Les Nets au bout du suspense : victoire 122-115 malgré une énorme remontada des Lakers, c’est Noël mais il a fait très chaud
Le 26 déc. 2021 à 05:27 par Giovanni Marriette
Ce n’était peut-être pas le choc de la soirée d’un pur point de vue basket, mais ça l’était au moins pour son côté show-biz. Le retour de James Harden pour les Nets, LeBron James et Russell Westbrook chez les jaunes, bref au moins quelques raisons de se poser devant ce Lakers – Nets pas aussi brillant qu’on l’aurait pensé quelques mois plus tôt. Bref, envoyez le résumé parce qu’il y a deux ou trois trucs à dire.
Les stats maison de la bizarrerie de la nuit c’est juste ici
Les Lakers peuvent s’en mordre les doigts, ça c’est la version polie, mais les Nets méritent clairement leur victoire, même si l’on a bien failli assister à la version NBA de la Casa de Papel. En effet, James Harden et Patty Mills avaient cette nuit beaucoup trop de facilités à gambader dans une défense des Lakers toujours plus honteuse, et l’écart en fin de troisième quart monta tout de même jusqu’à 20 points d’avance en faveur des hommes de Steve Nash. Pour ceux de David Fizdale, toujours en intérim durant la quarantaine de Frank Vogel ? Dwight Howard avait été titularisé mais sorti définitivement au bout de six minutes, Wayne Ellington connu quasiment le même sort même s’il revint un chouïa sur la fin pour rentrer son tir du soir, alors que pour ce Noël c’est peut-être bien à Malik Monk qu’on a envie d’adresser le plus de félicitations après un match solide de l’ancien Charlottier. 20 points, 4 rebonds et 3 passes pour MM, des shoots clutchs au quatrième quart, de quoi se positionner aujourd’hui comme le lieutenant parfait pour LeBron James, un King au four et au moulin en première mi-temps et lors du run final de son équipe.
Sauf que le 39/9/7/3 de LeBron a bien mauvais goût ce matin, la faute à une défaite néanmoins logique mais pas moins douloureuse face à des Nets tout heureux de découvrir les trous béants laissés par les Purple and Gold dans leur raquette. Back-doors, curls et recurl, two girls one curl comme dirait l’autre, et pendant que LeBron et Malik géraient le scoring, ce sont bien les Nets tout entiers qui se régalaient des espaces. L’homme à la dérive du jour ? Russell Westbrook, car on ne peut passer outre cette infâmie de match, parce qu’on aime dire quand le Brodie sert à son équipe mais car on est obligés de le dire quand il représente à tel point un boulet. 13 points, 12 rebonds et 11 passes pour RW, wow, mais un 4/20 au tir qui résume à peine assez bien le néant traversé pendant 37 minutes par le MVP 2017. Ce qui nous amène d’ailleurs comme par enchantement à vous narrer un peu le scénario de la fin de match, et sachez donc, par exemple, que de 103-84 en faveur des Nets le score passa en quelques minutes à 103-101, ouais ouais ça fait 17-0, le tout sans RW évidemment. James Harden avait déjà posé 90% de son 36/10/10 du jour et s’en sort plutôt bien au final car son money time ne fut pas terrible terrible, et les Nets s’en sortiront finalement grâce à deux hommes : Patty Mills, auteur de l’un de ses meilleurs matchs en carrière avec 34 points, 7 passes et quelques clims affolantes, puis Nicolas Claxton, solide et auteur dans le money time d’un énorme poster sur… LeBron James, genre on a le droit de postériser LeBron James, dernière nouvelle.
LE ALLEY OOP MONSTRUEUX DE NIC CLAXTON 💀💀💀💀pic.twitter.com/Qf7xtDhfm7
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 26, 2021
Une victoire des Lakers aurait été un immense braquage, alors oui les Nets méritent leur win malgré la fin un peu hasardeuse. Les deux équipes auront au moins eu le mérite de nous réveiller un peu, à une horaire assez critique de ce Christmas Day, et on s’en tire après ce match avec quelques conclusions bien travaillées. La plus importante (et dramatique) d’entre elles ? Les Lakers sont désormais sur une série de cinq défaites de suite et, surtout, les Lakers offrent depuis un moment déjà un sentiment bizarre de… fainéantise, d’incapacité à proposer des choses en attaque et d’absence totale d’envie en défense. Est-ce qu’il y a le feu à la baraque ? Pas loin les gars, et bravo à Frank Vogel, ce petit malin, qui ne va évidemment pas se faire virer puisqu’il est en protocole COVID et que les dirigeants des Lakers ont quand même une âme.
C’était foufou, c’était bizarre, mais le résultat est logique entre une équipe qui s’appuie sur son talent et sur quelques hustlers en défense et une autre qui s’appuie un peu trop sur son n°23. On espère que le Père-Noël a ramené un tableau noir à la Cryptomachin Arena, parce que, franchement, ça commence à devenir gênant.