Les Lakers dans une impasse : défense porte ouverte à toutes les fenêtres, c’est pas comme ça qu’on imagine la vie

Le 28 déc. 2021 à 16:43 par Arthur Baudin

LeBron James
Source image : montage TrashTalk via YouTube

Comment un si petit niveau d’implication est-il possible ? Depuis quelques matchs, les Lakers encaissent beaucoup trop de pions et ne font pas non plus le nécessaire de l’autre côté du parquet pour compenser ce premier manquement. Redressage de barre attendu, sinon ça fonce tout droit dans le mur.

Les Lakers sont la douzième meilleure défense de NBA, c’est une chose. Pour ceux n’ayant pas eu l’opportunité de mater les derniers matchs, le problème ne se terre pas dans cette statistique. Cette douzième place, loin d’être catastrophique, camoufle une évidente méforme qu’il devient urgent de laisser derrière soi. Sur les cinq dernières parties, LeBron James et ses hommes ont encaissé… 593 points, soit une moyenne de 118,6 pions par rencontre. À titre comparatif, les Hornets sont la trentième et dernière défense de NBA avec 113,7 points encaissés par match. Le résultat final restant plus important que la manière, il convient d’ajouter que ces 5 rencontres se sont toutes soldées par une défaite, portant ainsi le bilan des Lakers à 16-18. Oui, les Angelinos squattent la neuvième place de la Conf’ Ouest et ne font plus peur à grand monde. À tel point que tous leurs adversaires débarquent maintenant sûrs de leurs forces pour tenter de l’emporter devant une équipe qui leur laissera assez de largesses pour y parvenir. Exemple le plus flagrant, les Spurs sont certes la huitième attaque de NBA, mais de là à s’en prendre 138 sans prolongation – dont 30 de Keita Bates-Diop hum, hum -, c’est qu’il y a un flagrant problème d’équilibre dans le roster hollywoodien. L’un des joueurs principalement pointés du doigt dans ce tourbillon de revers n’est autre que Russell Westbrook. Pour ESPN, il s’est exprimé sur la façon dont il se positionnait, lui, par rapport aux critiques à son égard.

« Honnêtement, je vais bien. On parle beaucoup de moi, de mon niveau et de mon style de jeu, mais les gens s’attendent à me voir faire du 25 points, 15 rebonds et 15 passes chaque soir. Ça, ce n’est pas normal. Tout le monde doit le comprendre : ce n’est pas normal de faire ça sur la durée. »

look at this offense. pic.twitter.com/aCHQDBeUAF

— Rob Perez (@WorldWideWob) December 24, 2021

Les stats de Russ West cette saison ? Quelques 19,6 points, 7,9 rebonds, 8,1 assists, 4,6 ballons perdus et 1,2 interception à 45% au tir dont 30% à 3-points. D’un côté, il n’a pas tout à fait tort. L’ancienne gloire du Thunder a tellement banalisé l’irrationnel qu’on lui demande désormais de lâcher un triple-double à chaque rencontre. C’est le souci rencontré par beaucoup de grands joueurs qui ont un (trop) grand écart de niveau entre leur prime et leurs dernières saisons. Loin de nous l’idée de pousser Russ vers la sortie, simplement qu’à 33 balais, il serait plus érudit de déléguer quelques-unes de ses fonctions sans pour autant le déresponsabiliser. Mais cela, ça n’arrivera pas. On connaît trop bien l’importance de la hiérarchie en NBA pour l’imaginer sortir du banc, donc à moins d’un trade, sa place dans le starting five ne bougera pas. La solution viendrait donc des role players qui ne font pas le taf et pioncent quand LeBron tourne le dos. Hop, quid de Talen Horton-Tucker ? Un vilain 39% au tir total, pas franchement sublimé par le 23% du parking. Il n’a d’ailleurs scoré aucune de ses 10 dernières bombinettes de loin. Dans la peinture des Lakers, l’on croyait que cela ne pouvait pas être pire après le passage d’Andre Drummond. Figurez-vous que DeAndre Jordan a réussi à relever ce défi en proposant un basket-ball dénué de toute cohérence. C’est mou, presque somnolant et tellement pas pensé dans le sens du collectif. Sur le mois de décembre, Carmelo Anthony bombarde quant à lui à 38% au tir dont 32% de loin. Nul n’est sans savoir que lorsqu’il devient mauvais en attaque, il devient mauvais tout court. Ajoutez à cela les indisponibilités de Trevor Ariza, Austin Reaves, Kent Bazemore, Kendrick Nunn et Rajon Rondo, toutes liées au COVID, et l’on obtient le barouf du moment.

bird-watching pic.twitter.com/5YucTUYa9p

— Rob Perez (@WorldWideWob) December 20, 2021

Bien sûr, les tweets insérés dans le papier sont des vidéos isolées, mais tellement révélatrices de l’envie montrée par certains bonshommes de l’institution Lakers. Mourrez pour ce maillot mazette, et redressez-nous vite cette trajectoire avant l’implosion.