Petr Cornelie tout proche du double double-double en G League : 31 points et 19 rebonds, les Nuggets sont à deux doigts de le rappeler

Le 25 févr. 2022 à 11:03 par Benoît Carlier

Petr Cornelie 25 février 2022
Source image : YouTube/G League

Coupé par les Nuggets début janvier, Petr Cornelie n’a pas tardé à rebondir. Toujours basé dans le Colorado où il a finalement été récupéré par l’équipe de G League affiliée à Denver, l’ailier-fort français vient de taper son record en carrière la nuit dernière. De quoi attirer l’attention pour refaire la navette en NBA avant la fin de la saison ?

Les joueurs qui partent à l’attaque de l’Amérique le savent, il faut s’accrocher. Après des débuts discrets en NBA cette saison, le 53è choix de Draft en 2016 a dû laisser sa place à Davon Reed dans le roster des Pépites. Heureusement, Petr Cornelie n’est pas du genre à se dégonfler ou à s’apitoyer sur son sort et il a tout de suite dégoté un contrat chez le Gold de Grand Rapid dans l’antichambre. C’est moins bling-bling, mais la concurrence est moins rude et il n’y a plus Nikola Jokic à côté pour monopoliser tous les regards. Le médaillé d’argent aux derniers JO n’a pas laissé passé sa chance et brille pour ses débuts en G League. En 12 matchs, il tourne à 16,8 points et 13,2 rebonds de moyenne et il est actuellement en pleine bourre. Déjà auteur d’un gros double-double (16 points et 21 rebonds) contre Windy City ce mercredi, il a carrément sorti la bétonneuse cette nuit avec un chantier record dans sa jeune carrière, le tout aux côtés d’un Isaiah Thomas lui aussi en grande forme.

31 points à 12/24 au tir dont 3/8 du parking, 19 rebonds dont 5 offensifs en 35 minutes.

Bien en jambes contre les Celtics du… Maine, l’intérieur s’est régalé dans tous les secteurs. Il était toujours présent sous l’arceau pour récupérer les miettes laissées par IT et les transformer en claquettes dunks. Mais il a aussi pris confiance derrière l’arc avec un joli geste et une grosse filoche dans chaque corner dans le premier quart-temps. C’est fluide et la connexion sur pick-and-roll avec son meneur de poche fonctionne bien. Avec Nick Stauskas, on tient là un Big Three qui a fière allure (encore 87 points à eux trois cette nuit) et qui sent bon la NBA. Et justement, les appels en provenance de la Grande Ligue ne devraient pas tarder à venir pour le Frenchie qui a enfin un temps de jeu suffisant pour montrer tout ce qu’il peut apporter à une équipe en recherche de spacing et de présence sous l’arceau. Que ce soit à Denver ou ailleurs, on n’a peut-être pas fini de voir Petr Cornelie en NBA cette saison et c’est tout le mal qu’on lui souhaite. Dans le cas contraire, il faut continuer à s’accrocher en attendant son tour. Les All-Stars Pascal Siakam ou Fred VanVleet pour ne citer qu’eux ont d’abord dû galérer en G League avant de s’installer durablement en NBA.

À 26 ans, Petr Cornelie découvre le circuit des joueurs étrangers qui veulent se faire une place en NBA. Sans l’ouvrir, il laisse parler ses stats pour lui et son agent doit garder le téléphone pas loin en l’attente d’un appel.


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