Back in business : DeMar DeRozan et Zach LaVine réunis sur le terrain pour la 1ère fois depuis le 4 décembre, 56 points du duo et victoire face aux Pacers
Le 27 déc. 2021 à 04:53 par Bastien Fontanieu
On peut dire que les fans des Bulls se souviendront de ce mois de décembre 2021. Tabassés par les blessures, les matchs reportés et les absences pour protocole Covid, les hommes de Billy Donovan ont pu retrouver un peu de bonheur ce dimanche soir en écartant les Pacers à domicile (113-105). Au milieu du chantier ? Deux frères, deux fauves : DeMar DeRozan et Zach LaVine, de retour aux affaires.
Il est une évidence qui pénalise beaucoup d’équipes NBA en ce moment, avec une vague de Covid qui frappe les Etats-Unis. Tout le monde prend cher, et les joueurs absents s’accumulent.
Mais sans faire de classement, s’il y a bien une équipe qui a été vraiment heurtée par ce récent phénomène, c’est celle de Chicago. Avec 3 de ses 6 derniers matchs reportés, une dizaine de joueurs obligés de quitter le groupe pour s’isoler 10 jours, et une dynamique de début de saison qui ne demandait qu’à être conservée, les fans des Bulls ont soupiré bien fort à l’approche de Noël. Alors comme ça, on veut nous empêcher d’accéder au bonheur ? Vainqueurs de 17 de leurs 25 premiers matchs, les potes de Lonzo Ball devaient justement faire… sans Lonzo Ball ce dimanche soir, un nouvel entrant dans le protocole Covid de la Ligue et un nouveau soupir à ajouter à la collection 2021-22. Déjà que Derrick Jones Jr et Alex Caruso devaient regarder ce match loin du parquet, cette fois c’est le meneur titulaire qu’on enlevait des mains de Donovan ? Fuck fuck, fuck. Et en même temps, tant pis. C’est comme ça, tout le monde est percuté par cette vague de pandémie, il ne faut pas chercher d’excuse et rester compétitif. Ce qui est tout de suite plus agréable quand, malgré les absences, plusieurs cadres répondent présents. Il y avait donc Nikola Vucevic, excellent en première mi-temps face à la raquette musclée des Pacers, mais aussi Coby White dans le 5 majeur et qui y est allé de ses pénétrations incisives quand les espaces le permettaient. Ajoutez à cela les efforts habituels de Javonte Green et Ayo Dosunmu, et vous aviez une base intéressante autour de laquelle poser deux stars.
Merry Christmas !
Pour la première fois depuis le 4 décembre dernier, DeMar DeRozan et Zach LaVine étaient à nouveau réunis sur le même parquet. Trois longues semaines sans profiter du duo, ça fait long. Surtout que celui-ci a mis le feu à la NBA sur le début de saison, et que tout un tas de promesses ont été créées sur cette base. En sortie de procotole Covid, LaVine avait hâte d’en découdre avec Caris LeVert et les boys d’Indiana, d’autant plus que ces mêmes Pacers étaient venus plus tôt dans la saison à Chicago et qu’ils étaient repartis avec la victoire. Zach n’a donc pas perdu une seule seconde et a été splendide, comme s’il n’avait pas quitté le groupe une seule seconde (32 points, 4 rebonds, 5 passes, 12/18 au tir, 5/9 à trois-points). Dans cet habituel jeu de ping-pong si fluide qui permet à ce dernier et à DeRozan de se filer les opportunités de scoring, LaVine a su parfaitement prendre ses responsabilités pour punir les Pacers dans tous les registres. Sur pénétration ? Un gros tomar dans la face en première mi-temps, histoire de rappeler que les mollets viennent de Pluton. Dans le money-time ? Donne-moi la balle, DeMar, je m’en charge personnellement. Bucket sur bucket, tir sur tir, avec la même qualité de geste et ce même sentiment d’aisance qui suit LaVine depuis les Jeux Olympiques de Tokyo. C’était un take over dans le respect de l’art, laissant DeRozan sanctionner avec ses habituels shoots à mi-distance et ajoutant sa propre touche non pas à la place de DMDR mais en complément de l’intéressé (24 points).
Du coup ? C’était forcément plaisant pour les fans de Chicago d’avoir ce cadeau de Noël sous leur sapin. Un joli rab du 25 décembre, avec deux stars qui se retrouvent sur le parquet en ouverture de votes pour le All-Star Game 2022. Cette victoire face aux Pacers était aussi un petit cap franchi dans la récente histoire des Bulls, car avec un bilan de 20 victoires pour 10 défaites seulement les soldats de l’Illinois ont atteint la barre des 10 wins au-dessus des 50% pour la première fois depuis janvier 2016. C’était une toute autre époque, Jimmy Butler était patron, Derrick Rose et Pau Gasol l’accompagnaient, Joakim Noah sortait du banc et la paire McDermott – Mirotic envoyait de la filoche à distance. Sous les ordres du légendaire Fred Hoiberg (ou pas), ces Bulls se sont ensuite effondrés et ne se sont pas qualifiés pour les Playoffs, voyant ainsi LeBron et ses Cavs réaliser l’improbable face aux Warriors de Stephen Curry et leurs 73 victoires en régulière. Ahlala, sacrée époque, celle des débats endiablés sur les Bulls de 1996 versus les Warriors de 2016, l’époque des Scottie Pippen qui balance tout un tas de bêtises en antenne nationale… ah non, ça ça n’a pas vraiment changé. Mais une chose est sûre cependant, aujourd’hui aux portes de 2022. Cette équipe de Chicago bâtie par Arturas Karnisovas a un vrai potentiel, une vraie base, deux vraies stars qui s’entendent à merveille, et elle ne demande qu’une chose : qu’on la laisse évoluer tranquille. Sans absence, sans protocole, sans blessures. Si ce groupe peut être quasiment au complet mi-janvier et enchaîner les succès ? Là on va pouvoir se poser autour d’une table et parler de vrais sujets. Comme savoir comment affronter les Nets et les Bucks en Playoffs, par exemple. Jusque là, on se serre les coudes, et on compte sur la paire LaVine-DeRozan pour garder la place de dauphin à l’Est.
C’est certainement le meilleur duo de ce début de saison en NBA, et il l’a encore une fois montré cette nuit contre Indiana. DeMar DeRozan et Zach LaVine sont de retour ensemble sur les parquets, avec la ferme intention de confirmer leur excellente campagne 2021-22. Direction Atlanta pour corriger des Hawks affaiblis, avant de recevoir à nouveau les pioupious à Chicago.