Les notes de Mavericks – Kings : Luka Doncic n’est jamais aussi dangereux que quand il est tout rose
Le 01 nov. 2021 à 00:51 par Clément Hénot
Une saison NBA ce sont des matchs, des mecs qui les regardent et qui en parlent, mais aussi des mecs qui les regardent et qui les notent. Vengeance probable après une jeunesse passée à collectionner les zéros, et occasion rêvée en tout cas de lâcher de la punchline au kilo. Cette saison encore la Team Notes vous ravira donc de son imagination sans faille, en essayant tout de même de parler un tout petit peu de basket. Chiche ?
En cette semaine de changement d’heure, c’est donc à 20h30, une heure plus tôt que d’habitude donc, que se sont pointés les Kings et les Mavs à l’American Airlines Center ce dimanche. Bon, quand on voit le début de match des Kings, on se dit qu’ils ont dû confondre le passage à l’heure d’été et celui à l’heure d’hiver, mais finalement, les violets ont su combler leur retard et même passer devant les Mavs au court du match, sauf que Dallas, en plus d’un univers impitoyable, avait un Luka Doncic, et même encore mieux, Dallas avait un Luka Doncic tout rose. En cette soirée du 31/10, ce ne sont pas les bonbons mais les briques qui sont tombées en masse. C’est pour ça qu’on a mis notre casque de chantier en écrivant les notes de ce match.
# Dallas Mavericks
Dwight Powell (5,5) : on ne sait jamais comment le noter, étant donné qu’il ne fait pas souvent de grosses erreurs et qu’il fait rarement de coups d’éclat. Et vous savez quoi ? Bah aujourd’hui aussi on galère, ça nous avance vachement hein.
Maxi Kleber (6) : un début de match tambour battant et sans déchet, puis a finalement dû renoncer à la suite à cause d’une blessure au dos. Le fameux “co-pilote”, tu sais, ce pote en couple qui aide son pote célibataire à choper en soirée.
Dorian Finney-Smith (4,5) : un match compliqué pour DFS, l’homme au blaze de harceleur dans un lycée américain. Peu de réussite au tir, des écrans cathodiques qui auraient pu coûter plus cher, mais finalement toujours la même activité et le même don de soi lorsqu’il faut protéger son panier.
Tim Hardaway Jr. (7) : toujours présent en contre-attaque pour jouer la carotte, jamais présent pour défendre son panier. Toujours en place pour balancer des ogives de loin, jamais en place pour empêcher son adversaire de marquer à son tour. Jean-Michel à moitié.
Luka Doncic (8) : on a toujours l’impression que Luka Doncic est encore plus dangereux quand il sort du bar à chicha ou de chez O’Tacos. Même en étant encore essoufflé de son été, il terrorise toutes les défenses, balance des pralines du logo en fin de possession pour enterrer les espoirs des Kings et se marre en revenant défendre. Oui, Luka Doncic a la frite, et aime les frites.
Jalen Brunson (5) : toujours extrêmement précieux en sortie de banc malgré un manque de réussite au tir. Aimez vos imperfections comme ils disent sur Meetic.
Reggie Bullock (5) : quand on a Luka Doncic dans son équipe, donner les clés de la création en attaque à Reggie Bullock, c’est logiquement passible de prison. Resté dans le coin tout le match, il a souvent dû être puni à l’école avec un bonnet d’âne pour y rester aussi souvent.
Frank Ntilikina (6,5) : vrai bon match de notre frenchie, qui semble avoir oublié la pression new-yorkaise en s’installant dans le Texas. Quelques shoots bien sentis, de la défense comme d’habitude, et enfin un vrai rôle dans une équipe NBA. Ch’ti Franck, vas-y mon petit comme dirait le regretté Thierry Gilardi.
Willie Cauley-Stein (5) : WCS aurait pu être énervé et vouloir sortir un match de dingue en retrouvant son ex, sauf que pour ça, il faut du talent.
Sterling Brown (4) : un tir rentré, quatre loupés, trois fautes au compteur. On pensait que Sterling Brown était un basketteur, il est en réalité joueur professionnel de démineur.
# Sacramento Kings
Richaun Holmes (6) : clairement le seul à avoir tenu son rang côté Kings, se chargeant de tout aplatir dans le cercle et nettoyer la crasse de ses coéquipiers sous les panneaux, le tout sans gel hydroalcoolique. Mention spéciale pour le tir à 3 points en fin de match, le genre de gars qui fait toujours des trucs exceptionnels, mais quand personne ne regarde.
Maurice Harkless (4) : bah alors Maurice ? Alors comme ça on dit pas tout aux collègues ? Pour Halloween, Moe s’est déguisé en fantôme, c’est sans conteste le déguisement le plus réussi de la soirée.
Harrison Barnes (4,5) : il est le meilleur joueur des Kings sur ce début de saison mais il est tombé en panne sèche sur ce match. En même temps, quand on voit le prix de l’essence, on se dit qu’il n’a juste pas eu envie de faire le plein.
Tyrese Haliburton (4) : avec son geste de shoot tout droit sorti de la Moria, Tyrese Haliburton nous a rappelé les sombres heures de la tecktonik. En voyant son match aujourd’hui, on comprend aussi pourquoi cette “mode” s’est essoufflée si vite.
De’Aaron Fox (3,5) : en français, “Fox” ça veut dire renard, et justement, De’Aaron nous a posé un beau renard sur ce match. Des choix douteux, des tirs manqués, et le pire différentiel de son équipe. On sent le mec qui a fêté Halloween le 30 octobre.
Davion Mitchell (5) : il est un peu le porte-bonheur des Kings sur ce début de saison, mais aujourd’hui, le rookie a eu un peu plus de mal offensivement. Il n’a pas trop mis dedans mais a toujours joué son rôle de chien de garde et coupe le réseau à ses adversaires. Du coup, on peut dire qu’il met ses adversaires en mo’Davion ?
Buddy Hield (3) : même s’il marque ses points, il a clairement déchiré la feuille aujourd’hui, son bras étant déréglé comme les fusils des fêtes foraines. Dommage que les soins pour les yeux ne soient pas remboursés comme en France chez les cainris, parce que notre ami Chavano Rainier aurait bien eu besoin de lentilles aujourd’hui.
Tristan Thompson (5,5) : tant qu’on ne lui demande pas de tirer des lancers-francs, Tristan Thompson est irréprochable ce soir. De l’envie, des rebonds, des points et une énergie qui a fait du bien quand Sacramento était mal en point.
Terence Davis (5) : rentré quelques minutes, puis reparti quasiment aussitôt. Un livreur Uber Eats.
On voulait encore continuer un peu cette fournée de notes, mais on ne sait pas si c’est Davion Mitchell qui nous l’a intercepté ou si c’est Buddy Hield qui l’a cassé en deux avec son shoot, du coup on se retrouve la semaine prochaine à 21h30 pour un Nets-Raptors qui pourrait être bien plus intéressant que ce que l’on pense.