James Harden joue juste et développe une chouette relation avec DeAndre Jordan : lob, floaters et provocations de fautes, c’est comme ça qu’on aime le numéro un. Mais il n’est pas le seul à faire de cette deuxième mi-temps une affaire personnelle. L’étonnant Georges Niang envoie 4 tirs primés et permet de creuser l’écart, Dallas ne reviendra pas. On sent la fatigue de Luka Doncic, le poids du road trip titille sa justesse. Il en est de même pour ses coéquipiers, hormis Jalen Brunson qui se prend toujours pour Allen Iverson et porte son scoring personnel à 24 points à 10/14 au tir. C’est fini (Philadelphia Sixers 111 – 101 Dallas Mavericks). L’image que nous attendions tous est sous nos yeux : Tobias Harris et Boban Marjanovic s’enlacent au milieu du parquet. Il était important pour Philly de s’imposer contre un cador de l’Ouest, à la maison. La grosse seconde période de James Harden double le bénéfice. Bien qu’ils laissent une cartouche au Jazz, les Mavericks n’ont pas à rougir de ce revers. Ils ont tapé les Celtics et les Nets, ce n’est pas gravissime de laisser les Sixers prendre le dessus. Mais dans moins d’un moins, le 16 avril prochain, la fatigue ne sera plus tolérée. À charge de souffler d’ici-là.
𝘀𝗶𝗴𝗻𝗮𝘁𝘂𝗿𝗲 𝘀𝘁𝗲𝗽. pic.twitter.com/NxviVpF6zX
— Philadelphia 76ers (@sixers) March 19, 2022