NBA Coach Of the Year 2021-22 – l’avis de la rédaction : Steve Kerr, Erik Spoelstra, Steve Nash, Frank Vogel… faites vos jeux !
Le 05 oct. 2021 à 10:30 par Giovanni Marriette
Après nos prédictions hier concernant le trophée de DPOY et celles de l’avant-veille pour les gamins de la dernière Draft, on enchaine ce mardi avec les techniciens, les tacticiens, les moniteurs de colo. Un paquet de nouvelles têtes cette saison sur les bancs NBA et un trophée à aller chercher en mai, alors faites péter les boules de cristal et éclairez-nous. Alors, à qui le trophée de Coach Of the Year 2022 ?
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Giovanni
Steve Nash : j’adore l’idée de mentionner Ime Udoka, qui va probablement faire un fantastique boulot avec les Celtics, mais tout comme pour pas mal d’autres nouvelles têtes j’ai un peu de mal à porter aux nues un coach rookie, parce que ces mecs auront – peut-être – le temps plus tard d’aller chercher ce trophée. J’adore l’idée de penser à Erik Spoelstra, qui n’a toujours pas un seul trophée de COY dans l’armoire, lol, mais un autre nom me vient en tête pour cette saison : Steve Nash. Trop peu évoqué la saison passée car selon la majorité des observateurs le roster de Brooklyn se suffisait à lui-même pour gagner des matchs, sauf que pour gérer de pareils égos et autant de talent encore faut-il se faire respecter et pianoter de la bonne manière. Si les Nets ne sont pas fusillés par les blessures cette année le bilan sera dingue, et si le bilan est dingue impossible pour moi de ne pas donner le COY à un Steve Nash qui gagne la soixantaine de matchs. Double MVP et Coach de l’année dans la même carrière ? Faites péter les recherches parce qu’il ne doit pas y en avoir des masses.
Nicolas
Ime Udoka : j’aurais pu la jouer safe et mettre Steve Nash car je pense que les Nets vont dominer la Conférence Est. J’aurais pu prendre moins de risques en annonçant l’entraîneur des Suns Monty Williams, passé tout près du trophée l’an passé. Mais j’ai envie de me faire un kiff alors j’annonce un coach rookie, Mister Ime Udoka. Assistant en NBA sur la dernière décennie tout en passant par Team USA, Udoka a appris à l’école Gregg Popovich et va connaître sa première expérience chez les Celtics. Déjà apprécié et respecté par ses joueurs, Udoka semble avoir toutes les qualités pour très bien assumer son nouveau rôle. Bien évidemment, personne ne peut prédire l’avenir mais si l’on en croit les retours provenant des coulisses de la NBA, les Celtics ont vraiment récupéré un bon élément pour leur banc. Si Udoka parvient à faire fonctionner son équipe de Boston et ainsi permettre aux Verts de rebondir après la saison décevante de l’an passé, il aura de vrais arguments au moment de faire les comptes.
Benoît
Steve Kerr : après deux années à déprimer du côté de San Francisco, les Warriors vont enfin sortir du tunnel. Steve Kerr aura certainement des impressions de déjà-vu cette saison et rien que cette phrase doit faire frémir pas mal de monde. On va patienter encore un peu avant de parler de nouvelle dynastie dans la Baie mais les principaux artisans des titres des Dubs dans la deuxième moitié des années 2010’s seront presque tous là. Au retour de blessure de Klay Thompson, il faut en effet ajouter le comeback du MVP des Finales 2015 et même si tout ce petit monde commence à vieillir au même titre que Draymond Green et Stephen Curry, leurs automatismes et leur style de jeu devrait leur permettre de retrouver un niveau de Top 4 à l’Ouest. Si on ajoute à cela les jeunes talents fraîchement arrivés ou qui ont déjà commencé à être formés, cela donne un sacré mélange avec lequel Steve Kerr pourrait bien nous surprendre positivement.
Arthur
Tyronn Lue : on a beau lui faire la tronche depuis le run trop solitaire de LeBron dans l’Ohio, ses ajustements tactiques lors des derniers Playoffs ont rappelé qu’il n’était pas sur un banc NBA par pur hasard. L’argument principal qui permet de soutenir ma thèse, c’est que Tyronn connaît désormais son équipe, inchangée cet été, et sait comment s’adapter à la plupart des rotations de la Grande Ligue. À quoi s’attendre ? À un exercice régulier sans trou d’air et basé sur le sérieux de joueurs qui, en fin de saison dernière, composaient remarquablement bien ensemble. Bien que diminués par la blessure de Kawhi Leonard, les braqueurs angelinos furent dotés d’une aura peu commune, celle qui pue la campagne valeureuse en postseason. Ils nous ont fait mentir, Tyronn le premier, et à la fin, on ne leur fixait plus de limites par peur de se tromper. Les Paul George, Marcus Morris, Reggie Jackson, Nico Batum et autre Terance Mann ont du cœur, à eux de le montrer sur la durée.
Alexandre T.
Rick Carlisle : c’est pas le choix le plus hypé (forcément, on parle des Pacers) mais je crois beaucoup en cette équipe d’Indiana pour la saison à venir. Ils ont fini neuvièmes avec un effectif pollué par les blessures, un coach rookie détesté par la moitié de l’équipe et ils ont raté de peu les Playoffs malgré tout. Avec une infirmerie qui devrait (normalement) se vider et l’un des coachs les plus expérimentés et talentueux de la NBA, quelqu’un qui connaît la franchise comme sa poche, on devrait s’attendre à ce qu’ils fassent du surplace ? Je ne pense pas. Je ne dis pas non plus que Indiana va finir Top 3 à l’Est mais s’ils accrochent une cinquième place en mode poil à gratter que personne ne veut jouer, ça ne me surprendra pas plus que ça. Un comeback réussi pour l’ami Rick ? Ici, on y croit fort.
Clément
Steve Kerr : Steve Kerr pourrait bien rafler la mise en fin de saison, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, après une saison sans Playoffs après avoir perdu face à Ja Morant et sa troupe, Stephen Curry sera probablement plus remonté que jamais et va encore faire parler son insolence toute la saison et porter ses Warriors encore plus haut. Ensuite, Kerr pourra compter sur deux retours de taille : celui d’Andre Iguodala, MVP des Finales 2015 qui retrouve cette baie qu’il connait si bien, et surtout celui de Klay Thompson, qui aura à coeur de cramer de nouveau les filets du Chase Center après deux saisons blanches et qui veut aussi montrer qu’il n’est pas finito pipo. Et enfin, la formation de la relève sera importante. Même si James Wiseman va rater le début de saison, il voudra faire mieux que sa première campagne compliquée, ainsi que les nouveaux venus Jonathan Kuminga ou Moses Moody, deux jolis potentiels qu’il faudra également intégrer à la rotation, surtout tant qu’Andrew Wiggins refusera le vaccin et ne pourra pas jouer les matchs à San Francisco et New York. Un beau chantier attend Steve Kerr, mais je sais qu’il a les épaules pour assumer et faire tourner la machine.
Paul
Erik Spoelstra : après une année compliquée pour Miami, sans doute encore en gueule de bois de ses Finales NBA 2020, le collectif du Heat va encore faire parler de lui. L’intersaison a été plutôt réussie avec les ajouts des vétérans Kyle Lowry et PJ Tucker. Erik Spoelstra a maintenant dans ses mains un effectif à la fois riche en qualité et en profondeur et à la fois jeune et expérimenté. Il n’en faut pas plus pour Lord Erik pour faire des miracles. Porté par des relais comme Lowry ou Butler sur le terrain, le ballon va circuler et le Heat va bien jouer. En plus, dans une division Sud-Est qui n’est pas des plus relevée, Miami va gagner des matchs et pourquoi pas intégrer le Top 3 de sa conférence. Au Heat, beaucoup de joueurs sont capables de scorer minimum une quinzaine de points par match (Adebayo, Butler, Lowry, Robison, Oladipo, Herro). Justement, les COY dirigent souvent des équipes avec une certaine densité où ce n’est pas un joueur qui tire tout le monde vers le haut. Si vous ajoutez à ce collectif, le redressement au classement attendu du Heat, cela donne de bonnes raisons de parier sur Spoelstra. Et puis, le gars n’a jamais remporté le COY dans sa carrière d’entraîneur, alors il serait temps de remédier à cette erreur.
Corentin
Frank Vogel : on le sait, Frank Vogel va avoir un sacré boulot avec son effectif complètement remanié cet été. Entre l’intégration de Russ, Melo, Ariza et compagnie, la gestion des egos, le manque de shooting, les rhumatismes et les blessures avec en supplément une triplette Rondo – Westbrook – Howard qui promet de belles mandales quotidiennes, l’année va être chargée pour l’ancien patron d’Indiana et Orlando. Et je vois clairement notre bonhomme à l’œil déformé remplir brillamment ses nombreuses missions. Le potentiel défensif des Lakers est monstrueux et avec Vogel avec la baguette, le panier pourpre et or pourrait bien être celui le mieux protégé de toute la Ligue. En attaque, la gestion des minutes du Big 3 et des rotations pour toujours garder un cinq cohérent et capable d’attaquer sereinement sera une grosse affaire mais est parfaitement gérable pour notre coach expérimenté. Un retour en force après la déception et les perfs dégueu de l’année dernière seront alors le dernier argument de choc pour FV, le propulsant en tête du classement des velledas de la Ligue… avant pourquoi pas d’aller chercher une seconde bague ?