Les salaires des Charlotte Hornets pour la saison 2021-22 : tout va bien dans les comptes de Jojo, les horreurs de 2016 sont dans le rétro

Le 28 sept. 2021 à 12:03 par Corentin Dimanche

Salaires Charlotte Hornets pari
Source image : montage via CC0 Public Domain via www.publicdomainpictures.net

Depuis trois saisons déjà, Mitch Kupchak s’occupe à merveille de la franchise de Michael Jordan, tant au niveau sportif que financier. Le nid salarial des Frelons est aujourd’hui très bien entretenu grâce notamment à pas mal de contrats rookies, et ce malgré les 30 patates de Gordon Hayward et les 9 millions de Nico Batum qui trainent toujours. 

Petit guide pratique sur le Salary Cap et les Exceptions

Source : basketballinsiders

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Situation financière par rapport au cap

  • Le seuil de la Luxury Tax est fixé à 136,606,000$ cette année.
  • Le Salary Cap de la NBA est fixé à 119,000,000$ cette année.
  • Avec 116,904,105$ engagés contractuellement sur cette saison 2021-22, les Charlotte Hornets sont l’une des rares équipes de la Ligue en-dessous du Salary Cap et font attention à ne pas dépenser un centime de MJ sans raison. Certes, les 30 millions de Gordon Hayward font mal, mais l’ailier est le leader de l’équipe et n’est pas passé loin d’être All-Star la saison passée. Charlotte est un petit marché et se voit obligé de donner la blinde à ce genre de joueurs pour les recruter et apprendre la vie aux gamins. Les neuf casquettes de Nico Batum viennent un peu entacher les comptes de la franchise mais sont bien plus rentables que les 25 dragibus qu’il touchait avant son buy-out. Le deal de Terry Rozier est lui aussi conséquent mais sécurise le prime du garçon pour les quatre prochaines années et permettra à LaMelo de prendre son temps pour progresser comme il le faut, même s’il semble que le ROY 2021 n’a pas le temps et performe déjà bien au-delà de son petit contrat rookie. Kelly Oubre Jr. et Mason Plumlee sont quant à eux là pour jouer les vétérans expérimentés et seront les lieutenants d’Hayward dans le vestiaire de Charlotte pour tenter d’emmener de nouveau la franchise vers le play-in, et pourquoi pas accrocher les Playoffs cette fois-ci.

Joueurs sous contrats garantis pour la saison suivante : 6

  • Gordon Hayward
  • Terry Rozier
  • James Bouknight
  • Kai Jones
  • Vernon Carey Jr
  • JT Thor
  • (Nico Batum)

91,5 maracas pour Hayward et presque 115 guimauves sur 5 ans (dont 26,6 non garantis) pour Rozier ça fait cher oui, mais les deux anciens Celtics sont nécessaires à la reconstruction des Hornets. Scary Terry va passer ses plus belles années à former LaMelo Ball et lui apprendre deux-trois trucs, notamment en Playoffs. Gordon Hayward prendra quant à lui sous son aile les rookies James Bouknight, Kai Jones et JT Thor. Parmi la triplette pourrait d’ailleurs bien se trouver le futur remplaçant de Miles Bridges, dont la situation est encore assez floue et dont l’avenir n’est pas assuré à Charlotte (voir plus bas). Vernon Carey Jr. tentera lui de faire son trou dans la raquette, secteur faible – tant en qualité qu’en quantité – des Hornets cette année. La saison prochaine marquera également la fin des 8,8 valises annuelles pour Nico Batum, ce qui soulagera bien le compte bancaire de Jojo. Enfin, on peut déjà rajouter à cette liste LaMelo et P.J. Washington, dont les petites team options seront levées les yeux fermés par Mitch Kupchak.

Trois joueurs dans des situations intéressantes cette saison

  • Miles Bridges : on a évoqué le nom plus haut dans l’article et ce n’est pas pour rien. Miles Bridges nous vient tout droit de la Draft 2018 et comme ses copains Trae Young et Luka, il est éligible à une extension depuis le début de l’été. Seulement voilà, rien n’a encore été signé entre Miles Ponts et sa franchise. Combien vaut le poster humain ? Quel deal mérite-t-il ? Un contrat 67 millions sur 4 ans à la Lauri Markkanen ou une kichta de 125 millions sur 5 ans comme John Collins ? Un compromis à 100 millions sur 5 ans ? Rien ne dit que Kupchak est prêt à s’ouvrir le portefeuille à ce point-là pour son ailier. Le meilleur pote de LaMelo a tourné à 12,7 points et 6 rebonds – et 18 posters – en moyenne cette saison, le tout en shootant à 50,3% dont 40% de loin et 86,7% aux lancers. Des pourcentages très propres pour une production assez faible donc, symbole de la complexité et l’ambiguïté autour du dossier Bridges. Mitch s’assurera-t-il les services du daron de Clint Capela sur le long terme en cours de saison ? Va-t-il limiter la casse en montant un transfert à la trade deadline ? Ou attend-t-il l’été prochain pour voir les deals proposés par les autres franchises ? Et dans ce dernier cas, va-t-il s’aligner sur l’offre ou laisser partir gratuitement son athlète tatoué ? Beaucoup, beaucoup (trop) de questions auxquelles il va vite falloir répondre monsieur Mitchou.
  • P.J. Washington : situation plus ou moins similaire à Bridges mais avec un an de retard. Pidjé pourra signer une prolongation l’année prochaine mais la question du tarot se pose aussi ici. P.J. capitale affiche des stats assez similaires à celle de son pote Miles (12,9 points et 6,5 rebonds) et joue lui aussi sur les postes 3-4. Embouteillages et guerre de tranchées en vue d’ailleurs sur ces postes avec Gordon Hayward, Kelly Oubre Jr. et Jalen McDaniels également présents. Il y a clairement plus de candidats – et de talent – que de place, et il va donc falloir les mériter. Washington entre dans une sorte de contract year et va devoir batailler et progresser bien plus qu’il ne l’a fait cette année pour prouver qu’il est bien l’homme de la situation – et du futur – à Charlotte. Au final, si Mitch Kupchak n’arrive pas à décider qui sont les heureux gagnants, les spots iront probablement aux moins gourmands, tandis que les plus amoureux de grosses liasses seront remerciés et iront toucher leur pactole – ou pas – dans une autre franchise.
  • Mason Plumlee : on ne va pas se mentir, le frère Plumlee a été ramené à Charlotte seulement parce qu’il n’y a pas mieux pour l’instant dans la raquette. Au poste 5, Mason sera timidement accompagné du rookie Kai Jones et du sophomore Vernon Carey Jr., c’est léger comme rotation, très léger même. Ok James Borrego adore le small ball, mais une présence intérieure reste toujours indispensable néanmoins dans un effectif (n’est-ce-pas les Rockets 2019-2020). Le pivot a déjà 32 ans et n’a pas grand chose à faire dans la franchise, à part y jouer les baby-sitters, mais pas sûr que ce soit son kiff. On verrait bien mieux MP chez un contender en sortie de banc pour essayer de choper une bague plutôt que chez les Hornets, à cravacher pour jouer le premier tour des Playoffs au max du max. Un transfert de Plums en échange d’un pivot plus jeune et s’intégrant plus logiquement au projet Hornets est donc à prévoir dans les prochains mois. Surtout que sa deuxième saison non-garantie ne coûte pas chère au vu du niveau de jeu du daron, de quoi bien attirer le regard des autres GMs de la Ligue.