Eric Bledsoe, symbole d’une équipe des Clippers qui résiste : qui a besoin de Paul George quand on possède mini-LeBron

Le 03 janv. 2022 à 19:41 par Nicolas Meichel

eric bledsoe
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Privés de plusieurs éléments dont leur leader Paul George depuis une bonne dizaine de matchs, les Clippers continuent de tenir le coup dans la Conférence Ouest, eux qui parviennent à arracher des wins pour conserver un bilan positif ainsi que leur place dans le Top 6. Et l’une des raisons de cette belle résistance, c’est Eric Bledsoe.  

“Peu importe dans quelle position je me retrouve, titulaire ou remplaçant, je fais juste de mon mieux. Et c’est ce que j’ai fait aujourd’hui.” Le discours prononcé par Eric Bledsoe après l’exploit des Clippers sur le parquet de Brooklyn samedi peut paraître bateau, mais il est rempli de vérité. Pour le premier match de l’année 2022, l’équipe de Los Angeles a arraché un succès inespéré face aux Nets de Kevin Durant et James Harden, en back-to-back s’il vous plaît, et ce malgré les absences de – attention la liste est longue – Kawhi Leonard, Paul George, Nico Batum, Ivica Zubac, Luke Kennard, Marcus Morris ou encore Isaiah Hartenstein. Même le coach Tyronn Lue était indispo car en plein dans le protocole COVID. KD l’a dit lui-même, Brooklyn ne pensait pas perdre contre un adversaire autant diminué, mais Brooklyn ne pensait sans doute pas non plus tomber sur un Bledsoe possédé : 27 points (dont 10 dans le quatrième quart-temps), 3 rebonds, 4 passes, 3 interceptions, 2 contres avec 4 tirs primés dans le lot. Record au scoring pour E-Bled cette saison, et même record égalé sous le maillot des Clippers, lui qui – on le rappelle – a passé les trois premières saisons de sa carrière à Los Angeles avant de poursuivre son bonhomme de chemin du côté de Phoenix. Si cette sortie ressemble donc clairement à une perf référence pour le meneur de 32 ans revenu aux Clips l’été dernier, elle ne sort pas de nulle part pour autant. Parce que oui, cela fait maintenant une bonne dizaine de jours que Bledsoe fait bien le taf pour aider son équipe à garder la tête hors de l’eau malgré les forfaits qui s’accumulent.

Depuis le 22 décembre dernier, Eric Bledsoe tourne à 17 points (48,7% au tir, 47,8% à 3-points, 85% aux lancers-francs), 3,3 rebonds, 6,2 passes décisives, 1,8 interception et 0,7 contre de moyenne en 30 minutes par soir. Pas mal pour un mec que beaucoup utilisaient comme punchline il n’y a encore pas si longtemps. “Jrue Holiday fait une Eric Bledsoe” pouvait-on lire sur Twitter lors des premiers matchs des Finales NBA 2021 entre Milwaukee et Phoenix, où Jrue galérait tellement au shoot qu’il rappelait certaines perfs pas très reluisantes d’E-Bled sous le maillot des Bucks. Pas très gentil pour Holiday, mais pas très gentil non plus pour Bledsoe, pas étranger aux critiques ces dernières années. Mais aujourd’hui, Eric a retrouvé le sourire dans la Cité des Anges et prouve qu’il peut encore contribuer au succès d’une équipe. Sur leurs six derniers matchs, dont les cinq derniers joués dans un intervalle de seulement sept jours, les Clippers ont réussi à arracher trois victoires contre Sacramento, Boston (où Bledsoe a été bien bien clutch) et donc Brooklyn. Suffisant pour garder un bilan global dans le positif (19-18) et la sixième place à l’Ouest, juste devant leurs voisins – les Lakers. Propulsé dans le cinq majeur quand Reggie Jackson a dû faire un détour dans le protocole sanitaire de la NBA, Eric Bledsoe a tout de suite répondu présent comme tout bon vétéran. Il est retourné sur le banc face aux Raptors le 31 décembre suite à la réintégration de Reggie dans l’équipe, mais Brian Shaw – l’assistant de Ty Lue – n’a pas vraiment eu d’autre choix que de l’aligner aux côtés de ce dernier face aux Nets lorsque Luke Kennard est entré à son tour dans les H&S protocols. Le résultat, on le connaît.

“Bledsoe est un vétéran chevronné. Il est là depuis longtemps, il sait de quoi il est capable. Et on a confiance en lui, donc on n’a pas grand-chose à lui dire. Il connaît son jeu. Il a fait du bon boulot pour nous le mois dernier. Je tire mon chapeau à Eric Bledsoe, clairement.”

– Le joueur des Clippers Terance Mann après la victoire à Brooklyn, via The Athletic

Titulaire lors de la première vingtaine de matchs aux côtés de Reggie Jackson mais assez irrégulier dans l’ensemble (9,8 points de moyenne à 42,1% au tir dont 27,9% à 3-points sur les 22 premiers matchs de la saison, en 28 minutes), Eric Bledsoe s’était habitué à sortir du banc depuis le début du mois de décembre, Ty Lue décidant d’intégrer E-Bled à la second unit pour privilégier d’autres combinaisons peut-être plus complémentaires à l’arrière. Mais quand il a reçu plus de responsabilités avec la gonfle, Bledsoe a su apporter le scoring et la distribution nécessaires à une équipe des Clippers forcément en manque de création sans Paul George & Cie. Enfin, petite stat intéressante pour couronner le tout, Eric est aujourd’hui le seul joueur des Clippers à avoir joué tous les matchs cette saison. 37 matchs sur 37. Réputé pour sa durabilité ainsi que ses capacités défensives, Bledsoe est donc un vétéran sur lequel Los Angeles peut compter et ça, c’est quand même précieux dans le climat actuel caractérisé par le COVID.

Si les Clippers continuent de tenir le choc malgré l’absence de Paul George et d’autres, c’est notamment parce qu’Eric Bledsoe répond présent au milieu d’un collectif qui ne lâche rien et qui défend dur. Il a bien terminé l’année et a très bien commencé la nouvelle, à lui de continuer sur cette belle dynamique car les Clips vont encore avoir besoin de lui pour les échéances à venir, Paul George ne revenant pas avant mi-janvier au plus tôt…


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