Cam Reddish à fond la forme : 33 points à 8/13 du parking face aux Bulls, ça c’est d’la bonne Cam
Le 28 déc. 2021 à 14:04 par Arthur Baudin
Sélectionné en dixième position de la Draft 2019, Cam Reddish est ce genre de profil auquel même le temps doit laisser du temps au temps. Et il semblerait que ce pari commence à porter ses fruits pour les Hawks qui, depuis quelques matchs, jouissent d’un freak à fond la forme. On débrief.
Qu’il était hypant, ce Big Three de Duke. Un papier sera peut-être bientôt consacré à ce qu’il est devenu, mais dans l’instant T, un seul de ses anciens membres nous intéresse, à savoir Mister Cameron Reddish. Comment parlions-nous de lui en 2019 ? De quels qualificatifs usait-on au moment où toutes les caméras étaient tournées vers la cuvée de Draft ? « Si Cam Reddish était régulier, il y aurait de la concurrence sur le podium de cette Draft 2019. Comment un joueur aussi talentueux, doué et polyvalent peut-il soudainement disparaître en plein match ? ». Oui, l’irrégularité comme pierre angulaire d’une grande bâtisse de craintes, aujourd’hui en passe de s’écrouler devant l’excellente forme du marmot. Il n’a que 22 ans, c’est-à-dire l’âge potentiel d’un senior en passe de se faire drafter. Et le truc, c’est qu’il vient de caler 33 points et 4 rebonds à 48% au tir dont un majestueux 8/13 du parking, dans la défaite face aux Bulls. Il est en ce moment la preuve vivante que sélectionner un gamin de 19 ans, pas encore développé, descendu par les médias et nonchalant à souhait – tout cela aux dépens de certitudes que pourrait offrir un bonhomme de 21 ou 22 balais – est parfois la meilleure décision qu’une franchise puisse prendre. Rien ne vaut un bon coup de flair.
Cam Reddish is up to a career-high 8 threes on 10 attempts from deep 😳@ATLHawks 112@chicagobulls 116
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— NBA (@NBA) December 28, 2021
Moins d’une semaine avant de s’éclater dans la réception de Chicago, Cam Reddish avait déjà joué un sale tour au Magic. C’est mercredi dernier que le jeune Faucon s’est illustré en posant 34 points, 4 rebonds, 4 assists et 2 contres à 6/10 à 3-points. Comme depuis le début de cet exercice 2021-22, son adresse de loin fut chirurgicale. Une satisfaction XL quand on sait qu’il ne tournait qu’à 26% à 3-points la saison passée. Eh oui, ses moyennes du moment sont en constante progression avec 12,8 points, 2,7 rebonds, 1,1 assist et 1 interception à 42% au tir dont… 39% depuis la buvette. Autre secteur dans lequel le jeune Faucon a step-up est qu’il commet beaucoup moins de fautes. De 2,6 coups de sifflets en sa défaveur sur l’exercice 2020-21, il n’en reçoit aujourd’hui plus que 1,4 par rencontre. Moins naïf, plus dégourdi. Si l’on devait cependant retenir un bémol dans le dossier du Cam, il est collectif. Les Hawks (15-18) restent sur 8 revers en 11 matchs et statuent à la… douzième place de la Conférence Est. Il convient désormais d’attendre le retour des nombreux covidés d’Atlanta, avec lesquels devrait s’incruster le succès du mois de novembre. Dès lors, l’on pourra constater si oui ou non, Cam Reddish est un mytho qui ne promet des belles choses que dans la défaite.
Il est quand même plaisant de gratter les lettres sur un sujet positif par les temps qui courent. On garde le zoom bien focus sur le visage de Cam Reddish, en attendant son prochain exploit (jeudi à Chicago, ou en 2031 sous minimum vétéran avec Memphis).