Les Sixers stoppent les Bulls dans leur élan : 103-98, une défense XXL ça fait gagner des matchs, bienvenue dans la Conférence Est

Le 04 nov. 2021 à 04:00 par Giovanni Marriette

Joel Embiid 4 novembre 2021
Source image : Twitter - @Bulls

Quand on parle des Sixers depuis le début de saison c’est bien souvent pour évoquer l’Arlésienne Ben Simmons, et c’est bien dommage. C’est bien dommage car pendant que certains ne jouent pas d’autres le font et plutôt très bien. Cette nuit encore la bande à Joel Embiid a démontré son talent, défensivement notamment et ce pour le deuxième match consécutif après Portland l’avant-veille, et ce sont cette fois-ci des Bulls pourtant solides qui sont tombés face au verrou posé. On avance à Philly, avec ou sans Benny !

Les stats maison du match entre les Verrous de Philly et les Taureaux de Chicago c’est juste ici

Six victoires et deux défaites, plutôt pas mal pour une franchise censée être en pleine crise interne. On attend toujours que l’impasse Ben Simmons trouve une issue, par définition ça n’arrivera pas mais promis, one parle plus des absents mais plutôt de ceux qui font le boulot. Et cette nuit face à un DeMar DeRozan plus que jamais dans la zone (37 points et 10 rebonds à 13/22), c’est tout le roster de Doc Rivers qui a assuré pour rapprocher encore un peu plus le groupe de la tête de la Conférence Est en rejoignant d’ailleurs leurs victimes du soir sur le podium. En premier lieu ? Une traction arrière Tyrese Maxey / Matisse Thybulle étouffante en défense, même quand on lit le scouting report comme dirait l’autre. Intensité puissance mille, et au relai des deux mobylettes un Seth Curry toujours aussi précieux et qui assume plus que jamais son nom de famille cette saison (22 pions à 9/14) et un George Niang qui symbolise à lui seul ce à quoi est censé ressembler le remplaçant parfait (18 points et 4 bombes du parking). Tyrese et Matisse pour jouer les pitbulls et exhorter le reste de l’équipe à en faire de même face à des attaquants que t’as tout intérêt à surveiller comme le milk on the fire, Seth trop clutch pour plier le match quand il le fallait, George qui sort de la jungle où il faut et quand il faut, et au final des Bulls qui auront du se sortir les doigts derrière leur duo DeRozan / LaVine pour rendre le match serré en deuxième mi-temps.

Joel Embiid dans tout ça ? Le Jojo qu’on aime et peut-être bien la configuration préférentielle de ces Sixers, à savoir un leader dans l’effort plus que dans la stat, dans l’exemple plus que dans la domination individuelle. De la grosse défense tout d’abord, l’un de ses gros points forts et on a tendance à l’oublier, en attaque évidemment avec du and-one bien viril et les paniers qui comptent, mais dans le leadership surtout et c’est aussi là qu’on l’attend, dans la protection d’arceau, dans le collectif. Vrai capitaine de route et vraie équipe de basket sur ce début de saison, malgré les absences, malgré les ragots, et donc une quatrième victoire de suite face à des Bulls trop dépendants de leur duo d’attaque et trop fébriles sur leur banc hormis le push habituel de Caruso et la mini-hype entourant le jeune Ayo Dosunmu à chacune de ses entrées.

Six victoires, deux défaites, deux mixtapes défensives consécutives et un match prévu à Detroit demain pour faire le plein, bon timing car derrière le programme de la quinzaine suivante sera corsé. Bulls de nouveau, Knicks, Pacers, Raptors, Bucks, Jazz et Nuggets au menu, parfait pour savoir de quel bois est fait cette équipe et si la pression défensive démontrée peut devenir une vraie arme sur la durée ?


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