Nikola Jokic admire la loyauté de Dirk Nowitzki envers les Mavs : ça tombe bien, les Nuggets vont bientôt lui parler de fidélité à long terme
Le 04 janv. 2022 à 18:46 par Loic Duthoit
Alors que le retrait de maillot de Dirk Nowitzki se rapproche (c’est demain soir), les journalistes ont profité de la venue de Nikola Jokic à Dallas pour interroger le MVP sur la légende allemande. Spoiler, la réponse du Serbe a fait saliver plus d’un fan des Nuggets.
Le grand Nikola Jokic était de sortie hier soir et, comme d’habitude, il s’est fait remarquer : 27 points, 16 rebonds et 3 caviars, à 61% au shoot. Le Serbe a donc à nouveau noirci la feuille de statistiques, mais à la fin de la rencontre ce sont les Mavs qui l’ont emporté 103 – 89. Le duel n’était pas anodin puisque qu’après cette défaite, Denver et Dallas se retrouvent avec le même bilan, respectivement à la cinquième et la sixième position de la Conférence Ouest. Voir cette grande tige de 2,11m qui colle 30 pions en avançant à deux à l’heure sur le parquet de l’American Airlines Center a pu évoquer quelques moments de nostalgie aux fans des Mavs. La comparaison avec un autre grand Européen pas très athlétique qui a sali les feuilles de stats de la NBA durant 21 saisons est plutôt évidente, encore plus à la veille de la grande cérémonie pour Dirk. Leur style est un poil différent, l’un est un pur scoreur tandis que le second est un joueur ultra-complet offensivement et capable d’absolument tout faire sur un terrain de basket. Mais les similitudes ne manquent pas non plus entre Nowitzki et Jokic : ce sont tous deux des Européens de plus de 2m10, jouant dans le secteur intérieur, avec un talent fou et un excellent shoot. D’autant plus que les deux ont déjà marqué l’histoire de la NBA puisque l’Allemand est le premier MVP européen en 2007 et le Serbe est devenu le troisième MVP européen l’an dernier. Le Joker est un des enfants du one-leg fadeway de Dirk, qu’il utilise avec brio, balançant, comme l’Allemand à l’époque, des shoots bien en cloche qui finissent généralement par traverser sèchement les ficelles du panier. Alors quand Nikola Jokic a été interrogé sur Dirk, on s’attendait peut-être à ce qu’il nous parle de la legacy de l’Allemand dans le jeu mais c’est surtout à propos de sa loyauté envers la franchise des Mavs que le Joker a été dithyrambique, comme le rapporte Mike Singer qui suit les Nuggets pour le Denver Post.
Nikola Jokic asked about what he admires about Dirk: "He's one of the few guys that are playing for one team for their whole career. … I really, really admire him for that. … He didn't abandon the team."
— Mike Singer (@msinger) January 4, 2022
“Il est un des rares gars à avoir joué pour une seule équipe durant toute sa carrière. Je l’admire vraiment beaucoup pour cela. Il n’a pas abandonné l’équipe.”
Forcément, une telle déclaration a de quoi rassurer, voire même remplir d’espoir, les fans des Nuggets. Le pivot serbe a déjà connu de grandes campagnes de Playoffs, notamment en 2020 où il est allé en Finale de Conférence. Il a prouvé à moult reprises qu’il savait être ultra clutch, sort d’une saison de MVP et permet cette année à Denver d’être encore à la cinquième place de la Conférence Ouest alors que l’équipe est littéralement décimée par les blessures. Ça fait beaucoup pour un garçon qui soufflera seulement 27 bougies le mois prochain. Le petit truc en plus c’est qu’il fait tout cela dans une franchise qu’on peut considérer comme un petit marché. Denver, au milieu des montagnes du Colorado, franchise la plus haute en altitude de la NBA, n’est certainement pas l’endroit qui fait rêver le plus les free agents. Alors, il y a de quoi avoir le sourire en tant que fan des Nuggets quand son franchise player, qui est déjà All-Time à 26 ans, dit qu’il est très attaché à la loyauté et à la fidélité des joueurs envers une seule franchise. Après, il ne faut pas trop s’enflammer pour autant, le Joker est sous contrat jusqu’en 2022/23 avec Denver et il pourra choisir de partir où il veut ensuite. Si les problèmes de blessures de la franchise ne s’arrangent pas, il faudra certainement que le management parvienne à montrer au pivot serbe que Denver a toujours les moyens d’être compétitif pour le titre. Il ne faut jamais oublier qu’à l’heure où les superteams poussent comme des champignons, tout peut aller très vite. En attendant, la somme que pourrait toucher Jokic en prolongeant avec Denver devrait être un argument de taille, puisqu’il pourrait tout simplement signer le plus gros contrat de l’histoire de la NBA avec 241 millions de dollars sur cinq ans.
21 saisons du Joker dans le Colorado ? On est vraiment sur du gros fantasme là, mais si jamais une telle dinguerie arrivait, on se doute que les fans des Nuggets signeraient des deux mains.
Source texte : Denver Post, ESPN