NBA COY Ranking 2021-22 : Billy Donovan persiste et signe, c’est qu’elle commence à durer cette belle affaire

Le 28 déc. 2021 à 12:27 par Giovanni Marriette

Billy Donovan 28 décembre 2021

Nouveau ranking mensuel, le second de la saison, avec cette fois-ci la part belle faite aux coachs de la Grande Ligue. Qui pousse ses troupes à êtes encore meilleures ? Qui leur a carrément appris à l’être ? Comment se débrouillent les petits nouveaux ? On tente de répondre à ces quelques questions et à d’autres, et pour les réclamations vous connaissez l’adresse, il doit y avoir mon mail quelque part. Allez, on sort les plaquettes, et à très vite dans mes spams. 

Stats arrêtées au 28 décembre 2021

#Mention honorable : Monsieur Gregg Popovich

Encore douze victoires et le vénérable Gregg Popovich deviendra le coach le plus victorieux de toute l’histoire de la NBA, et ce sera mérité au vu de la légitimité et de la greatness du pépé. Cette saison ? On lui promettait mille misères, certains ricanaient même en se demandant s’il atteindrait les 25 wins manquant à son CV, mais malgré un roster faiblard et très jeune le père Pop fait le job. Dejounte Murray joue comme un All-Star, Bryn Forbes passe parfois pour un vrai joueur de basket, Keldon Johnson et Devin Vassell progressent à mort, Derrick White est partout et Keita Bates-Diop a faut une Chamberlain contre les Lakers ? N’en jeyez plus la coupe est pleine, et à très vite pour fêter le record en éclatant une grosse bouteille de rouge.

#10 Wes Unseld Jr. 

17 victoires et 16 défaites, a fait de Kyle Kuzma un vrai joueur de basket mais pour Davis Bertans faut pas pousser, s’en sort malgré du bric et du brac

Le début de saison est désormais bien dans le rétro mais si les Wizards sont rentrés dans le rang au classement tout n’est pas à jeter pour Wes Unseld Jr. et ses troupes. En première ligne des félicitations ? Le développement de Deni Advija, devenu cette saison un élément ultra-important du roster et l’un des meilleurs défenseurs de la Ligue. Une propension également à tirer le meilleur de joueurs pas forcément estampillés elite, on pense notamment à Kyle Kuzma, au hasard, et chaque soir en tout cas la promesse de prises de risque côté Wizards et ça, on valide à mort. Coach rookie on rappelle, qui doit aussi composer avec les aléas d’une saison bizarre, alors tout va bien pour Wes, vraiment.

#9 Quin Snyder

24 victoires et 9 défaites, mais désolé, c’est surtout parce que ses joueurs sont bons

Loin de nous l’idée que Quin Snyder ne sert à rien sur le banc du Jazz, mais contrairement à certains de ses collègues le Grinch de l’Utah n’a pas spécialement à se plaindre du scénario de la saison, pour le moment. Les leaders font le taf, plus que bien même, et c’est surtout la continuité qui prime cette saison à Salt Lake City. Au crédit de Quiny tout de même, l’intégration d’Hassan Whiteside dans le roster (“tu rentres et tu fais exactement comme Rudy”), ou celle de Rudy Gay (“tu rentres et tu fais ce que tu fais depuis trois ans”). Impossible de lui enlever une partie de la réussite du Jazz mais difficile cette saison de le mettre devant des coachs qui proposent des choses nouvelles, des mecs qu’on attendait moins. Le pire c’est que le Jazz n’est absolument pas chiant à voir jouer, mais leur niveau affolant en régulière est presque devenu… lassant ?

#8 Mike Budenholzer et Erik Spoelstra

De vrais bilans en ayant des joueurs différents chaque soir, même que parfois ce sont des joueurs de G League

22-13 pour le premier, 21-13 pour le second, une place bien au chaud dans le Top 4 à l’Est, ouais on n’a pas eu envie de les départager. Pourquoi ? Car les deux s’appuient cette année sur ce qu’ils savent le mieux faire : transposer leur philosophie de jeu quels que soient les joueurs, avec Giannis Antetokounmpo, Khris Middleton et Jrue Holiday OU Jordan Nwora et DeMarcus Cousins, avec Jimmy Butler, Bam Adebayo, Kyle Lowry et Tyler Herro OU Omar Yurtseven, Max Strus, Udonis Haslem et Gabe Vincent. Ça gagne des matchs sans trembler, ça laisse ceux qu’il faut laisser, bref on a fini de s’en faire depuis longtemps pour ces deux-là. On rappelle ici que Coach Spo n’a jamais été Coach Of the Year, l’une des aberrations actuelles dans la Ligue, mais qu’il faudra probablement un peu plus pour qu’il le soit enfin cette année.

#7 Taylor Jenkins

21 victoires et 14 défaites, et toujours le statut de meilleur éducateur de jeunes enfants de la Ligue

Les saisons passent et se ressemblent pour le coach de NBA qui ressemble le plus à Cauet. Clin d’oeil à Ja Morant et Desmond Bane, pas loin d’être les deux premiers joueurs au classement du MIP de la saison, big-up à une période de dix matchs sans Ja durant laquelle Jenkins en a profité pour faire de son équipe une défense élite grâce notamment au quartet Dillon Brooks / Kyle Anderson / Brandon Clarke / Steven Adams. Force tranquille, dans la fleur de l’âge à tel point que le gars pourrait encore mettre le short, Taylor avance comme ses jeunes joueurs, il avance vite, et bon courage à ceux qui se coltineront cette bande de maboules en Playoffs.

#6 Chris Finch

16 victoires et 17 défaites, et lui aussi gagne des matchs avec des plombiers chauffagistes

L’une des belles histoires de ce début de saison. Très souvent solides quand l’effectif est au complet, l’équipe de Chris Finch parvient même à faire le taf quand un ou plusieurs de ses cadres doit regarder le match à la télé. Ajout malin et adaptation rapide de role players, alchimie entre les stars, développement de Naz Reid, Jaden McDaniels et, surtout, Jarred Vanderbilt, résultats satisfaisants et une place pour l’instant tout à fait honorable parmi les qualifiables pour le play-in tournament, en se disant que ces Wolves peuvent même carrément faire mieux avec un bel alignement de planètes. On aime regarder jouer les Wolves et ça, Chris Finch n’y est clairement pas pour rien.

#5 J.B. Bickerstaff

20 victoires et 13 défaites, la deuxième meilleure défense de la Ligue, et il joue actuellement avec Kevin Love et Lauri Markkanen dans son 5

Les miracles arrivent, même en NBA. Unanimement reconnu comme un bon gars sur la planète NBA, Jean-Bapt’ avait néanmoins jusque-là l’étiquette du coach un peu limite. Cette année ? Développement des gamins, identité défensive incroyable, bien aidé il est vrai par l’arrivée d’Evan Mobley et la présence de Jarrett Allen, Isaac Okoro et d’autres, mais sans un coach qui hausse le ton n’importe quel bon défenseur peut devenir fainéant alors chapeau JB. On sent dans cette équipe de Cleveland une vraie flamme, une vraie alchimie humaine – sa marque de fabrique – et les bons résultats des Cavs ont d’ailleurs poussé il y a quelques jours le board de la franchise à prolonger son coach. Les miracles arrivent, même en NBA.

#4 Steve Nash

23 victoires et 9 défaites, premier à l’Est, n’a toujours pas vu son Big Three trainer ensemble depuis son arrivée à Brooklyn

Faudrait quand même pas oublier que le mec est premier à l’Est, avec certes une belle bande de joueurs confirmés voire futurs Hall Of Famers mais en ayant tout de même du composer avec un paquet d’absences, usant qui de Bruce Brown à l’intérieur, qui de Patty Mills en franchise player, qui de rookies sortis de nulle part. Stevie mène sa barque tranquillement dans ses petits pulls moulants, faisant fi de la situation de Kyrie Irving et gagnant les matchs sans se soucier du lendemain. On rappelle qu’à un poil de chaussure près le mec serait peut-être déjà champion NBA avec un an de coaching seulement, alors si ça reste facile de coacher Kevin Durant plutôt que Darius Bazley on se pose deux minutes quand même pour applaudir le travail accompli.

#3 Monty Williams

26 victoires et 7 défaites, deuxième meilleur bilan de la Ligue, et à la tête du meilleur bilan de NBA depuis la bulle de 2020

On arrive tranquillement à ces places où départager des gaziers n’est pas chose aisée. Grillé la saison passée par un Tom Thibodeau en pleine renaissance, Monty aurait clairement mérité, il mérite peut-être encore plus aujourd’hui, mais voilà il n’est pas seul. Monty ? On ne peut quasiment rien lui reprocher. Un basket total, utilisant à la fois le talent individuel des leaders et la force collective d’un groupe qui se connait depuis deux ans, des jeunes qui progressent, une attaque qui régale, une défense qui fait suffoquer, et un bilan toujours aussi propre, dire que ça dure depuis maintenant 18 mois. Gentleman parmi les coachs, adoré par ses joueurs partout où il est passé, bref le portrait du candidat parfait au trophée de DPOY, cette saison ou une autre.

#2 Steve Kerr

27 victoires et 6 défaites, meilleur bilan de la Ligue, deuxième meilleure défense de la Ligue, et il lui manque depuis une semaine cinq de ses dix meilleurs joueurs

Les années passent et, à une ou deux exceptions près, les Warriors continuent de casser des reins partout où ils passent. Certains diront que lorsque Stevie s’était absenté il y a quelques saisons pour soigner son dos… même Luke Walton paraissait invincible à son poste, mais Steve Kerr c’est bien plus qu’un coach. C’est celui qui laisse libre cours au génie de son duo Stephen Curry / Draymond Green, Steve Kerr c’est celui qui arrive à faire d’Andrew Wiggins un vrai monstre défensif, c’est celui qui fait passer Kevon Looney pour un basketteur, c’est celui qui nous offre 25 minutes de Gary Payton II tous les soirs, et c’est au passage le mec qui a gagné le plus de matchs en NBA depuis six ou sept ans, ça compte.

#1 Billy Donovan

21 victoires et 10 défaites, deuxième bilan de l’Est, l’un des jeux les plus excitants de toute la NBA et même… des rotations intéressantes, wow

Mais ce mois-ci encore, pour nous hein, tout ce petit monde s’incline devant le King de cé début de saison sur les bancs de NBA : Billy Donovan ! On parlait de miracles un peu plus haut, celui-là en est un joli. Tancé lors de ses années Thunder, incapable de faire gagner un roster pourtant bien taillé, il était la roue la moins sûre du carrosse chicagoan en sortie d’été mais pour l’instant… c’est un sans-faute pour Monsieur Billy. La défense est bien souvent incroyable, en attaque BD tire le meilleur de ses joueurs, ça aide quand même d’avoir trois All-Stars et un GOAT, et au final le bilan n’en finit plus de surprendre dans le sens où les Bulls ne sont pas simplement une équipe surprise mais carrément l’une des meilleures équipes de la Ligue. Et ça dure hein, enfin ça dure depuis deux mois c’est pas l’Pérou non plus, mais au 28 décembre, moi, rédacteur anonyme (non) de ce ranking, place donc Billy Donovan en tête de la course au trophée de COY 2022.


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