Boston déroule : 38 points pour Jayson Tatum sur la tête des Hawks, et une 8ème victoire de suite pour des Celtics en feu !
Le 13 févr. 2022 à 22:58 par Bastien Fontanieu
Alors que ça sentait le trèfle pourri dans les rues de Boston il y a encore un mois, les Celtics se sont redressés de manière spectaculaire et l’ont confirmé ce dimanche en assurant une victoire sereine contre Atlanta, 105 à 95. Un match notamment dominé par Jayson Tatum (38 points), l’ailier permettant aux fans des Celtics de prolonger leur très bonne passe récente à quelques jours du All-Star Break.
Il suffisait d’être en pleine forme ? Apparemment, oui.
Une réponse un peu réductrice, certes, mais c’est la première chose qui venait à l’esprit de Tatum en sortie de match, interviewé par Malika Andrews d’ESPN. Il est vrai qu’en pouvant compter sur tout le monde, Boston peut désormais tenter d’atteindre son plafond, ce qui semblait lointain en début de saison. En l’espace de deux ou trois semaines, Brad Stevens et Ime Udoka ont trouvé le parfait alliage afin que ces Celtics touchent leur potentiel maximum, et cela se voit en ce moment sur les parquets. Hop, un petit transfert de Juancho Hernangomez. Hop, le retour de Marcus Smart dans la rotation. Hop, on enlève Dennis Schröder, Enes Freedom et Josh Richardson de tout ce bazar et on libère de la place pour les vrais patrons. Hop, un petit Derrick White excellent qui intègre la rotation. Avant même que l’ex-guard des Spurs ne rejoigne la franchise de Boston, les Celtics étaient déjà dans une très bonne forme. Des équipes de bas niveau éclatées à domicile ou à l’extérieur, mais avec la manière, ce qui permettait à Marcus Smart d’applaudir le jeu collectif de ses deux jeunes leaders et l’exceptionnelle défense de Robert Williams sous les arceaux. Une, deux, trois, quatre, cinq, six victoires de suite, ce qu’on voulait voir c’était si Boston pouvait continuer ainsi. Puis il y a eu Denver, dans un money-time grotesque mais qui a vu les Celtics s’en sortir avec la win, ce qui n’était clairement pas la base depuis mi-octobre. Jusque là, fin de match serrée et Boston ça rimait avec énorme choke.
Sept victoires à la suite, Atlanta s’est donc pointé au TD Garden dans l’espoir de faire un gros résultat, sachant que John Collins était absent. L’énergie des Celtics était elle aussi absente, en début de match, les Hawks créant l’écart derrière les grigris de Trae Young, une maladresse gigantesque de Boston et une motivation à faire rougir un procrastineur professionnel. Cependant, il n’y avait pas de quoi paniquer chez les hôtes. Entre les exploits aériens de Time Lord Williams ou la nouvelle très bonne entrée de D-White en sortie de banc, Boston restait au contact et on sentait qu’Atlanta pouvait rapidement craquer, et ce malgré les énormes shoots plantés par un Bogdan Bogdanovic sanglant sur le parquet vert (26 points). Puis vint le troisième quart-temps, et la douche froide pour les Hawks : 42 à 23 pour les Celtics, Jayson Tatum qui prend feu (38 points au total), et la rencontre qui bascule en un claquement de doigts. Alors que le public de Boston pionçait jusque là, les fautes rapides imposées à De’Andre Hunter ont totalement libéré Tatum qui en a profité pour coller une leçon à ses défenseurs et au second groupe d’Atlanta. Tout le bagage offensif de JT développé sous les yeux de son peuple, enfin quasiment tout le monde puisque le fiston Deuce était plus préoccupé par un épisode de Thomas le Tank qu’autre chose sur son téléphone. Mais là n’était pas le plus important. Il était dans l’effort défensif de ces Celtics et une meilleure lecture collective en attaque pour punir les Hawks, ce dont Trae Young et Clint Capela ne se relèveront pas. Finis les shoots à la con de loin, Brown et Tatum ont tout mis à l’intérieur et quand il fallait stopper les autres extérieurs des Hawks la première ligne répondait enfin présent.
Au final ? Sans forcer, sans paniquer, sans vraiment se demander si ça allait craquer ou le faire, les Celtics ont gentiment écarté Atlanta et se sont ainsi offert une solide 8ème victoire de suite, de quoi les faire passer devant Toronto pour occuper désormais la 6ème place de la Conférence Est. On le sait, à l’Est cette saison tout va très vite donc bien des choses peuvent changer. Il y a un mois, Brooklyn était numéro 1 et James Harden se voyait finir sa carrière avec les Nets lol. Il y a un mois, c’était la merde à Boston en terme de perspectives sur cette saison. Il y a un mois, Ben Simmons n’avait pas prévu de rejouer au basket de la saison. Donc qui sait où en seront les Celtics à la mi-mars ? On ne le sait pas, et ce n’est pas ce qui doit occuper l’esprit d’Ime Udoka. Le coach de Boston le sait, il doit cimenter son groupe, développer l’alchimie avec les principaux concernés et s’assurer que la machine verte monte en grade jusqu’aux Playoffs 2022. Si cela continue ainsi, les Celtics seront clairement le genre d’équipe que personne ne veut affronter au 1er tour, et peut-être qu’on aura droit à un pur finish des hommes verts. Ou bien… comme on l’a déjà vu précédemment, il suffira de quelques grains de sable dans les bottes pour que ça pète encore un câble dans le vestiaire. Who knows ? Boston a aujourd’hui, maintenant, et aujourd’hui maintenant c’est l’équipe la plus chaude de toute la NBA.
Ce mardi soir ? Les Celtics nous donnent rendez-vous pour un sacré test. Déplacement à Philadelphie pour affronter les Sixers, et potentiellement ruiner les débuts de James Harden dans sa nouvelle équipe. Vous savez déjà quoi faire ce mardi. Et on vous conseille de regarder Boston en ce moment, car avec le début de saison, c’est tout simplement le jour et la nuit.