Garrison Mathews, quelle belle histoire : de la ficelle par dizaines, quelques chants MVP, et voici un joli contrat garanti
Le 20 déc. 2021 à 13:47 par Cheikh Mbengue
Entre une série de sept victoires après… quinze défaites consécutives, les belles performances et le jeu plein de maturité de Alperen Sengun à seulement 19 ans et les récentes rumeurs de trade concernant Christian Wood, les Rockets ont le monopole des histoires inattendues. Pour cet épisode, le personnage principal se nomme Garrison Mathews, pour qui ses heures de nobody dans la petite faculté de Lipscomb dans le Tennessee paraissent désormais lointaines.
Surnommé Gary Bird par les fans des Rockets, le nouveau chouchou du Toyota Center considérait pourtant l’éventualité de faire autre chose de sa vie quelques mois plus tôt. Lui révéler que des chants “MVP” lui seraient adressés par les supporters de Houston, sous le nez de James Harden, l’aurait peut-être lui-même rendu hilare, mais que dire alors des comparaisons avec la légende Larry Bird suite à une séquence de sept victoires consécutives dont il aura été parmi les artisans majeurs. Tout d’abord non-drafté, Garry Légend parvient à obtenir un two-way chez les Wizards mais après deux saisons lors desquelles sa production sera insuffisante pour convaincre Washington, les Celtics le signent en cette pré-saison 2021-22… avant de le couper, et c’est ainsi qu’il se retrouve dans l’effectif de Stephen Silas, un tournant. La facture de base est la même avec un contrat two-way mais les blessures dans le roster texan conduiront finalement Garrison Mathews à avoir plus de temps de jeu, une occasion qui s’était déjà présentée chez les Wizards mais cette fois-ci, lorsque l’opportunité s’est pointée, Garry l’a saisie et ne l’a plus laissée filer.
L’arrière de Houston a ainsi été auteur de plusieurs performances intéressantes en ce début de saison, spécialement lorsqu’il a fallu mettre fin à la terrible série de défaites des Fusées. L’addition de Gary Bird dans les cinq de départ des Rockets a coïncidé certes avec la décision de Stephen Silas de repasser en small ball pour maximiser l’apport de Christian Wood, mais Garrison Mathews a aussi et surtout contribué à ce que les Rockets connaissent une meilleure adresse à 3-points et sa défense n’a également pas servi de décoration. Sur la série de victoires des Rockets, GM a enregistré des moyennes de 13 points, 3 rebonds et 4 shoots rentrés du parking par match. Le plus mémorable des moments de cette série de victoires reste sans doute ce match contre les Nets de James Harden, alors que celui-ci punit Houston avec sa marque de fabrique et que le sort des baby Rockets semble scellé avec un retard de 17 points en plus de l’exclusion d’Eric Gordon. C’était sans compter sur l’homme du moment, Garrison Mathews, qui livrera non seulement une performance qui donnera la victoire à son équipe, mais qui se délectera aussi des chants “MVP” du public. Que pouvait-il espérer de mieux alors que deux mois plus tôt il pensait à une retraite anticipée ?
“Dans ma tête, je me disais, mec, ça ne viendra jamais. J’allais faire autre chose de ma vie”.
Avec désormais onze matchs joués pour les Rockets, le chouchou du Toyota Center qui traînait encore en G League il y’a quelques mois s’est vu récompensé de son premier contrat longue durée (8,2 millions sur 4 ans) et c’est Danuel House Jr qui en fera les frais. Quant à la nouvelle coqueluche des Texans, elle s’empressera de fêter la nouvelle avec une belle ligne de stats lors du match de samedi face aux Pistons avec 16 points, 5 rebonds, 3 interceptions et un contre, tout en restant dans ses standards derrière l’arc avec un 4/9. Rafael Stone ne regrette déjà pas son choix.
Garrison Mathews was playing XBox when he found out about his contract on Twitter lol
— Salman Ali (@SalmanAliNBA) December 18, 2021
Houston est loin de voir le bout du tunnel mais il semblerait qu’entre Jalen Green, Alperen Sengun, Kevin Porter Jr. et désormais Garrison Mathews les bonnes pioches soient assez récurrentes pour une franchise au début de son processus de reconstruction. Vite vite, la suite.
Source texte : Rocketswire