Les Bulls repartent de l’avant : victoire solide face aux Nets, avec des leaders au rendez-vous et un banc qui assure
Le 09 nov. 2021 à 05:49 par Giovanni Marriette
Plutôt au centre des débats nos amis les Bulls en ce moment. Un calendrier bien dense qui commence à montrer de potentielles limites, l’absence longue durée de Pat Williams à digérer, les difficultés de Nikola Vucevic à se fondre dans le Chicago 3.0… et la visite cette nuit des Nets au United Center ? Autant vous dire que la page suivante semblait tout écrite, mais autant vous dire aussi qu’en NBA il se passe rarement ce qu’on avait prévu. Bulls win, ça fait du bien !
Les stats maison de la future demi-finale de conférence à l’Est c’est juste ici
Une constante pour les Nets depuis le début de saison : les hommes de Steve Nash peuvent quoiqu’il arrive se reposer sur le talent de Kevin Durant, littéralement insaisissable et sans avoir l’air de forcer. KD cache en effet à lui tout seul les soucis de Brooklyn, entre faiblesse à l’intérieur et difficulté de James Harden à dominer comme il le devrait/pourrait. Cette nuit ? Oh la surprise, Durant a été durantesque avec 38 points à 13/24, confirmant qu’il est bien – minimum – un Top 3 MVP en ce début de saison. La bonne nouvelle étant pour les Nets la forme ascendante de son compère barbu, lequel claquait un début de match fort solide et ne laissant que peu d’issues aux Bulls face à un tel duo.
Oui mais.
Oui mais les Bulls possèdent cette année avec Zach LaVine et DeMar DeRozan un duo de terribles capable de tenir la classe, et si le premier cité offre une entrée très solide son collègue prendra la suite, et grâce aux deux snipers les Bulls réalisent la meilleure entame et résistent tant bien que mal au deuxième quart pour atteindre la pause pipi avec quelques unités de retard seulement. Nikola Vucevic continue ses essais et alterne entre soulagement de voir ses tirs rentrés et agacement quand ça n’est pas le cas, on sent d’ailleurs le public mi-figue mi-impatient à chacune des ses décisions suite aux déclarations récentes du pivot aux mains de velours dans un gant de velours. Mais si les trois leaders offensifs de Billy Donovan assurent leur production habituelle et que Lonzo Ball punit la défense des Nets et défend dur quand il ne régale pas les copains, c’est cette nuit grâce au… banc que les Taureaux vont finalement faire la différence. En effet, un quatuor inspiré et bien à l’heure peut donner le sourire ce matin aux fans des Bulls. Derrick Jones Jr. qui continue à offrir de belles minutes, Alex Caruso qui pèse des deux côtés du terrain et qui nous illumine plus que jamais de son style goatesque, plus étonnant mais de moins en moins rare… Tony Bradley, solide back-up au poste 5 et, surtout, un Ayo Dosunmu qui fait honneur à ses racines et qui s’installe de plus en plus comme une vraie option en sortie de banc depuis quelques matchs. 15 points à 7/10 et 7 rebonds cette nuit pour Ayo Technology, et un rookie qui n’a déjà plus besoin de grand chose pour endosser le costume du chouchou du United Center. Ayo qui ouvrira les débats du quatrième quart au relais d’un DMDR tranchant, Nikola Vucevic ou Lonzo Ball qui balancent du three pour mettre les Nets sous l’eau et Ayo toujours lui pour fermer la boutique, un dernier quart torché 42-17 par les Bulls et qui ponctuera finalement de manière très logique ce match entre deux équipes aux antipodes de la motivation et de l’esprit de sacrifice.
Victoire des Bulls, et retour à la marche avant après deux revers face à de solides Sixers. La suite ? Mavericks, Warriors, Lakers, Clippers, Nuggets, Blazers et Knicks, oups, mais Chicago prouve en ce début de saison que l’Illinois n’a rien à prouver à nombre des franchises tout juste citées. Y’a quelque chose dans cette équipe, y’a une petite flamme, et ça faisait bien longtemps qu’on avait pas ressenti cette sensation à Windy City.