NBA COY Ranking 2021-22 : cette fois-ci c’est la bonne, cette fois-ci c’est pour Erik Spoelstra ?

Le 28 janv. 2022 à 10:51 par Giovanni Marriette

Erik Spoelstra 28 janvier 2022
Source image : YouTube

Voici venue la mi-saison, bien dépassée même, et on fait le point sans plus attendre sur la course au trophée du Coach Of the Year 2021-22, une course dans laquelle un homme venu de South Beach est en train de frapper fort. Erik Spoelstra – c’est lui – ira-t-il enfin chercher ce foutu trophée ? On l’espère et ce serait une VRAIE récompense pour un homme à qui la médaille échappe depuis beaucoup trop longtemps.

Stats arrêtées au 28 janvier 2022

#10 Steve Nash 

29 victoires et 19 défaites, avec le fameux Big Three composé de Cam Thomas, Day’Ron Sharpe et Kessler Edwards

On a tendance à l’oublier mais les Nets restent bien placé tout en haut de la Conférence Est ou presque, le tout sans avoir pu profiter une fois de plus de son Big Three au complet. James Harden a raté quelques matchs, Kevin Durant est absent pour un bon bout de temps et Kyrie Irving joue les intermittents du spectacle, du coup Steve Nash se voit dans l’obligation de tenter des trucs et il s’en sort pas mal, franchement. Du mal à comprendre, parfois, certaines de ses rotations et décisions (utilisation de Bruce Brown par exemple) mais globalement Stevie fait jouer les plus méritants (s/o De’Andre Bembry) et donne sa chance aux plus jeunes (Kessler Edwards, Cam Thomas, Day’Ron Sharpe) pour un bilan plutôt très positif compte tenu des circonstances et en attendant des jours meilleurs. Pas plus haut dans le classement, pour l’instant, mais ça méritait au moins d’être mentionné.

#9 Tyronn Lue

25 victoires et 25 défaites avec deux franchise players sur le flanc et des role players responsabilisés

Eric Bledsoe a dit de lui qu’à part Gregg Popovich il n’avait jamais rien vu de tel. La comparaison est osée, elle prouve que Bledsoe a le NBA League Pass, mais elle n’est pas si hasardeuse que ça tant Tyronn Lue fait toujours l’unanimité dans les vestiaires qu’il fréquente. Cette saison ? Pas de Kawhi Leonard, plus de Paul George depuis un moment et pour un moment, mais le paillasson d’Allen Iverson récompense ceux qui le méritent, et au final les Clippers ont une belle gueule d’équipe de desperados sympathiques à voir jouer. Résultante d’un coaching mais aussi et surtout d’une philosophie qui commence à avoir pignon sur rue, alors il nous a paru tout à fait normal de rendre hommage au coach des Clippers dans ce classement. Il fera difficilement mieux avec ce qu’il a mais c’est déjà pas mal.

#8 Chris Finch

24 victoires et 24 défaites, et peut-être le premier coach à emmener les Wolves en Playoffs depuis Coach Butler

Pas le Pérou comme dirait l’autre, mais Chris Finch fait le taf et jusqu’à preuve du contraire les Wolves sont un candidat crédible aux Playoffs de l’Ouest. Cette simple phrase suffit d’ailleurs à faire le push sur le coach de Minnesota, lui qui a autant de flow qu’un morse fatigué mais qui réussit à tirer le meilleur de son groupe. De ses leaders, Karl-Anthony Towns et Anthony Edwards en premier lieu, mais également et surtout de ce bench mob assez fou composé de Naz Reid, Malik Beasley ou encore Jaylen Nowell, lequel progresse à vitesse grand V au soutien d’autres belles surprises comme Jarred Vanderbilt notamment. A la tête de ce joyeux bazar un homme, Chris Finch, qui marque des points cette saison aux commandes d’un groupe qui a jusque-là eu du mal à sortir la tête de l’eau. GG le Chrissou, et to be continued.

#7 Steve Kerr

36 victoires et 13 défaites et la meilleure défense de la Ligue, avec une cavalcade d’absences à gérer

On ne dirait pas comme ça (un peu quand même) mais les Warriors sont sur un rythme fou que seuls les Suns arrivent à suivre en NBA. Une attaque de feu, une défense de fer, un roster manié de main de maître lorsque Draymond Green, Andre Iguodala, James Wiseman et/ou Klay Thompson sont absents, et toujours cet air de mec détendu à qui rien ne semble pouvoir arriver tant que ses grognards géniaux seront de la partie. Mais plus que gérer un parterre de All-Stars, Steve Kerr nous surprend cette saison en mettant sur le devant de la scène des mecs comme Otto Porter Jr., Nemanja Bjelica ou Gary Payton Jr., sans parler du fait qu’il est donc devenu il y a quelques heures le premier humain à avoir réussi à transformer Andrew Wiggins en All-Star. Qu’on se le dise, tant que le nom de Steve Kerr sera associé à celui de Golden State, il aura sa place dans ce ranking.

#6 Taylor Jenkins

33 victoires et 17 défaites, et le statut officieux de coach de l’équipe la plus kiffante de la Ligue, le tout en étant le sosie de Cauet

Chaque année placé, jamais gagnant, ce ne sera pas pour cette saison non plus enfin logiquement, mais pas pour autant que Taylor Jenkins ne doit pas être mentionné dans la course. Ja Morant explose sous ses ordres, Jaren Jackson Jr. a été responsabilisé dans un rôle de capitaine de la défense et facteur X offensif, Desmond Bane a une belle tronche de MIP, chaque semaine le nounours nous sort un nouveau crack (Zaire Williams par exemple) et, surtout, les Grizzlies développent cette année un jeu qui font de cette équipe de dératés l’une des plus difficiles à battre de toute la Ligue. Une bande de no names ou presque, John Konchar oh, mais une bande de soldats qui fait le boulot sous la férule d’un commandant de plus en plus respecté dans le game. Paye pas de mine le bonhomme, il ressemble à ton oncle, mais à 37 ans le garçon est déjà une valeur sûre parmi les coachs NBA.

#5 Jason Kidd

28 victoires et 21 défaites, un flow négatif mais une vraie identité offensive ET défensive

Celle-là on ne l’avait pas forcément vu venir mais après une petite cinquantaine de matchs il faut bien se rendre à l’évidence : Jason Kidd à Dallas c’est oui. Luka Doncic a réussi à trouver un coach qui le comprend car il lui ressemble, Kristaps Porzingius a retrouvé l’envie de défendre et les Mavs sont surtout l’une des meilleures défenses du pays, gage de bonne santé d’une équipe de basket faut-il le rappeler. Les soldats de l’ombre sont constants dans l’effort, les rotations sont incontestables et incontestées, et tranquillement les Mavs s’installent de plus en plus dans le gotha de l’Ouest après deux saisons à échouer en Playoffs face aux Clippers. Spoiler, si la tendance se confirme et que Dallas devait affronter de nouveau les Clippers en avril, le favori sera cette fois-ci texan et Jason Kidd n’y est pas pour rien, même si le col de sa veste est parfois trop large.

#4 J.B. Bickerstaff

30 victoires et 19 défaites, sur le podium de l’Est avec CLEVELAND hein, deuxième meilleure défense de NBA et accessoirement l’étiquette de meilleur éducateur de jeunes enfants de la Ligue

Celle-là on l’avait pas DU TOUT vu venir. On parlait un peu plus haut de Tyronn Lue comme d’un druide capable de faire d’un groupe moyen une vraie machine à kiffer, J.B. Bickerstaff est pour sa part connu pour être également très proche de ses joueurs mais cette saison c’est d’un “vrai” coach dont on parle. Un coach proche de ses gars ça ne bouge pas, mais aussi un coach devenu capable de faire gagner une équipe pas forcément attendue à ce niveau. Deux énormes cracks font partie de ses troupes c’est vrai, mais JB est à la baguette et participe à les faire progresser, tout en responsabilisant quelques vieux et/ou role players (Love, Osman, Markkanen) et en ayant réussi le drôle de pari de la tall-lineup en associant trois girafes dans son starting five. A l’heure où on parle les Cavs sont à deux doigts d’être… en tête de la Conférence Est, et une grande partie des honneurs doit revenir à Jean-Baptiste et à son coaching victorieux. Capiche ?

#3 Billy Donovan

30 victoires et 17 défaites, de l’efficacité des deux côtés du terrain malgré environ 250 blessures à gérer

Sur la troisième marche du podium ? Une grosse surprise puisque lui non plus n’était pas attendu à pareille fête. Le background de Billy à OKC n’était pas idéal, son CV n’avait rien de glorieux au vu des armes qu’il n’avait pas réussi à utiliser au mieux, et beaucoup arguaient même que Coach Donovan était le point faible de ces new Bulls. Au final ? Les joueurs font le taf, plus que bien même, mais si Chicago est aujourd’hui deuxième à l’Est c’est aussi car le boss du banc des Taureaux a su se dépatouiller des nombreux coups durs vécus depuis le début de saison. Un membre de son starting five rapidement sur le flanc, ses deux meilleurs défenseurs également à l’infirmerie, un Nikola Vucevic à réinsérer dans le All-Star mood et un duo DeMar DeRozan / Zach Lavine à gérer c’est pas d’la tarte et Billy s’en sort très bien, sans compter les responsabilités données à juste titre au petit Ayo Dosunmu, lequel lui rend très bien. Leader de notre classement depuis le début de saison, G.I. Do descend de deux marches mais c’est davantage à cause du talent de ses deux prédécesseurs que des derniers résultats des Bulls. Ça reste très solide, félicitations du jury.

#2 Monty Williams

38 victoires et 9 défaites, meilleur bilan de la Ligue depuis environ deux ans, rien ne semble arrêter son équipe en attendant Anthony Davis en Playoffs

Une vraie auto-tamponneuse ces Suns. Depuis bientôt deux ans la franchise d’Arizona est un véritable monstre d’efficacité, et à sa tête Monty Williams en est le chef parfait. Gestion des rotations, gestion des développements de quelques jeunes-vieux (Mikal Bridges, Deandre Ayton, Cam Johnson), tentatives réussies avec Cameron Payne ou Bismack Biyombo qui ne sont quand même pas les favoris pour la prochaine cuvée du Hall Of Fame, intégration récente de Jalen Smith… on ne compte plus les réussites de Coach Monty, unanimement reconnu comme un grand homme au sein de la Grande Ligue, et si la présence de Chris Paul à ses côtés et le talent de Devin Booker y sont pour beaucoup dans la réussite de la franchise au meilleur bilan de la Ligue, pas sûr que ce ne serait le cas si c’était Luke Walton aux commandes. On va utiliser beaucoup de jolis adjectifs dans le paragraphe suivant mais, très franchement, Monty a également une belle tête de COLY 2022.

#1 Erik Spoelstra

31 victoires et 17 défaites, des leaders toujours aussi bons, des éboueurs qui cartonnent, une défense oppressante, un bilan incroyable malgré les absences et il n’a encore jamais été COY donc c’est pour cette année

Ding dong, le coach du Heat de Miami va – peut-être – enfin pouvoir récupérer son “du”, à savoir un trophée de Coach Of the Year qui lui échappe depuis le début de sa carrière sur les bancs de NBA. Sur celui du Heat depuis ses 27 piges en qualité d’assistant et entraineur en chef depuis 2008, Rico El Pilipino n’a connu que deux saisons moyennes, en dessous des 50% de victoires, il possède deux bagues et a déjà joué cinq finales, a tiré le meilleur de quelques uns des meilleurs joueurs de l’histoire… mais cette année il se montre surtout capable de transformer une équipe de grognards en vraie machine de guerre. Jimmy Butler, Kyle Lowry, Bam Adebayo, Duncan Robinson et P.J. Tucker ont joué moins de dix matchs ensemble, Tyler Herro explose en sortie de banc, le squad composé de Caleb Martin, Gabe Vincent, Max Strus et Dewayne Dedmon est affolant de hustle et le Heat dans son ensemble… étouffe absolument tout le monde depuis quelques semaines. Erik Spoelstra pourrait coacher Michael Jordan ou bien Hasheem Thabeet que ce serait la même chose : Erik Spoelstra gagne, partout, tout le temps, avec tout le monde, et le voir gagner le trophée de COY cette saison serait presque un soulagement pour tout le monde.


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