Joel Embiid intraitable face à un DeMar DeRozan fabuleux mais trop seul : 40 points pour Jojo, 45 pour DMDR, victoire des Sixers !

Le 07 févr. 2022 à 05:49 par Giovanni Marriette

Embiid DeRozan 7 février 2022
Source image : NBA League Pass

La NBA est bien souvent une incroyable bataille de chiffres, mais parfois les chiffres ne suffisent pas. Lâcher un match incroyable ne permet ainsi pas toujours de repartir victorieux de la salle et DeMar DeRozan a donc du se sentir bien démuni hier soir en quittant le United Center, malgré une performance folle mais insuffisante face à un Joel Embiid lui aussi en mode MVP mais, contrairement à l’ailier des Bulls, bien mieux entouré.

Les stats maison du match et du match dans le match de ce match c’est juste ici !

Billy Donovan peut s’en mordre les doigts, il est passé à 11 petits points d’être désigné coach de la Team Durant au prochain All-Star Game. Pour cela il aurait fallu l’emporter hier et ainsi terminer la semaine en tête de la Conférence Est, mais au lieu de ça c’est donc Erik Spoelstra qui a pu déboucher le champagne tranquillement dans son salon en regardant Joel Embiid désosser la raquette de Chicago. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, comme avec à peu près toutes les raquettes de NBA depuis octobre : hier soir Joel Embiid n’a une fois de plus trouvé personne pour freiner son incroyable élan. Un début de match empli de domination avec 12 points inscrits très vite et sans ne rien rater, une mi-temps atteinte avec la vingtaine au compteur, à la fois complètement fou et complètement… habituel, pour un homme qui n’est plus passé sous les 25 points depuis Noël et qui n’a connu depuis que trois matchs en dessous de la barre des 30.

Au final hier ? Une nouvelle fiche remplie de haut en bas, qui déborde même sur le verso. 40 points à 14/23 au tir et 10/11 aux lancers, 10 rebonds, 3 passes et 2 contres, des intérieurs chicagoans bien obligés de s’incliner face au combo force titanesque / technique d’orfèvre du Camerounais, autre Camer à l’honneur hier quelques minutes après Vincent Aboubacar. 32 minutes seulement, pas besoin de plus, 32 minutes pour appuyer encore plus sur le bouton MVP, un Tyrese Maxey auteur lui aussi d’un gros début de match et auteur au final d’une fiche d’une propreté étonnante (16/4/6/3 à 6/9 au tir dont 3/4 du parking du All-Star Game 2023) et un Tobias Harris qui reprend un peu de poil de la bête depuis quelques semaines et voilà donc un ensemble tout simplement trop solide pour des Bulls tout simplement… meurtris par les absences.

Parce qu’il faut le dire hein, ce match, tout entrainant qu’il a pu été et notamment grâce au duel à distance entre le Process et DeMar DeRozan, aurait pu/du être différent, tout simplement si les Bulls n’avaient pas joué sans trois de leurs quatre meilleurs arrières, entre autres. Pas de Lonzo Ballet pas d’Alex Caruso, ça on le savait, toujours pas de Derrick Jones Jr., ça c’est pour vous rappeler qu’avec l’absence longue durée de Patrick Williams il manque tout de même à Billy Donovan ses… quatre meilleurs défenseurs, et donc cette nuit pas de Zach LaVine ni de Coby White, ça fait beaucoup là non, et le rookie Ayo Dosunmu catapulté de nouveau dans le rôle de lieutenant de DeMar et Nikola Vucevic. On parle d’une équipe articulée autour de soldats tels que Javonte Green, Malcolm Hill, Matt Thomas ou Troy Brown Jr., une équipe toujours leader à l’Est avant ce match imaginez l’exploit, et on parle donc hier, surtout, d’un homme qui aura tout tenté pour faire garder le cap aux Bulls, malgré vent, tempête et Joel Embiid.

Cet homme c’est évidemment DeMar DeRozan, qui s’est saisi avec plaisir du défi individuel lancé par le pivot adverse et ce dès le début de match, et si Ayo Dosunmu fut l’un des catalyseurs des Taureaux en début de match, si Javonte Green reste une belle surprise, c’est bien l’ancien joueur des Raptors et des Spurs qui a porté le ranch tout au long du match. Un festival de propreté poignetale, ouais il nous fait inventer des mots, du playmaking, aussi, on ne sait même pas où il a trouvé le temps, et toujours cette perfection lorsqu’il squatte ce fameux petit périmètre situé entre la raquette et la ligne des 3-points, le midrange comme ils disent. Les stats de DeMar DeRozan cette nuit ? Frottez-vous les yeux, mouillez-vous la nuque et asseyez-vous avant de consommer : 45 points à 18/30 et 9/11 aux lancers, 9 rebonds et 7 passes en 41 minutes. Jauge maximale d’efforts explosée, défaite tristounette pour Coach Billy mais DeMar et les Bulls pouvaient-ils seulement faire plus face à l’armada de Joel MVP Embiid alors même que la moitié des humains de l’Illinois est à l’infirmerie ? La réponse est dans la question.

Une victoire 119-108 des Sixers, de plus en plus sûrs d’eux (en attendant la trade deadline, émoji yeux) et qui font également une belle opération à l’Est en se rapprochant du Heat et de leur victime du soir, en gardant le contact avec les Bucks et les Cavs, et en mettant un peu plus les Nets dans le rétro. Pour les Bulls l’avenir peut être envisagé avec le sourire, car quand on voit le genre d’effort offert avec une équipe B face à un concurrent potentiel au printemps, on ne peut qu’avoir hâte de retrouver tout ce petit monde au complet dans quelques semaines.