Le Magic en bave mais Jalen Suggs est bon : highlights et grosse défense, Orlando tient sa petite teigne explosive

Le 24 janv. 2022 à 16:16 par Arthur Baudin

Jalen Suggs 24 janvier 2022
Source image : BeIN

Il n’est pas encore Ja Morant, ne marche pas dans les traces de Derrick Rose, mais Jalen Suggs a son petit truc. Le 5ème choix de la Draft 2021 reste sur de belles semaines de compétition. Jour après jour, tomar après tomar, défaite après défaite, il justifie sa haute sélection et continue de gagner des points dans, non pas la course au ROY, mais notre estime. Débrief.

Quelle formidable cuvée que cette classe de rookies 2021. À chaque réveil un nouveau constat, les Franz Wagner, Evan Mobley, Scottie Barnes, Cade Cunningham et Josh Giddey ont fait s’abattre sur la nuit un vent de fraicheur. Loin des évidentes considérations, Jalen Suggs réapparait dans le rétro du peloton de tête. De quelle type de saison nous gratifie le « première année » du Magic ? La victoire de ce dimanche a suffi à résumer l’idéal que l’on se fait de son niveau : 15 points, 5 rebonds, 7 assists, 2 interceptions et 1 block à 40% au tir, les Bulls ont ployé le genou. Mais ce lundi matin, ce n’est pas la feuille de match du minot qui a fait tilter les internets. À 6 minutes du terme, Chicago n’espère plus revenir. C’est alors que passé entre deux défenseurs, Jalen Suggs allume le moteur et prend la direction du panier. En-dessous, dans un ultime baroud d’honneur, DeMar DeRozan l’attend avec la ferme intention de protéger son cercle. Le choc aérien sent les écrous et le whisky de douze ans d’âge. Bien qu’il prenne un bras sur la margoulette, DeMar DeRozan enfile le costume d’escalator et termine sur la photo. L’Amway Center est fou et célèbre l’une des plus belles actions passées sous ses projos cette saison. « Trois victoires ne font pas de nous des conquérants » disait Robb Stark. À cette pensée, Jalen Suggs doit dorénavant lier son envie de progresser. Celle d’inscrire ses highlights comme simples éléments d’une performance aboutie, tant individuellement que collectivement. Moins prudent que nous – et visiblement pas rancunier – DeMar DeRozan n’a pas hésité à louer le profil de l’électron floridien.

« Je suis l’un de ses fans depuis qu’il est allé au lycée à Minnesota (Minnehaha Academy). Je l’ai toujours observé, même quand il est allé à Gonzaga. […] Je lui ai simplement dit de continuer : “Tu as un sacré talent. Tu peux avoir beaucoup de succès dans cette ligue”. » – DeMar DeRozan, sur Jalen Suggs

hello Jalen Suggs. welcome. pic.twitter.com/QlyLcDDzYI

— Rob Perez (@WorldWideWob) January 24, 2022

Le petit 360° en fin de vidéo fait également son effet. 

Blessé au pouce fin novembre, Jalen Suggs n’est réapparu sur nos écrans que le 15 janvier dernier pour un déplacement à Charlotte. En 6 matchs joués depuis son retour, le meneur de 20 balais transporte des moyennes de 14,8 points, 5,5 rebonds, 5,5 assists et 1,3 interception à 46% au tir dont… 20% à 3-points. Comme disaient nos premiers entraîneurs de basket – pour lesquels il fallait « viser le rectangle » et « faire des switchs » -, pourquoi tirer de loin quand on peut se rapprocher ? Posé dernière la ligne des sept mètres, Jalen Buggs. De quoi lui glisser un conseil ô combien précieux pour la suite, celui de bosser son tir afin de gagner en polyvalence. Un constat aussi simplet qu’évident, que l’on justifie par son career high de vendredi dernier face aux Lakers. Avec 22 points, 4 rebonds, 9 assists, 2 blocks et 2 interceptions, l’ancien de Gonzaga a déculotté le backcourt hollywoodien en tirant à… 1/7 du parking. L’insolence se mélange alors aux regrets, qui laisseront – on l’espère – place à la progression. Ce genre de boule de nerfs attirée par le risque et l’altitude, avec une adresse extérieure, n’est pas incompatible avec un futur sous le maillot étoilé. On en tope également une pour sa défense, en nette progression depuis son retour de blessure. Sans rapport et pour fermer ce papier, on vous rappelle juste qu’il faisait encore du foot US il y a 2 ans, vidéo ci-dessous à l’appui.

La diversité des profils de cette cuvée 2021 est tellement chouette : de petites teignes explosives, du freak bien prometteur, des garçons déjà très matures. Ses pourcentages de saison sont encore trop cracra pour inclure Jalen Suggs dans la course au ROY (37% au tir et 25% à 3-points) mais petit à petit, ça vient.


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