Les salaires des San Antonio Spurs pour la saison 2021-22 : on espère que Chandler Hutchison reversera un peu de son salaire à Keldon Johnson
Le 26 sept. 2021 à 12:06 par Bastien Fontanieu
Lointaines semblent les années durant lesquelles les Spurs démarraient chaque saison régulière avec l’approbation de toute la planète basket, une nouvelle année à 50 victoires minimum, des Playoffs, une structure stable et on se retrouve en mai. Aujourd’hui, la transition est actée et le management de San Antonio a du pain sur la planche. La bonne nouvelle ? C’est que les finances sont propres, donc le travail peut être démarré rapidement.
Petit guide pratique sur le Salary Cap et les Exceptions
- Qualifying Offer
- Player Option
- Team Option
- Non-Garanties
- Absent de l’équipe
- Early Termination Option
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Situation financière par rapport au cap
- Le seuil de la Luxury Tax est fixé à 145,000,000$ cette année.
- Le Salary Cap de la NBA est fixé à 119,000,000$ cette année.
- Avec 116,183,741$ engagés contractuellement sur cette saison 2021-22, les Spurs ont une banque parfaitement gérée, sans le moindre gros contrat longue durée qui pourrait flinguer leur flexibilité.
- Pas un seul joueur payé plus de 16 millions la saison. Pas un seul contrat dont le montant à la saison, sur la durée, chatouille les 20 millions la saison. Les Spurs ne se sont pas fait avoir, pour le moment, comme bon nombre d’équipes qui reconstruisent et se retrouvent avec des finances mal gérées. Une double peine qui peut souvent rallonger le temps de rebuild, mais avec les départs de cadres comme DeMar DeRozan, LaMarcus Aldridge, Rudy Gay et Patty Mills en quelques mois, la banque de San Antonio et ses employés a soufflé un bon coup. Ainsi, on retrouve un modèle de gestion type Miami post-LeBron – par exemple – qui a permis à Pat Riley de rebondir assez rapidement, et qui consiste à distribuer plusieurs contrats rondement menés, facilement transférables et qui permettent à ces joueurs de progresser tout en ayant une vraie garantie salariale. Le Heat avait accumulé les Josh Richardson, Goran Dragic, Kelly Olynyk, Justise Winslow, Dion Waiters, James Johnson et compagnie à prix correct, offrant à certains la possibilité de crever l’écran (Dragic), d’autres de ne pas peser trop lourd en cas de déception (Waiters) et les derniers d’être échangés aisément (Winslow). On espère pour les Spurs que la reconstruction se passera aussi bien, mais une chose est sûre en tout cas et les rumeurs récentes l’ont confirmé : ce n’est pas pour rien que San Antonio ne file aucun gros deal. On veille, et on développe les jeunes en attendant de voir qui va signer le prochain gros contrat dans ce coin du Texas.
Joueurs sous contrats garantis pour la saison suivante : 5
- Dejounte Murray
- Derrick White
- Doug McDermott
- Jakob Poeltl
- Joshua Primo
- Dejounte Murray et Derrick White ont été mentionnés plus d’une fois dans les rumeurs de transferts, donc difficile de parler de la saison 2022-23 à San Antonio avec certitude les concernant car ils pourraient porter un autre maillot dans un an. Les Spurs ont, pour le moment, Jakob Poeltl en élément stable et qui pourrait rester sur la durée, en attendant de voir comment Joshua Primo pourra par exemple faire ses preuves avec un talent indéniable. Hormis ça, vous connaissez la méthode et OKC l’a notamment montré ces derniers temps : les Spurs pourraient devenir une terre d’exil pour ceux qui aimeraient relancer leur carrière (Zach Collins), passer un cap individuel (Doug McDermott), ou dorer une image de bon vétéran (Thaddeus Young). Place aux jeunes avant toute chose, la garantie longue-durée reviendra aux futurs meilleurs scoreurs des Spurs et ils ne sont pas évidents à deviner.
Trois joueurs dans des situations intéressantes cette saison
- Lonnie Walker : bourré de talent, Lonnie est un phénomène qui n’a qu’à exploser et devrait avoir suffisamment de temps de jeu cette saison pour s’exprimer. L’arrière a montré qu’il pouvait être exceptionnel avant de totalement disparaître le surlendemain, mais si Walker gagne en régularité, attention au gros contrat qui pourrait tomber. Le départ de DeMar DeRozan va libérer de la place et des responsabilités, et Lonnie arrive bientôt à la fin de son contrat rookie. Alors, gros avion abonné aux chaud-froid, ou vrai arrière titulaire d’une équipe NBA ? On veut des éléments de réponse cette saison avant de passer par la banque.
- Thaddeus Young : âgé de 33 ans, Thad n’a pas vraiment le temps pour toutes ces conneries. Il y a encore peu de temps, le vétéran était une des armes principales de très bons Pacers et qui voulaient se faire un trou dans la Conférence Est. Puis ? Un bordel monstre à Chicago, une très bonne dernière saison marquée aussi par une trade deadline stressante… et finalement un transfert en août à San Antonio. Young n’est pas là pour encadrer des enfants uniquement, il veut jouer dans une équipe compétitive et il y aura du monde pour tenter de le récupérer d’ici février prochain. Mais le mieux pour lui ? Ce sera de faire une pure saison, pour négocier un dernier gros contrat en carrière. Et le mieux pour les Spurs ? Espérer qu’il agisse ainsi pour faire grimper la demande de contreparties à la concurrence.
- Zach Collins :après avoir montré de belles projections à Portland dans un style moderne du joueur intérieur, Zach a pris de plein fouet la tradition Blazers qui consiste à se blesser gravement quand on fait plus de 2m05. Rééducation sur rééducation, Collins n’a pas pu retrouver les parquets et aujourd’hui c’est à San Antonio qu’il espère se relancer. Son contrat signé chez les Spurs est sur deux ans, mais le management texan n’a pas voulu prendre de risque vu le dossier médical du bonhomme : la seconde année n’est pas vraiment garantie…. Du coup, Zach n’a pas trop le choix, s’il veut garder sa place en NBA il doit montrer qu’il peut (1) jouer plus de 65 matchs et (2) exposer son talent. Au boulot.