Stephen Curry a retrouvé son modjo : 40 points dont 21 dans le dernier quart, faudrait quand même pas oublier qu’il sait shooter
Le 01 févr. 2022 à 06:19 par Giovanni Marriette
On a beaucoup parlé de Stephen Curry ces dernières semaines, à juste titre, puisque le MVP 2015 et 2016 s’était étrangement mis à shooter comme un Eric Micoud en sortie de boîte, comme un Anthony Bennett trop responsabilisé. Cette nuit le Chef a mis tout le monde d’accord et ça compte même si c’était face aux faibles Rockets, histoire de rappeler à tout le monde que son poignet reste le plus bouillant de toute l’histoire de la NBA.
Les stats maison de ce nouveau festin du Chef Curry c’est juste ici
Premier buzzer beater en carrière il y a une dizaine de jours, aussi surprenant que cela puisse paraître et, d’ailleurs, déjà face aux Rockets. 21 points cette nuit dans le seul dernier quart-temps ? Tout simplement… son record en carrière dans le quatrième round d’un match de saison régulière, décidément Houston réussit bien au petit chef. Deux statistiques isolées qui prouvent s’il le fallait que, non, la saison de Stephen Curry n’est pas aussi claquée qu’on voudrait bien nous le faire croire, malgré quelques semaines bien compliquées après un début d’exercice effarant de facilité. Cette nuit en tout cas, Stephen Curry a envoyé un message utile à la concurrence, à savoir qu’il pouvait bien envoyer un 15/350 du parking pendant l’hiver que ça ne l’empêcherait pas de faire des victimes au printemps. Un match en apparence rapidement ficelé par les Warriors qui menaient déjà 10-0 lors d’une entame où l’on eut le temps de prendre une douche avant d’assister au premier tir rentré des Rockets, un match lors duquel la présence du rookie Moses Moody dans le cinq était la surprise de la soirée, lui qui cartonne la G League soir après soir aux côtés de l’illustre Frankie Ferrari mais qui n’avait jusque-là pas vraiment eu sa chance aux ordres de Steve Kerr. Bref, les Dubs prennent le lead mais ne creusent pas l’écart, face à des Rockets valeureux qui resteront dans le match toute la soirée en faisant l’accordéon entre 5 et 15 points de débours comme on fait l’accordéon entre Valence et Orange un samedi de juillet sur l’A7.
Plutôt 5 points aux abords du money time d’ailleurs, Golden State a la flemme de tuer le match alors c’est le n°30 au protège-dents qui va s’en charger. 21 pions dans le dernier quart dont quatre paniers du parking, 21 pions sur les 29 de son équipe, et une marque record pour lui dans un dernier quart de régulière, stat improbable qui rappelle surtout que les Warriors ont souvent pris l’habitude depuis environ… sept ans de mener de 30 pions à la fin du troisième et de reposer les cadres en fin de match, c’est la seule explication qu’on a trouvé pour expliquer cette drôle de statistique. 21 points donc, 40 au final pour une soirée faste comme Cucu n’en avait mine de rien pas connu depuis un bail, et des Warriors qui s’en sortent, discrètement mais solidement grâce à leur chef de brigade préféré pendant que Klay Thompson avait pour sa part activé le mode arrosage automatique et qu’Andrew Wiggins continuait sa moisson hivernale avec un 23/5/3/2/2 tout à fait propre.
40 points à 13/23 au tir dont 7/14 du parking et 7/8 aux lancers, 5 rebonds, 9 passes et un dernier quart mi-cannibale mi-conte de fées. Voilà le Stephen Curry qu’on connait, voilà le Stephen Curry qu’on veut voir, et si la bête s’est réveillée ce soir en vue de la fin de saison, ceci est définitivement une mauvaise nouvelle pour toutes les défenses du pays. Fact.