Les remplaçants des Knicks continuent d’être meilleurs que les titulaires : c’est bien connu, il se passe toujours quelque chose à New York

Le 30 déc. 2021 à 09:24 par Giovanni Marriette

Julius Randle Knicks 16 novembre 2021
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La vérité de la nuit n’est pas loin d’être celle… de ce début de saison. Les fastes de la saison 2020-21 sont désormais loin dans le rétro, et la folie qui s’est emparée du Madison Square Garden au printemps dernier n’a d’égal que la déception de voir les Knicks de retour dans les eaux troubles depuis la reprise en octobre. Comme dirait mon Tonton Marcel, ils vont finir par nous rendre chèvre.

La nouvelle mode à New York ? Avoir cinq titulaires claqués au sol et des remplaçants qui assurent. On va trancher dans le vif tout de suite tout en… mettant un peu de nuance même si la première partie de la phrase ne va pas avec la deuxième : l’an passé Julius Randle jouait comme un MVP, R.J. Barrett avait toutes les raisons du monde de croire en un avenir radieux et au début de l’automne les arrivées de Kemba Walker et Evan Fournier promettaient aux fans des Knicks encore plus de spectacle à défaut de garantir une défense aussi solide que lors de l’exercice précédent. Pour la faire courte on avait tous investi dans un maillot des Knicks, c’est comme ça que ça marche, mais depuis deux mois… on est reparti comme en 40, toujours selon mon Tonton Marcel, avec une équipe davantage sous le feu des projecteurs pour ses contre-performances, parce que les Knicks restent les Knicks, avec tout l’amour et le respect qu’on a pour cette franchise.

Le gros problème cette fois-ci ? Probablement le fait que ceux qui sont censés être les leaders de la révolte sont plutôt… le bâton dans la roue du vélo, le vélo qui fait chuter le peloton. En première ligne Julius Randle, à des années lumière de son niveau à N-1 maintenant qu’il a signé son contrat. Julius garde son côté hustler mais galère à mort pour dominer face à des défenses qui l’attendent au tournant, et sans son intérieur All-Star New York n’a pas de solution dessous. Les extérieurs ? La parenthèse Kemba a duré quelques jours mais la mise à l’écart du crosseur fou en novembre signifie beaucoup pour un mec aussi gêné par ses genoux que gênant de par sa défense et sa maladresse chronique. Evan Fournier avait offert un gros début de saison mais se cherche désormais en attaque tout en ayant perdu son mordant en défense, R.J. Barrett est peut-être celui qui s’en sort le mieux mais ne peut pas être le héros, et au final l’ensemble nous donne un cinq de départ qui en bave, bien souvent sauvé par… les remplaçants de Tom Thibodeau, la fine fleur de la jeunesse new-yorkaise, ce qui se fait de mieux dans la catégorie role players.

Cette nuit face aux Pistons ? Les invincibles Pistons (5 victoires et 28 défaites) ? Pendant que d’impeccables Hamidou Diallo et Saddiq Bey faisaient le taf côté Detroit, Alec Burks, Immanuel Quickley et Obi Toppin ont ainsi marqué les… 31 derniers points des Knicks, dont une petite vingtaine pour le seul Alec Burks lors du seul dernier quart, confirmant un constat implacable : les cols bleus de Tom Thibodeau ont encore sauvé la mise aux starters. La fameuse stat du +/- fait d’ailleurs froid dans le dos. – 27 pour Randle, – 29 pour Barrett, – 22 pour Mitchell Robinson, – 21 pour Kemba et – 17 pour Quentin Grimes, ça c’est pour les starters. Face aux Pistons on le rappelle. Les remplaçants ? Entre + 27 et + 39 pour le trio magique Quickley – Toppin – Burks et les copains Taj Gibson et Miles McBride. On dit comment déjà en DM3 quand le coach change tout son cinq après un 10-2 en une minute ? Ah oui, “changement à l’américaine”. Quoiqu’il en soit les Knicks s’en sortent aujourd’hui avec un bilan presque miraculeux de 17-18, miraculeux si l’on met en balance le niveau affiché et les difficultés rencontrées.

La solution pour offrir de nouveau au Madison Square Garden de chaudes soirées ? Pas la révolution non, mais plutôt attendre des leaders présumés qu’ils le soient vraiment. Parce que ça passe face à Luka Garza et Derrick Walton, mais attention les yeux quand l’ombre des Playoffs pointera le bout de son nez, si toutefois les Knicks réussissent à les atteindre au printemps.