C.J. McCollum a posé ses premiers dribbles avec les Pels : dur dur face au Heat, pourcentage cracra mais les promesses sont là

Le 11 févr. 2022 à 05:14 par Giovanni Marriette

C.J. McCollum 11 février 2022
Source image : NBA League Pass

Il fut l’un des agitateurs, malgré lui, des derniers jours précédant la trade deadline, et il faisait ses premiers pas cette nuit avec sa nouvelle équipe de New Orleans. Lui ce n’est pas Tony Snell mais plutôt C.J. McCollum, officiellement devenu un Pelican sur les coups de 1h40, et malheureusement pour lui c’est un Heat désormais en mission qui lui faisait face. Mais ce qui est officiel, aussi, c’est qu’un joueur aussi smooth va forcément enflammer très vite le… Smoothie King Center.

Les stats maison de ce premier envol du nouveau Pelican c’est juste ici

A première vue le bilan ne parait pas fameux. 15 points à 6/21 au tir dont 2/10 de sa nouvelle place de parking, 7 rebonds, 5 passes, du bon Bradley Beal version automne 2021. Mais cette ligne de stats est évidemment à mettre en parallèle avec deux facteurs principaux, à savoir 1) la mise en route obligatoire dans une nouvelle équipe, avec de nouveaux coéquipiers et 2) c’était quand même le Heat en face, pas n’importe quels bambins. Une équipe de Miami privée de Tyler Herro car, décidément, Erik Spolestra ne pourra donc jamais compter sur son roster au complet, mais un groupe solide et porté par un Big Three intouchable composé de Jimmy Butler, Bam Adebayo et Kyle Lowry. 29/8/3/4 à 9/16 au tir et 11/11 aux lancers pour Jimmy Buckets, 29 points à 13/21 pour Bam Eudrice et, surtout, 14 points, 11 rebonds, 11 passes et 4 steals d’un Kyle Lowry qui quoiqu’on en dise transfigure cette équipe quand il est en short. Absent récemment à cause de problèmes persos, Calorie a brillé de tout son être cette nuit, de toutes ses grosses fesses, et sa férocité et sa malice défensive couplées a sa propreté en attaque auront fait très mal à des Pelicans en recherche de sensations. Un résultat logique finalement, +15, à l’issue d’un match qui n’a jamais été gagné avant l’heure mais que les joueurs de Spo auront tout de même géré solidement pour s’assurer de se réveiller ce matin, encore, en tête d’une Conférence Est qui a opéré une sacrée mue hier soir avant la deadline.

Les Pelicans ? Il y a de quoi voir venir, clairement, mais il y a aussi du boulot. C.J. McCollum a régalé de par ses dribbles chaloupés, quelques buckets bien sentis et une tripotée de caviars crémeux, Brandon Ingram s’est pris lui aussi de plein fouet le brelan d’as défensif JB / Bam / KL, Jose Alvarado a de nouveau marqué des points dans la course au Gérard d’Or 2022 et Jonas Valanciunas a fait ce qu’il pouvait – bien – face au champion olympique qui squattait sa raquette cette nuit. Un échauffement difficile face à une équipe qui joue aussi dur mais sur certaines séquences l’ancien Blazer qui trouve aisément la grande tige Ingram et même Devont’e Graham, am-stram-gram, pick and roll avec Ingram, bourre et bourre avec Graham, trio avec lequel Willie Green va pouvoir travailler sereinement puisque la base de talent est folle. Le programme des volatiles avant la coupure du All-Star Weekend ? Les Spurs, les Raptors, les Grizzlies et les Mavs, tous à domicile, l’occasion pour l’ancien nez le plus crochu d’Oregon de se familiariser avec le bayou et ses nouveaux teammates, avant d’entamer une grosse série face au gratin ou presque de Ouest (Lakers, Suns, Kings, Jazz, Nuggets, Grizzlies de nouveau) et ainsi donner quelques indices sur le potentiel immédiat de cette équipe.

Des débuts comme on les imaginait, finalement, pleins d’espoir mais ça le Heat n’en avait rien à secouer. On reste sur le postulat d’une sacrée puissance offensive, sur l’association entre deux des plus beaux footworks de la Ligue, et si d’aventure les Pels galéraient à enchainer les victoires, disons qu’on appréciera sans doute, au moins, quelques pas de danse quotidiens dans la ville berceau du jazz. Allez, trumpets.


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