Les Wolves prolongent Patrick Beverley pour la saison NBA 2022-23 : 13 millions de dollars l’année de gueulantes, de défense et d’identité

Le 15 févr. 2022 à 05:05 par Bastien Fontanieu

Patrick Beverley
Source image : Youtube

Ce n’est pas parce que la trade deadline est bouclée que les joueurs et leur franchise ne peuvent pas continuer à discuter ! Preuve étant, Patrick Beverley et les Wolves ont trouvé un accord en plein mois de février, afin de prolonger l’aventure un an de plus. Une manière pratique de verrouiller la suite, entre un joueur et une franchise qui sont tombés un peu amoureux l’un et l’autre.

Il s’agit d’un move peu fréquent en NBA, mais qu’on a déjà pu observer par le passé.

En effet, comme Lou Williams et les Clippers l’avaient déjà fait, ainsi que les Bucks avec Eric Bledsoe, Pat Bev et les Wolves se sont serrés la main afin que la belle histoire dépasse la fin de cette saison régulière. Contractuellement, le meneur-pitbull était dans sa dernière année, et il y avait donc la possibilité de le voir aborder la free agency avec les dents longues. Quoi de plus logique ? Quand vous êtes un vétéran, gueulard, qui a fait ses preuves pour aider des franchises à installer une identité, et que vous n’allez pas négocier des beaux contrats jusqu’à 60 ans, il y a de quoi se frotter les mains en étant à quelques mois de l’ouverture du market des agents libres. Là-dessus, lorsqu’on se penche du côté de Patoche, rien de plus évident. Mais ce qu’il y a de tout aussi évident côté Wolves ? C’est que ce genre de joueur, on n’en trouve pas tous les jours. Et que signer des agents-libres dans le Minnesota… c’est un peu compliqué, historiquement. Malgré tout l’amour qu’on a pour Minneapolis et ses belles températures, disons que les gros joueurs ne mettent pas les Wolves tout en haut de leurs destinations préférées. C’est dommage vu le projet en cours, mais l’histoire est implacable. Du coup, le management dirigé par Sachin Gupta avait le choix : prendre le risque de laisser Beverley aborder le marché en juillet, ou bien le menotter tout de suite pour profiter de ses services un an de plus.

La direction du Minnesota n’a pas hésité longtemps, puisque c’est une saison 2022-23 à 13 millions de dollars qui vient d’être actée entre le joueur et sa franchise. Ce qui permet, déjà, de garantir de belles choses dans l’équipe : la présence de Beverley auprès de Chris Finch, et les gueulantes de Beverley auprès des jeunes.

Minnesota Timberwolves guard Patrick Beverley has agreed to a one-year, $13 million contract extension, his agent Kevin Bradbury of @Rep1Sports tells ESPN.

— Adrian Wojnarowski (@wojespn) February 15, 2022

Parfois adoré et parfois détesté du côté des Clippers, Patrick Beverley était en tout cas immanquable et savait se faire remarquer. Un simple agitateur ? Surcôté pour sa défense ? Ou un joueur pas assez apprécié pour ce qu’il apporte dans les intangibles, dans ces inquantifiables qui font la différence ? Face à ces interrogations, les Wolves ont décidé de faire un pari. Il nous manque un vrai taulard capable de sonner les cloches et nettoyer dans les coins au sein de la franchise, donc autant donner une chance au meneur vétéran. Depuis ce choix, tout a changé pour Minnesota. Bien au-delà de ses statistiques individuelles (9 points et 5 passes de moyenne), Beverley est tout simplement devenu le garant de la nouvelle identité des Wolves. On s’émerveille devant les actions d’Anthony Edwards, on débat sur le ranking de Karl-Anthony Towns chez les grands shooteurs, on apprécie les progrès de D’Angelo Russell dans un registre de vrai meneur, mais au final celui qui a vraiment remis les pendules à l’heure, c’est Pat. Membre d’un des lineups les plus efficaces de toute la NBA cette saison avec les cadres du Minnesota, Beverley s’est assuré que les choses changent chez KAT et compagnie. Que cette image de franchise bancale, gentille, et capable de se faire marcher dessus disparaisse. C’est simple, lorsqu’on revient sur les grands mouvements de l’été dernier, l’acquisition de Patrick Beverley est aujourd’hui très bien classée. Et c’est ce qui rend cette prolongation évidente. Elle évite aussi au meneur de se farcir la free-agency, qui est une période sympathique pour tester sa valeur… mais pourquoi se prendre la tête quand on vous met 13 millions de dollars garantis sur la table cinq mois plus tôt ? Les Wolves vont donc pouvoir profiter de la présence et des services de Pat, en espérant que les belles prémices du début de saison laissent place à un retour en Playoffs, et des progrès encore plus intrigants la saison prochaine.

C’est une excellente nouvelle pour les fans du Minnesota, et un bon choix de la part de Patrick Beverley. Parfois, cela ne sert à rien de se demander si l’herbe est plus verte ailleurs. Avec un rôle parfaitement taillé pour lui, des Wolves qui ont besoin de son ADN et un groupe qui a envie de progresser, Pat continuera l’aventure encore un an et ça devrait nous promettre quelques gueulantes bien salées. Tant mieux pour les loups !

Sources : ESPN


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