Les Warriors en mode patron à Utah : no Draymond, no problem, victoire chez le Jazz grâce à un collectif soudé et un Iguodala ultra clutch !

Le 02 janv. 2022 à 06:03 par Bastien Fontanieu

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Source image : nba league pass

Soirée complètement folle en NBA, entre tirs au buzzer et exploits en déplacement. Pour le dernier match de la nuit, on avait de quoi se frotter les mains : Utah qui accueille Golden State, ça mérite son popcorn. Et dans ce match entre poids lourds de la Conférence Ouest, ce sont les Warriors qui sont repartis avec la victoire (123-116). Un Curry Show solo ? Non, loin de là. 

Chacun sa manière de fêter les fins d’années, mais on peut dire que pour le cru 2021 les joueurs de Steve Kerr ont été généreux avec leurs fans.

Il y a une semaine, le 25 décembre, c’est Phoenix qui tombait à domicile dans un des cinq matchs de Noël. Une partie terminée par Otto Porter Jr, dans un effort collectif et complet des soldats de San Francisco. Ensuite ? Il y avait un pet dans l’eau, défaite à domicile contre Denver dans un match avec pas mal de déchets et un Iguodala qui loupait le shoot de l’égalisation au buzzer. Profitant légèrement d’un break supplémentaire avec l’annulation du second match face aux Nuggets, les Warriors se rendaient à Salt Lake City avec la ferme intention de montrer qui est le patron à l’Ouest. Utah, pour rappel, était sur une lourde série puisque les potes de Rudy Gobert venaient de remporter 6 matchs de suite et 14 de leurs 16 dernières rencontres. Autant dire que prendre le Jazz en ce moment, c’est pas la meilleure idée, d’autant que le groupe de Quin Snyder est quasiment au complet et que les pourcentages au shoot sont à la hausse. Petit avantage tout de même pour les visiteurs ? Donovan Mitchell et sa clique étaient en back-to-back, eux qui avaient disposé des Wolves vendredi soir. Cela ne devait en rien représenter une excuse, car s’il y avait de la fatigue ou de la gueule de bois chez le Jazz, il y avait un Draymond Green en moins chez les Warriors. Un partout balle au centre ? Allez, en place.

Dans un match de très haut niveau, et qui aura vu les émotions rejoindre la qualité du jeu sur le parquet, Golden State a tenu bon et a su montrer toute la force de son collectif. Difficile de demander meilleur exemple que ce troisième quart-temps monstrueux de la part du Jazz (41 à 22), et qui va clairement renvoyer les Warriors dans leurs cordes. Alors qu’ils avaient créé une belle avance, les Dubs se prennent un tsunami de paniers et de calls douteux dans une salle bouillante, ce qui généralement se transforme en branlée à Utah. Car oui, lorsque vous allez chez le Jazz, que ça commence à défendre dur, que Bojan Bogdanovic rentre ses trois-points et la foule est en délire, tu tournes la tête et normalement t’as 20 points de retard. C’est la formule imposée par le Jazz depuis quelques mois, et vu la tarte du troisième quart on se demandait justement comment Golden State allait répondre, laissant sa courte avance se transformer en retard frustrant. Le money-time va alors nous donner droit à un jeu de ping-pong sublime entre différents gros joueurs sur le terrain, Gobert imposant sa taille dans la raquette (20 points, 19 rebonds), pendant qu’Andrew Wiggins va prendre le scoring à deux mains. Le Canadien, parfaitement aidé par Otto Porter et compagnie, va scorer des points cruciaux qui vont éviter au Jazz de creuser l’écart, tout ça en attendant le retour de Stephen Curry sur le terrain. Et quand bien même le patron reviendra ? Ce n’est pas lui mais Andre Iguodala qui va réaliser toutes les actions cruciales, posant ses mains dans toutes les lignes de passe, sprintant au rebond offensif pour un dunk, ou rentrant un gros tir à trois-points histoire de rendre le public local au silence. Certes, la spéciale du Chef interviendra à un moment très important de la rencontre, avec 5 points rapides dont un triple plein de sang froid côté droit, mais Curry n’était pas la figure de ce succès.

C’est ce groupe, d’Iguodala frustré d’avoir mal fini contre Denver, à Wiggins et Otto Porter Jr. C’est Jonathan Kuminga, envoyé dans le grand bain, pour apporter des qualités athlétiques quand Nemanja Bjelica essaie d’agresser vers le panier. Ce succès était un peu dans la lignée du fameux motto hurlé par les fans de Golden State depuis des années : Strength in numbers. Une franchise qui ne se retrouve pas dans le Top 3 de la Ligue par les simples coups de chaud de son meneur pyromane, mais par la somme des efforts dans le groupe, une défense tenace et une vraie détermination au sein des rencontres. Mine de rien, ça commence à enchaîner les petits succès en salle volcanique sans un Curry stratosphérique, plutôt de bonne augure pour Steve Kerr et les Playoffs à venir. On le sait, ce n’est pas derrière un seul homme que de grandes épopées ont lieu. C’est, aussi, dans la capacité d’une équipe à trouver les bons boutons sur lesquels appuyer en pleine tornade. C’est dans la gestion des moments chauds, et l’attitude d’une troupe dans la difficulté. Ce match, Golden State aurait pu le perdre et on aurait pu en entendre parler tout le dimanche de l’arbitrage. Mais non, pas d’excuses. Au lieu de ça, la soirée de Donovan Mitchell a été rendue au cauchemar (4/19 au tir), et les Warriors sont repartis avec un nouveau chef d’oeuvre en déplacement, sans Draymond Green cette fois-ci. Difficile de demander mieux pour démarrer 2022.

À quelques jours du début de saison de Klay Thompson, les Warriors s’offrent un très beau cadeau de nouvelle année. Victoire à Utah, ce qui en ce moment n’est clairement pas donné ? On demande évidemment confirmation, contre Miami ce lundi. Avec un Killa Klay en tenue ? Peut-être bien.


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