Nikola Jokic enfonce un peu plus les Nets : trente minutes de démo pour le monstre, et Brooklyn qui glisse à la… septième place
Le 07 févr. 2022 à 06:34 par Giovanni Marriette
La NBA nous offrait hier soir trois matchs en prime time, parfait pour ne pas avoir à regarder pour la troisième fois Alibi.com sur TF1. Parmi ces trois matchs ? No disrespect pour le retour tant attendu (non) de D’Angelo Russell mais le combo Sixers – Bulls / Nuggets – Nets nous faisait de l’œil, et si le premier des deux matchs cités fut une incroyable passe d’arme entre deux joueurs au sommet, le second fut une pièce de théâtre en deux actes.
Les stats maison de cette moitié de match des Nets c’est juste ici
Peut-on vraiment scorer 75 points en première mi-temps et… 29 dans la deuxième ? La réponse a été donnée par les Nets et c’est donc un grand oui, car hier soir ce match des Nets à Denver a pris des airs de crise intestinale, un peu comme quand une soirée raclette tourne au cauchemar après avoir ingurgité deux kilos de fromage en à peine une heure. Bouffées de chaleur, envie de bégère et besoin de s’allonger toute la nuit, ça vous apprendra. Ça sent le vécu, peut-être, mais hier soir en tout cas les Nets ont pris une violente secousse au retour des vestiaires, alors que les deux premiers quarts-temps avaient pris des airs de All-Star Game en haute altitude, puisque l’on rappelle que la ville de Denver est située à 1 609 mètres d’altitude, tout comme Saint-Jean de Gonville et Saint-Julien en Vercors, ça vous en bouche un coin ça. Bref, à 76-75 Nuggets à la pause on se dit que la soirée promet d’être belle, et que si même Blake Griffin parait avoir 25 ans ça ne peut que déboucher sur une fin fofolle.
Sauf que.
Sauf que nous sommes le 7 février, et qu’au 7 février deux constats s’imposent et se sont hier superposés. 1) Nikola Jokic est un monstre que rien ni personne n’arrête et 2) les Nets sont dans un mood terrible actuellement que seul un… trade (?) pourrait venir démooder. Alors le MVP 2021 a accéléré la cadence alors qu’il n’allait déjà pas spécialement doucement, les Nets ont tranquillement vu Denver prendre quelques hectomètres d’avance et subitement tout est devenu plus dur, à mesure que l’écart devenait, forcément, plus conséquent. Le pivot serbe fait tout et le fait beaucoup trop bien, il terminera son match à 27 points à 12/15 au tir, 12 rebonds et 10 passes, ne ratant qu’un tir à 2-points dans le match et n’ayant besoin que de 30 minutes pour commettre son méfait.
30 c’est aussi un nombre que les Nets n’auront pas réussi à atteindre en deuxième mi-temps, bloqués qu’ils furent à 13 points dans le dernier quart notamment, laissant les Nuggets fêter leur victoire de bonne heure et rajoutant donc Denver à une liste de sept autres franchises les ayant battus depuis huit matchs. Huit défaites de suite, yep, ça fait tâche pour une équipe censée jouer le titre et malgré les circonstances atténuantes on ne retient ce matin que le concret, à savoir qu’on ne sait pas du tout où vont les Nets. Kevin Durant blessé, Kyrie Irving on sait, James Harden qui fait un peu la tronche et une trade deadline qui pourrait bien être explosive, voilà donc où on en est en ce moment à Brooklyn, dont la fanbase est à peine hypée actuellement par les progrès rapides des jeunes Cam Thomas, Day’Ron Sharpe et Kessler Edwards. Nan, on déconne, elle s’en bat les steaks de Cam Thomas la fanbase des Nets, ce qu’elle veut la fanbase des Nets c’est voir son Big Three à l’œuvre, ensemble sur le terrain, et malheureusement cette envie n’a jamais semblé aussi près de se transformer en utopie tant les rumeurs envoient de plus en plus James Harden du côté de Philadelphie dans quelques jours ou, au pire, dans quelques mois.
D’ici-là ? Il faudra honorer la franchise new-yorkaise en dégageant au plus vite des places play-in, parce que c’est bien dont on parle puisque ce matin les Nets sont donc septièmes à l’Est et ça fait quand même mauvais genre. Les Nuggets ? Tant que Niko ira tout ira, pas forcément très loin mais disons que le minimum garanti à Denver est assuré avant même l’entre-deux. Deux salles, deux ambiances, le même bilan mais pas les mêmes sourires ce matin.