LeBron James alias Jean-Patrick Polyvalence : titularisé pivot face aux Rockets, le King a désormais joué sur les cinq postes de jeu
Le 29 déc. 2021 à 14:51 par Arthur Baudin
Lorsque l’on parle de LeBron James, innombrables sont les qualificatifs qui toquent à la porte de l’esprit. Parmi eux, la polyvalence, un atout clé qui a permis au vioc tout veineux de refuser le formel et de surprendre, au fil des années, de par ses qualités de passeur, de défenseur, de scoreur. Ce mardi s’est achevé son voyage à travers les différents postes de jeu. On débrief.
L’histoire n’est pas de Jules Verne mais l’aventure demeure fantastique. Ce mardi, LeBron James a dépassé la barre des 36.000 points en carrière, passant sous silence un second accomplissement tout à fait honorable. En débutant le match en tant que pivot, le boss à la tunique pourpre a officiellement été titulaire sur les 5 postes du basket au moins une fois dans sa carrière NBA. Voilà pourquoi il est super difficile de trouver différents blazes pour éviter la répétition de « LeBron James » dans un papier. Parce qu’en plus d’éviter de parler du GOAT, ce terme étant propre à chacun, l’on ne peut pas écrire « le meneur de 36 ans », « l’ailier de 36 piges » ou « le poste 4 de LA ». Il y aura toujours une personne pour venir contester sa position naturelle. Qui est-tu vraiment, LeBron James ? À ses débuts à Cleveland en 2003, il joue arrière afin de laisser Jeff McInnis distribuer ses 7,5 caviars par rencontre. Et puis Paul Silas, entraîneur des Cavs pendant 2 ans, jauge encore son first pick : « Où diable puis-je le positionner afin d’exploiter pleinement son potentiel ? ». S’il a eu une réflexion, elle devait ressembler à ça. Et on le comprend. Un bœuf de 2m03 qui gambade comme un coyote, tir correctement, écrase l’arceau avec le marteau de Thor et lâche caviars sur caviars, ce n’est un bœuf de 2m03 aidant. Mais la saison rookie de LeBron James suffit à son entraîneur pour comprendre qu’il doit l’aligner en tant qu’ailier, une position que le King ne lâchera plus avant l’exercice 2012-13 et son repositionnement sur le poste 4 par Erik Spoelstra. C’est globalement en voyageant dans l’aile, plus ou moins proche de la peinture, qu’il écrira les plus belles lignes de sa carrière, laissant la tenue de balle aux meneurs de formation comme Kyrie Irving et Mario Chalmers.
En démarrant le match de ce soir au poste de pivot, LeBron a officiellement été titulaire sur les 5 postes du basket au moins 1 fois dans sa carrière NBA.
Meneur en 2020.
Arrière en 2003.
Ailier en 2016.
Ailier fort en 2013.
Pivot en 2021.
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 29, 2021
Et puis là, fin de circuit en zigzag complet, LeBron tape deux saisons à la mène des Lakers et vient d’être aligné pivot ce mardi face aux Rockets. Bien que les derniers mois n’aient pas montré moult exemples de sa créativité au sein du L.A. Circus, les témoins de sa saison 2017-18 sous le maillot de Cleveland savent à quel point le cyborg est légitime dans la tenue de balle. Par contre, l’idée de l’envoyer aujourd’hui batailler sur le poste 5 ne résulte que des piètres performances de ses intérieurs. La paire Deandre Jordan – Dwight Howard mange du sable depuis le début d’exercice et Anthony Davis est encore out pour a minima trois semaines, en raison de sa blessure au genou. À moins que Dwight ne salisse tout le monde à l’entraînement, le cinq de départ ne devrait plus trop bouger jusqu’au retour d’Anthony Davis ou la signature de Zhou Qi. En attendant, on sait pertinemment que LeBron ne va pas enfoncer au dos et passera toujours ses soirées à spammer son fadeaway. Puis, si tant est que l’on prenne ce réajustement comme un hommage à Magic Johnson, il y a un petit côté historique bien sympa dans cette histoire. Merci les intérieurs bien nullos.
LeBron just did 3 straight no look passes, but … pic.twitter.com/9g9PmZqNaX
— Misha Konygin (@gdfactoryclips) December 29, 2021
LeBron croque l’histoire à pleines dents, même si là, on avoue que c’est plus une belle histoire qu’un record. Difficile de savoir si un autre joueur l’a déjà fait dans l’histoire de la Grande Ligue, et si c’est le cas, inutile de nous envoyer vos cassettes d’Oscar Robertson qui se fout sur la gueule dans la peinture. On tient à nos rétines.