Les Grizzlies ultra-solides face aux Lakers : LeBron James est injouable mais LeBron James est surtout bien trop seul
Le 10 janv. 2022 à 06:54 par Giovanni Marriette
A peine le temps de se remettre des émotions inhérentes au retour de Klay Thompson un peu plus tôt dans la nuit qu’il fallait se vêtir de notre plus beau costume West Coast, avec ce choc de fin de nuit entre les Grizzlies et les Lakers. Une équipe de Memphis qui roule sur tout le monde depuis quelques semaines, un LeBron James qui roule sur tout le monde depuis quelques décennies, et au final la confirmation de ce qu’on sait déjà : le basket est un sport qui se joue à cinq contre cinq.
Les stats maison de ce match entre LeBron James et Memphis c’est juste ici
Il y avait du mieux ces derniers temps du côté des Lakers. Un LeBron James monstrueux de domination mais moins de LeBron dépendance justement, l’apport défensif très utile de Stanley Johnson, le réveil d’un Talen Horton-Tucker qui voit poindre la trade deadline et qui veut attirer le chaland, ou encore un Russell Westbrook moins dans le gaspillage et plus au service de son équipe. Bilan des courses quatre victoires de suite, certes obtenues la plupart du temps face à des cancres mais des victoires quand même, disons que c’est le but du jeu. Malheureusement ce soir les Lakers sont retombés dans leurs travers, à savoir regarder LeBron James se jouer de la planète basket en attaque pendant que ses quatre coéquipiers prenaient des photos. Un problème qui n’en aurait d’ailleurs pas été un si les joueurs de Frank Vogel avaient défendu fort plus de quatre possessions dans le match, LeBron y compris, mais cette nuit les locaux n’étaient concernés que par l’un des deux côtés du terrain et face à l’équipe possédant la meilleure dynamique de toute la Ligue ça ne pardonne évidemment pas. LeBron James ? Oh il y a bien ce nouveau 35/9/7 à 14/19, presque (re)devenu habituel ces derniers temps, il y a bien ce poster de zinzin sur la personne de Jaren Jackson Jr., au plus fort de son envie de tout casser, mais il y a aussi ce sentiment d’abandon de ses coéquipiers, et parfois même de renoncement de sa part, LBJ refusant de revenir défendre sur certaines attaques de transition de Memphis, probablement rincé et – surtout – saoulé de devoir, encore, toujours, tout faire tout seul.
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Etre dans la discussion du GOAT c’est bien, pouvoir compter sur ses teammates c’est mieux, et à ce petit jeu-là Ja Morant a gagné ce soir. Parce qu’il nous a offert tout d’abord, faut qu’on en parle, deux highlights absolument inhumains dont un contre à deux mains contre la planche et à environ six mètres du sol, mais surtout parce que le crack du Tennessee et Rookie Of the Year 2020 peut se targuer cette saison d’être bien entouré, d’être très bien entouré. En effet, malgré une première mauvaise nouvelle avec l’annonce dans la soirée d’une absence estimée à cinq semaines pour Dillon Brooks, les joueurs de Taylor Jenkins ont fait front et auront profité pleinement des errements défensifs californiens pour aller chercher un neuvième succès de rang et assoir encore un peu plus leur popotin de plantigrade à la quatrième place de l’Ouest.
Les héros de la soirée pour Memphis ? Desmond Bane, qui avait eu la mauvaise idée de commencer son match en rentrant dans le lard de LeBron mais qui la finira avec sa grosse vingtaine de pions habituelle, Ja Morant donc, fabricant all-time de highlights et plutôt dans la gestion cette nuit, ou encore les remplaçants Brandon Clarke et l’étonnant John Konchar, ailer avec des airs de mec qui n’en a rien à secouer mais qui met les tirs quand il y en a besoin et qui se marre bien quand on le laisse peinard au rebond offensif. Kyle Anderson aura également étincelé de toute sa lenteur et sa polyvalence, Ziaire Williams continue de monter en puissance et ce n’est pas bon signe, pour personne, mais le vrai grand bonhomme du match cette nuit est une triple consonne et il se nomme Jaren Jackson Jr., impeccable en attaque et intraitable en défense avec ses six contres notamment. Responsabilisé cette saison justement dans un rôle à la Laurent Blanc, JJJ est en fait le Laurent Blanc époque… Montpelllier, capable d’être ministre de la Défense mais en même temps l’un des hommes les plus offensifs de son gouvernement. Solidité au rebond, moves d’anciens sur le drive et verrou posé dans sa raquette, le genre de match qui rassure notamment lorsque Steven Adams et sa tronçonneuse ne sont pas dans le coin.
Un match qui n’a jamais semblé dans les cordes des Lakers malgré un étonnant grand n’importe quoi dans le garbage time avec le duo Austin Reaves / Wayne Ellington qui colle un 20-0 à Memphis, mais au final le +8 est bien gentil pour les Angelinos au soir d’un match pour lequel un +25 aurait été plus parlant. Allez, nous on vous laisse avec ceci, juste en dessous, mais asseyez-vous avant de cliquer sur play, c’est un conseil qu’on vous donne.
Je suis DÉSOLÉ mais Ja Morant ne vient pas de notre planète 👽👽👽pic.twitter.com/MsEXj38oWF
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Y’a des moments où tu vois une jeune star exploser devant tes yeux. C’est un phénomène indescriptible, tu peux que regarder et apprécier ce passage au statut de superstar.
Ja Morant est en train de nous faire vivre ça en ce moment. Tous les soirs, c’est saisissant, magique.
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